Les automobilistes sont mis en garde contre une escroquerie aux faux tickets de stationnement qui a fait le tour de Toulouse, dans le sud-ouest de la France.

Les tickets frauduleux sont placés sous les essuie-glaces du véhicule et prétendent qu’une amende de 35 euros a été donnée au conducteur – qui passera à 135 euros si elle n’est pas payée dans les deux jours.

L’avis de contravention invite les automobilistes à payer l’amende en scannant un code QR figurant sur le document, ce qui les renvoie à un site web où ils peuvent effectuer le paiement en ligne.

Ce site est calqué sur le site officiel du gouvernement pour le paiement des amendes, et est une « réplique presque parfaite » selon La Depeche, ce qui signifie que de nombreuses personnes sont incitées à payer l’amende, craignant qu’elle ne soit quadruplée.

La police a confirmé l’existence de cette escroquerie et a invité les automobilistes toulousains à faire preuve de vigilance.

Ailleurs en France, des cas d’escroquerie similaires ont été signalés : des personnes reçoivent un message leur demandant de payer une amende de stationnement, ce qui les renvoie au même site web frauduleux.

Plus d’informations ici : Cet outil en ligne vous aide à vous prémunir contre l’usurpation d’identité en France

La ressemblance avec les billets officiels est troublante

Ces faux tickets sont apparus sur le pare-brise de dizaines de voitures à Toulouse, quel que soit leur lieu de stationnement.

« Jeudi soir, j’ai garé ma voiture dans le quartier Saint-Aubin. Quand je suis revenu, quatre heures plus tard, j’ai remarqué un petit bout de papier sous mes essuie-glaces, raconte Romain, l’un des automobilistes visés par les fraudeurs.

Ce papier informe les automobilistes qu’ils ont reçu une amende de 35 euros pour stationnement et que si elle n’est pas payée dans les deux jours, elle passera à 135 euros.

« Le ticket portait également le drapeau et la devise de la France… c’est inquiétant. [how close it looks to a real ticket] », a ajouté le conducteur.

Il s’agit du logo figurant sur les documents officiels du gouvernement, le symbole de la Marianne, et de la devise Liberté, Égalite, Fraternité.

Elle demandait ensuite aux gens de scanner un code QR au bas de la contravention, afin de les diriger vers un site web pour payer l’amende (en France, les amendes pour des infractions mineures telles que les contraventions de stationnement peuvent être payées en ligne).

Le site web ressemble au site officiel de la antai.gouv.fr et dispose d’une rubrique permettant de payer son amende en ajoutant ses coordonnées bancaires.

Romain remarque le nom inhabituel du site – antai-gouv-contrav.com (qui ne contient pas la terminaison officielle gouv.fr) – et comprend qu’il s’agit d’une arnaque.

« J’ai trouvé le système bizarre, d’autant plus que tout est désormais dématérialisé », a-t-il déclaré.

« J’ai appelé la police municipale pour savoir si j’avais vraiment reçu une contravention. Selon l’agent, il s’agit d’une arnaque. Si vous payez, l’argent va sur le compte bancaire de quelqu’un d’autre », ajoute-t-il.

La contravention pourrait être une étape d’une double escroquerie

Un encaissement de 35 euros ne semble pas être une grosse prise pour les fraudeurs, mais l’astuce suit un modèle similaire d’escroqueries récentes qui utilisent une méthode à deux volets pour obtenir un accès illimité aux comptes bancaires des gens.

Les escrocs proposent une offre trop belle pour être vraie (ou utilisent un faux billet comme ci-dessus) pour obtenir les détails de la carte d’une personne par le biais d’un paiement en ligne, puis, quelques semaines plus tard, appellent la personne en se faisant passer pour sa banque.

Comme les fraudeurs disposent de toutes les coordonnées bancaires d’une personne (obtenues lors de la transaction initiale) et qu’ils prétendent qu’il s’agit d’un problème urgent qu’ils doivent résoudre immédiatement, les gens peuvent être amenés à fournir par téléphone des informations sensibles telles que les mots de passe de leur compte.

Une fois que les fraudeurs ont accès à votre compte, ils peuvent transférer l’argent qui s’y trouve ou vous empêcher d’y accéder. escroquerie à la fausse carte SNCF.

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