Des centaines d’agriculteurs convergent vers Paris alors que les barrages routiers et les barrages roulants se poursuivent sur les routes et autoroutes françaises. Nous faisons le point sur la situation le 30 janvier.

Les agriculteurs protestent depuis le 20 janvier en utilisant des tracteurs en stationnement et des bottes de paille pour créer des barrages routiers sur les autoroutes du pays, tandis qu’à d’autres endroits, ils ralentissent délibérément la circulation avec des barrages roulants.

Ils réclament la fin du fardeau croissant des réglementations françaises et européennes, y compris les réglementations environnementales sur l’utilisation des pesticides, mais le point de basculement pour de nombreux manifestants a été la nouvelle taxe sur le diesel agricole ou gasoil non routier (GNR). L’introduction de cette taxe a été retardée, ce qui constitue une concession majeure pour les agriculteurs.

Plus d’informations ici : VOIR : le soutien aux manifestations des agriculteurs français est plus important que celui des gilets jaunes

Ils ont commencé à converger autour de Paris vendredi (26 janvier), avec l’intention de « bloquer la capitale », selon le syndicat agricole FNSEA.

Un convoi de 200 tracteurs est parti de Dordogne le 29 janvier et a passé la nuit près de Limoges. Il devrait atteindre Paris à 16h00.

Les agriculteurs français se réapproprient l’autoroute.#AgriculteursEnColere #AgriculteurEnColere #agriculteurs #agriculteur #France #agen #agriculteurs #farmersprotest #Bauernprotest #FarmersAlliance #Farmers #Paris #EU pic.twitter.com/0Hit86FXhu

– Attentive Media (@AttentiveCEE) 30 janvier 2024

Cependant, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le déploiement de 15 000 policiers et gendarmes, ainsi que de véhicules blindés et d’hélicoptères, afin d’éviter toute perturbation. M. Darmanin a qualifié de « ligne rouge » l’entrée des agriculteurs dans la capitale.

Ils bloquent également l’accès à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, mais les vols sont pour l’instant maintenus.

Les ferries circulent également à l’heure, malgré les protestations sur les routes d’accès à Calais.

Où sont les barrages routiers des agriculteurs le 30 janvier ?

Comment le gouvernement réagit-il ?

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi (26 janvier) une série de mesures visant à satisfaire une grande partie des demandes des agriculteurs :

• Suppression des augmentations prévues de la taxe sur le gazole agricole
• Renforcer les sanctions à l’encontre des entreprises qui contournent la loi EGAlim, qui vise à garantir une rémunération équitable des agriculteurs.
• S’opposer à l’accord européen Mercosur avec les entreprises sud-américaines pour les importations de denrées alimentaires.
• 50 euros d’aide aux éleveurs dont le bétail a été touché par la maladie hémorragique épizootique
• Des mesures non spécifiées pour simplifier les règles et réglementations qui affectent les agriculteurs.

Si les manifestations du 30 janvier sont moins nombreuses que celles du 26 janvier, les propositions de M. Attal se sont avérées insuffisantes pour les faire cesser complètement.

Le premier ministre devrait présenter un discours politique majeur au parlement le 30 janvier. Cependant, il est peu probable que M. Attal en profite pour faire de nouvelles concessions aux agriculteurs.

« La protestation des agriculteurs ne va pas dicter son programme politique », a déclaré une source proche de M. Attal. FranceInfo. « Il savait qu’on ne résoudrait pas le problème d’un coup de baguette magique.

Plus d’informations ici :

L’engagement de 3,5 milliards d’euros suffira-t-il à assurer l’avenir de l’agriculture française (connexionfrance.com)