De la mi-décembre au début du mois de janvier, la France entre dans la période des étrennes.étrennespériode au cours de laquelle les habitants récompensent les pompiers, les facteurs et les éboueurs, entre autres, pour le travail accompli tout au long de l’année.

Bien que le terme ait traditionnellement de nombreuses significations, la plupart des gens l’associent à cette période de l’année et, bien que les étrennes sont plus une coutume qu’une obligation, il pourrait être considéré comme impoli de ne rien donner.

J’ai discuté avec des personnes et des organisations à qui étrennes La Poste, les concierges d’immeubles, les membres de la famille, les amis et les connaissances sont autant de sources d’information sur la coutume.

Le facteur et les pompiers passent souvent devant les maisons

Les postiers et les pompiers locaux sont les professionnels qui passent le plus souvent devant les maisons à l’approche de Noël.

Mélanie Jeambeau, porte-parole de La Poste, a déclaré que les postiers inviteront toujours les habitants à acheter un calendrier avant le 1er janvier. Toutefois, l’initiative est privée et les postiers sont libres d’y participer ou non.

Les pompiers offrent également des calendriers et sont toujours déguisés lorsqu’ils se rendent à domicile, mais The Connexion n’a pas été en mesure de confirmer s’il s’agissait d’un protocole comme celui de La Poste.

Trois personnes interrogées ont indiqué qu’elles donnaient entre 10 et 20 euros, le même montant aux deux et le plus souvent sous forme de billets. Mme Jeambeau a déclaré que les dons allaient de 1 à 20 euros, mais qu’il arrivait que les montants soient plus élevés. Le montant à donner est laissé à l’appréciation de chacun.

« Il n’y a pas de comparaison possible entre la profession qui apporte le plus à la communauté lorsqu’il s’agit de choisir le montant à donner », m’a dit ma mère, rejetant l’idée que les gens donneraient plus aux pompiers parce qu’ils sauvent des vies alors que les postiers ne font que distribuer le courrier. Ma mère donne généralement 10 euros.

Mon père, quant à lui, affirme qu’une hiérarchie se dessine entre le facteur et les pompiers ou les éboueurs parce qu’il a établi une relation plus étroite avec le facteur, qui s’est parfois montré plus conciliant.

« Je donne pour récompenser la profession plus que la personne elle-même », dit ma tante, qui donne 20 euros à chacun.

Alors que ma tante a déclaré qu’elle ne donnerait des pièces que si elle n’avait pas de billets, ma mère préférerait ne rien donner plutôt que des pièces, l’interprétant comme le geste quelque peu condescendant de donner de la petite monnaie.

Ni ma mère ni ma tante, qui vivent toutes deux dans des zones urbaines très peuplées, n’invitent les postiers ou les pompiers à passer à la maison pour prendre un verre ou un café.

C’est la principale différence entre les habitants des villages ou des petites villes et ceux des grandes villes.

C’est ce qu’illustre la comédie cinématographique à succès Bienvenue chez les Ch’tis – même si ce n’est pas pendant étrennes – où deux facteurs ruraux terminent leur service ivres d’avoir accepté trop de boissons de la part des gens.

La coutume est également plus ancrée en dehors des villes, car les gens ont tendance à connaître personnellement leur facteur ou leur pompier, ce qui n’est pas le cas dans de nombreuses villes françaises. Cela pourrait également s’expliquer par le fait que dans les grandes villes, les habitants sont plus susceptibles d’être confrontés à des escrocs qui appellent chez eux en se faisant passer pour des postiers ou des pompiers afin de demander de l’argent.

« Il faut demander à quel centre de distribution ils sont rattachés », a déclaré Mme Jeambeau, en donnant un conseil pour identifier un vrai travailleur de La Poste.

Plus d’informations ici : Attention à l’arnaque du calendrier de Noël des pompiers, dit la police française

Une partie de la culture des concierges

Le métier de concierge est une autre profession qui fait l’objet d’une attention particulière. étrennes des personnes vivant dans l’immeuble. De même, la coutume n’est pas obligatoire mais elle est appréciée. La quantité d’argent donnée dépend fortement du lieu, du contexte socio-économique et de la générosité individuelle.

Ma grand-mère disait à ma mère que étrennes Les honoraires des concierges étaient calculés en fonction du nombre de mètres carrés des propriétés. S’il s’agissait d’une coutume chez les personnes fortunées, cette idée a perdu de son sens et est devenue obsolète.

« Il est entré dans les mœurs de s’attendre à ce que les concierges soient des personnes à part entière et à ce qu’ils soient des personnes de confiance. étrennes presque comme un salaire, alors qu’il s’agit en réalité d’une prime potentielle », explique Cyril Roger, 30 ans, ingénieur en informatique et ancien concierge, qui a assuré les gardes de ses parents concierges pendant quatre ans dans le 17e arrondissement de Paris.

« Ne pas donner étrennes est mal perçue dans notre secteur », a déclaré M. Roger, ajoutant que cela pouvait amener le concierge à croire qu’il avait fait un mauvais travail, alors qu’en réalité, cela pouvait suggérer bien d’autres possibilités.

M. Roger a déclaré qu’il avait vu la somme d’argent collectée au cours de l’année écoulée. étrennes a progressivement diminué, passant de deux mois de salaire à un mois au cours des 25 années pendant lesquelles ses parents les ont reçus, la coutume se transmettant de moins en moins d’une génération à l’autre.

Il a divisé les habitants des immeubles en quatre catégories : les jeunes propriétaires, âgés de 25 à 45 ans, qui donnent peu ou pas d’argent, les générations plus âgées qui donnent davantage, les personnes à qui l’on a appris à ressentir une obligation morale et le cas rare des personnes âgées qui ne donnent rien ou très peu.

Quelque 75 % des dons de l’année étrennes sont collectés au cours des deux semaines précédant Noël, a-t-il précisé, tandis qu’un petit pourcentage de personnes donnent les leurs au début du mois de décembre ou de janvier.

Etrennes pour les concierges sont généralement remises dans des enveloppes. Toutefois, des bouteilles de vin et de champagne ou des boîtes de chocolat sont aussi parfois offertes.

Pour la première fois de sa vie, c’est M. Roger qui offrira les cadeaux. étrennes au lieu d’en être le bénéficiaire cette année.

« Je pense que je vais donner 50 euros à mon concierge », a-t-il déclaré, une somme importante compte tenu de son salaire. « C’est une obligation morale », a-t-il ajouté.

Tandis que étrennes ne sont pas imposés, l’administration a le droit de rechercher l’origine de sommes importantes.

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