Blocages de dépôts et pénuries de carburant en Bretagne – dernières informations
[Update February 14: Blockades were lifted on Tuesday (February) evening, after the government reinstated the tax exemption for public works companies.]
Le blocage des dépôts de carburant en Bretagne entraîne une pénurie de carburant dans certaines stations-service de la région.
Un certain nombre d’entreprises de travaux publics et leurs syndicats respectifs sont impliqués dans la grève, qui porte sur la fin controversée de l’exonération fiscale sur les carburants. gazole non routier (gazole non routier, ou GNR), utilisé par certains de leurs véhicules.
Alors que les agriculteurs – qui devaient également commencer à payer des taxes sur le carburant – ont récupéré leur exemption lors des récentes manifestations, les entreprises de travaux publics se battent toujours pour l’obtenir.
Pour l’instant, les blocages sont limités à la Bretagne, mais on craint que le mouvement ne s’étende à toute la France, les travailleurs étant en colère contre le prélèvement de la taxe.
TotalEnergies a publié un communiqué indiquant qu’il n’y avait « aucun problème d’approvisionnement » en Bretagne et que les stocks n’étaient pas épuisés.
Cependant, les longues files d’attente dans certaines stations-service de la région sont de plus en plus fréquentes, les gens s’approvisionnant à l’avance par crainte d’une pénurie, ce qui entraîne un manque d’essence dans certaines stations.
La préfecture du Finistère a déclaré plus tôt dans la journée du 13 février qu’une station-service sur cinq dans le département manquait de carburant.
Elle a toutefois précisé qu’il n’y avait pas de pénurie et que « l’approvisionnement des stations-service est assuré pour le moment », des « solutions alternatives » étant envisageables, notamment l’importation de carburant depuis d’autres dépôts situés hors du département.
Les blocages dureront « jusqu’à ce que les syndicats obtiennent gain de cause ».
La première action a débuté le 25 janvier, lorsque des camions et autres poids lourds ont bloqué l’entrée d’un important dépôt de carburant à Lorient.
D’autres entreprises de travaux publics – pour la plupart des PME – ont rapidement rejoint le mouvement, plaçant leurs véhicules devant les entrées d’autres dépôts de la région.
Certains agriculteurs sont restés après leurs propres manifestations pour soutenir les travailleurs, utilisant leurs tracteurs pour bloquer les entrées des dépôts même après la fin de leurs manifestations.
« À l’origine, nous étions venus soutenir la communauté agricole, mais finalement les agriculteurs sont restés pour nous soutenir – les rôles sont inversés », a déclaré Norbert Guillou, président du syndicat local de la CNATP, qui soutient les entreprises de travaux publics.
De nombreuses autres entreprises associées à la CNATP, et bâtiment et des travaux publics (BTP) se sont ensuite joints aux manifestations.
« Nous resterons ici jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous voulons », a déclaré M. Guillou.
Colère contre les coûts de carburant de la GNR
Les personnes qui bloquent les dépôts ne veulent qu’une chose : le retour des exonérations de taxes sur le carburant du GNR.
L’exonération du GNR a pris fin le 1er janvier 2024, pour ces travailleurs comme pour les agriculteurs, le gouvernement visant à augmenter progressivement les taxes sur ce carburant jusqu’en 2030, date à laquelle elles s’aligneraient sur les taxes des produits diesel standard pour les véhicules commerciaux.
Furieux, les agriculteurs ont exigé le retour à l’exemption – entre autres – accordée par le gouvernement.
Plus d’informations ici : Qu’est-ce que la loi EGalim en France et pourquoi est-elle importante pour les agriculteurs ?
Toutefois, elle n’a pas encore été étendue aux entreprises de travaux publics, qui craignent désormais que les agriculteurs ne soient avantagés et ne prennent le contrôle des travaux dans le secteur.
« Nous ne pouvons pas faire le même travail sans avoir les mêmes prix de carburant », a déclaré M. Guillou, qui a ajouté que certains agriculteurs acceptent déjà des contrats de travaux publics.
Si l’exonération fiscale n’est pas restituée aux entreprises de travaux publics, d’ici 2030, elles paieront le litre de carburant 57 centimes de plus que les agriculteurs sur le GNR, ce qui, selon eux, paralysera leurs activités.
Le média France3 a publié un carte interactive montrant l’état des stations-service de la région, y compris une ventilation des carburants dont elles manquent.
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