Analyse intéressante par les Indigènes de la République de la marche islamo-gauchiste. Les indigènes se félicitent de l’adhésion de l’extrême gauche à la lutte contre l’islamophobie, comprendre la défense de l’islamisme. Ils considèrent aussi que cette manifestation marque un tournant dans l’histoire culturelle, racialiste et identitaires en France.
- Une marche historique
Entre 20 000 et 40 000 manifestants rassemblés sous un mot d’ordre antiraciste, pour dénoncer l’islamophobie : c’est déjà un évènement en soi. La marche du 10 novembre a été, sur le plan numérique, sans contestation aucune, un véritable succès. Par l’ampleur du nombre, elle constitue même un moment qui fera date dans l’histoire de l’antiracisme en France. Ce succès est d’autant plus retentissant que la marche s’est fondée sur un appel et des mots d’ordre clairs contre l’islamophobie1. Bien qu’il persiste d’interminables débats sur la légitimité du mot « islamophobie », celui-ci a fini par s’imposer et même par triompher. Cette marche démontre qu’il est dorénavant un terme entériné par une grande partie de la gauche révolutionnaire et réformiste.
Elle est un succès par sa composition raciale : de très nombreux Musulmans ont fait le déplacement en famille, de banlieue ou de province avec des cars affrétés par le tissu associatif musulman. De très nombreux Blancs ont battu le pavé aux cotés des Musulmans, la plupart organisés à gauche dans des partis, syndicats ou associations.
La présence conséquente de la gauche blanche est d’ailleurs le principal trophée des organisateurs. L’ensemble de la gauche politique – d’une partie des libertaires (UCL), jusqu’à la gauche réformiste (LFI), en passant par le NPA et même, fait particulièrement étonnant, LO – a répondu présent. Si certaines organisations n’ont pas hésité à mobiliser massivement leurs militants et à défiler ouvertement sous leurs propres couleurs (NPA, LO, UCL, etc.), d’autres se sont limitées à envoyer leurs grandes figures. Une partie de la gauche syndicale, et pas des moindres, a aussi répondu présent : la CGT par exemple avec son porte-parole, Philippe Martinez. Celle-ci venait par ailleurs de publier un communiqué sans détour2.
Au-delà du nombre, l’acquis majeur de la marche est indéniablement la validation par une bonne partie de la gauche blanche, non seulement du terme « islamophobie », mais de la légitimité, et même Continuer la lecture de Manif contre l’islamophobie du 10 novembre 2019 : Quand les Indigènes de la République se félicitent de l’adhésion de la gauche aux revendications identitaires et racialistes des islamistes.