Colère de l’industrie hôtelière face au triplement de la taxe de séjour à Paris
Les professionnels de l’hôtellerie d’Ile-de-France ont réagi avec colère à l’annonce de l’augmentation de la taxe de séjour en France jusqu’à 200% par rapport au montant actuel en 2024.
Le projet de loi du gouvernement projet de loi de financesLe projet de loi de finances, qu’il est en train de faire adopter par le Parlement, stipule que « Paris taxe de séjour devrait augmenter l’année prochaine. Les fonds supplémentaires devraient servir à améliorer l’offre de transports publics, gérée par la Commission européenne. Ile-de-France Mobilités (IDFM), alors que la capitale accueille les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Le taxe de séjour commence à 0,25 € par nuit pour un simple camping, et augmente en fonction de l’hébergement, jusqu’à un maximum actuel de 5 € par personne et par nuit pour les hôtels les plus luxueux.
Dans la pratique, tout hébergement d’un niveau inférieur à celui d’un hôtel quatre étoiles est susceptible d’avoir une taxe inférieure à 1 € par nuit et par personne. En 2021, la taxe moyenne pour les hôtels cinq étoiles était de 1,69 € par nuit et par personne. Seuls les hébergements de luxe très exclusifs, appelés palaces en français, ont une taxe plus élevée.
Le département local peut également appliquer une majoration de 10 % à la taxe de séjour, pour le financement d’infrastructures et de services touristiques locaux.
Plus d’informations ici : Explicatif : Qu’est-ce que la taxe de séjour en France, qui la paie et quand ?
Cependant, les critiques du secteur estiment que la décision d’augmenter la taxe pour IDFM a été prise sans consultation appropriée du secteur, et fera de Paris la capitale la plus taxée d’Europe – devant Rome, Bruxelles, Berlin, Athènes, Madrid et Londres.
Dans un communiqué publié le 29 septembre, le Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) : « Avec une majoration de 200% de la taxe de séjour prévue pour 2024, Paris et la région Ile-de-France ont déjà gagné la médaille d’or de la fiscalité [even before the Games begin]. »
La déclaration a été publiée en partenariat avec le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC).
La plainte fait référence à l’accord – conclu entre la présidente d’IDFM Valérie Pécresse et le ministre des Transports Clément Beaune – pour « la création au 1er janvier 2024 d’une taxe de séjour additionnelle[…]collectée dans la région Ile-de-France et affectée à Ile-de-France Mobilités ».
L’accord précise que l’augmentation sera » plafonnée à 200 % « . En pratique, cela signifie que jusqu’à 200 % du taux d’imposition actuel pourrait être ajouté au montant existant. Cela signifie que dans certains cas, la facture fiscale totale sera triplée.
Par exemple, un palace cinq étoiles à Paris qui facture actuellement le maximum de 5 euros par nuit en euros. taxe de séjour pourrait être amenée à ajouter 10 € (200 %) à ce montant, ce qui porterait le tarif final à 15 € par nuit.
L’UMIH et le GNC affirment que cette mesure « nuira durablement à la compétitivité de la destination en matière de tourisme d’affaires et de loisirs dans la première région touristique de France ».
Véronique Siegel, présidente de l’UMIH hôtellerie françaisea qualifié cette mesure de « matraquage fiscal » et a déclaré qu’elle aurait « un impact durable sur la compétitivité de nos entreprises ».
Les groupes ont suggéré qu’au lieu d’augmenter la taxe de séjour, le gouvernement pourrait financer des transports publics supplémentaires « en taxant les logements et les bureaux vacants ».
Les Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) a également critiqué le plan et a déclaré que les entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration subiront une augmentation des coûts de main-d’œuvre à la suite de la hausse de la taxe.
Dans une déclaration commune, Didier Chenet et Pascal Mousset – respectivement président national du GHR et président de l’Ile-de-France – ont déclaré : « Cette augmentation va encore alourdir le coût du travail, alors que les hôtels, cafés et restaurants consacrent déjà plus de 40 % de leur chiffre d’affaires aux salaires ».
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