Covid France : Comment les tests fonctionnent-ils maintenant que les cas augmentent à nouveau ?
Les cas de Covid sont en augmentation dans toute la France, ce qui signifie que le dépistage est à nouveau recommandé – mais pas obligatoire – pour les personnes qui pensent être infectées. Cependant, tous les tests ne sont pas entièrement remboursés.
Nous expliquons comment le système fonctionne désormais.
Diffusion des variantes
La nouvelle variante Pirola (BA.2.86) et sa sous-souche JN.1 seraient à l’origine de la propagation. Les cas sont encore bien inférieurs à ceux observés lors des pics de la pandémie, mais suffisamment pour que les professionnels de la santé émettent des avertissements.
L’autorité sanitaire Santé publique France a déclaré que la France connaissait actuellement une augmentation de « la plupart des indicateurs » du virus.
Il s’agit du nombre de cas, du taux d’incidence (32,8 cas pour 100 000 personnes pour la période du 20 au 26 novembre) et du nombre d’hospitalisations. Les unités de soins intensifs ne sont toutefois pas débordées pour l’instant.
Le Dr Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, a a récemment déclaré que « la période de décembre à janvier correspond normalement à une augmentation des contaminations ».
Plus d’informations ici : Les experts de la santé s’inquiètent des effets de Covid sur les maladies hivernales
Quelles sont les régions du pays les plus touchées ?
Certaines régions sont plus touchées que d’autres, les départements du Grand Est étant actuellement ceux qui comptent le plus de cas par nombre d’habitants.
Le Bas-Rhin a le taux d’incidence le plus élevé, avec 116,47 cas pour 100 000 habitants, suivi de près par le Haut-Rhin (111,9 cas pour 100 000 habitants), la Meuse (92,62) et la Moselle (91,15).
Bien que ces chiffres soient significatifs, ils restent relativement faibles par rapport aux taux d’incidence lors des pics d’infection en 2020 et 2021, lorsque le taux atteindra jusqu’à 900 cas pour 100 000 habitants.
Quelles sont les règles actuelles de remboursement des tests ?
Au plus fort de la pandémie, les tests Covid étaient intégralement remboursés par l’Assurance maladie en France pour les personnes éligibles qui avaient été vaccinées. Les tests ne nécessitaient pas de prescription médicale.
Mais le 1er mars dernier, la Direction générale de la santé (DGS) a modifié la procédure.
Désormais, c’est l’État qui prend en charge :
Dans le cas contraire, les personnes devront payer elles-mêmes jusqu’à 40 % du prix total du test. Les prix sont les suivants :
- Test de détection de l’antigène du flux latéral à l’aide d’un écouvillon nasopharyngé : €16.50.
- Test PCR en laboratoire : €43.89.
Cela signifie que si votre médecin traitant vous fait passer un test PCR – que vous ayez été vacciné ou non contre le Covid-19 – vous devez payer entre 13,16 et 17,55 euros (en comptant le remboursement).
Pour un test de flux latéral d’antigène, vous pouvez vous attendre à payer entre 4,50 € et 6,60 € (en comptant le remboursement).
Les tests achetés à titre privé ou effectués à domicile ne sont pas remboursés.
Qui peut bénéficier d’un test entièrement remboursé ?
Les personnes qui disposent d’une assurance maladie complémentaire, ainsi que certaines personnes appartenant à des groupes vulnérables, peuvent bénéficier d’un remboursement à 100 % de leurs tests.
Il s’agit notamment de :
- les patients atteints d’une affection longue durée (ALD, affection de longue durée officielle)
- les professionnels du secteur médical et médico-social, en justifiant de leur statut
- les personnes bénéficiant de l’exonération de l’assurance maternité
- les personnes faisant l’objet d’un dépistage collectif
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L’augmentation du taux d’incidence de la Covid intervient alors que les autorités sanitaires ont également mis en garde contre une « augmentation inhabituelle » des infections respiratoires en France cet hiver, en particulier celles causées par la bactérie mycoplasma pneumoniae.
Plus d’informations ici : Augmentation inhabituelle des infections respiratoires en France
Toutefois, le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, a cherché à apaiser les inquiétudes et a déclaré le 30 novembre : « Contrairement au Covid-19, il s’agit d’une bactérie que nous connaissons bien… nous disposons de six mois de stocks d’antibiotiques pour traiter tout nouveau patient en France ».
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