Certains antibiotiques peuvent être vendus pilule par pilule en raison de pénuries en France
Les pharmacies pourraient être obligées de vendre certains antibiotiques « pilule par pilule » – et non dans un emballage – pour aider à lutter contre les pénuries de médicaments en France pendant la période hivernale, selon une source gouvernementale.
Cela se produirait lorsqu’un certain médicament est classé comme étant en pénurie, tel que le Clamoxyl.
L’objectif est de réduire la quantité d’antibiotiques inutilisés qui dorment chez les gens, après qu’ils ont pris les médicaments qui leur ont été prescrits mais n’ont pas suivi l’intégralité du traitement.
Il s’agit de l’un des nombreux plans susceptibles d’être mis en œuvre pour protéger les réserves médicales qui s’amenuisent.
Les réactions des pharmaciens ont été mitigées – bien que la méthode de la « pilule individuelle » soit déjà pratiquée dans certains points de vente, elle a été qualifiée de « véritable tracasserie » par le président de l’association des pharmaciens de l’Union européenne. union des syndicats de pharmaciens d’officine.
En effet, il peut être difficile pour les pharmaciens de savoir avec précision qui a reçu quels médicaments, et comment ceux-ci peuvent être conservés.
La directive rendra la vie difficile aux patients et aux pharmaciens.
L’information a été communiquée par une source gouvernementale anonyme, qui a toutefois souligné qu’elle ne serait pas mise en œuvre à grande échelle.
« Il n’y aura pas de rationnement. L’idée est de rendre obligatoire la distribution de médicaments individuels en cas de tension. Mais pas tous [medicines]mais seulement certains antibiotiques », a déclaré la source à l’agence de presse AFP.
« Il y a également un intérêt à lutter contre la résistance aux antibiotiques de cette manière », a ajouté la source, la France étant l’un des pays les plus avancés en matière de lutte contre la résistance aux antibiotiques. des plus hauts niveaux d’utilisation d’antibiotiques en Europe.
Les patients qui suivent un traitement antibiotique en pénurie devront se rendre chaque jour à la pharmacie pour recevoir un comprimé, au lieu d’aller chercher leurs pilules en une seule fois dans une boîte.
Le système n’est pas non plus pratique pour les distributeurs.
« Nous commandons [the medicines] à un laboratoire de Marseille, qui prépare des gélules que nous distribuons individuellement, mais c’est beaucoup plus cher », explique un pharmacien.
Outre l’augmentation des coûts, la difficulté de stocker les médicaments après ouverture partielle est également préoccupante.
« L’ouverture [each individual] n’est pas la bonne réponse. En termes de traçabilité des numéros de lots, c’est un vrai casse-tête », a déclaré le président du syndicat des pharmaciens.
Les médicaments peuvent être égarés ou perdus de cette manière, et il est beaucoup plus difficile de savoir quels médicaments ont été attribués à chaque patient – ainsi que de s’assurer que la pharmacie dispose d’un stock suffisant pour permettre aux patients de terminer le traitement qui leur a été prescrit.
« Il n’y a pas de consensus sur la délivrance d’une dose unique d’un point de vue industriel », a déclaré le lobby des laboratoires pharmaceutiques à propos des changements potentiels.
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Un changement parmi d’autres pour lutter contre la pénurie
Ce changement n’est qu’une des nombreuses mesures que le gouvernement devrait mettre en place pour lutter contre les pénuries d’antibiotiques au cours de la prochaine période hivernale.
Les pharmacies pourront délivrer certains antibiotiques sans ordonnance médicale, à condition que le patient ait subi des tests spécifiques au préalable, a annoncé récemment le ministre de la santé, Aurélien Rousseau.
Cette mesure permettra d’éviter l’engorgement des ordonnances médicales et de mettre un terme à la surprescription de certains médicaments.
Le gouvernement a également l’intention d’améliorer la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique.
En cas de pénurie d’un médicament, tous les établissements capables de le produire – y compris les hôpitaux – seront autorisés à fabriquer leurs propres lots de médicaments.
Cette mesure ne permettra pas d’éviter les pénuries à long terme, mais elle suffira à rassurer les pharmacies lorsque le danger est le plus grave.
Des leviers seront également disponibles si un fabricant tente de retirer du marché un médicament considéré comme indispensable.
Si aucune alternative n’est trouvée, l’État pourra obliger l’entreprise à vendre le médicament gratuitement pendant deux ans à des organismes publics tels que les hôpitaux.
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