Déclaration d’automne du Royaume-Uni : y a-t-il des changements pour les Britanniques vivant en France ?
Nous avons examiné la « déclaration d’automne » du chancelier britannique (ministre des finances) pour voir s’il y a des changements susceptibles d’affecter les nombreuses personnes qui vivent en France. Connexion les lecteurs qui ont des liens avec le Royaume-Uni, tels que les pensions, les cotisations à l’assurance nationale et la famille proche qui vit dans ce pays.
L’un des changements annoncés concerne les cotisations volontaires à l’assurance nationale (NIC), et nous avons cherché à savoir si cela affecterait les personnes qui « complètent » leur pension d’État britannique depuis la France.
Cotisations d’assurance nationale au Royaume-Uni (NICs)
Le Royaume-Uni a annoncé qu’il mettait fin au système de « Class 2 NICs » pour les petites entreprises – mais cela n’affectera pas les personnes qui « complètent » leur dossier de pension d’État britannique à partir de l’étranger.
The Connexion vérifie ce qui pourrait (ou non) changer à plus long terme, mais les changements mis en œuvre à partir d’avril 2024, pour le prochain exercice fiscal britannique (2024-2025), n’auront aucun effet sur les personnes qui paient volontairement des cotisations d’assurance nationale de classe 2 (NICs).
Il s’agit notamment des personnes vivant à l’étranger, dans des pays tels que la France.
À l’heure actuelle, le paiement des NIC de classe 2 concerne essentiellement deux groupes :
En vertu des dernières règles (à compter de l’exercice fiscal 2022-2023), les personnes au Royaume-Uni ayant des entreprises indépendantes dont les bénéfices sont supérieurs à une « limite inférieure de bénéfices » (12 570 £ en 2023-2024) doivent payer à la fois des NIC de classe 2 à taux fixe (3,45 £/semaine pour 2023-2024) et des NIC de classe 4 à un pourcentage de la partie des bénéfices qui se situe au-dessus de la limite inférieure de bénéfices.
- Les personnes dont les revenus sont inférieurs au seuil dit des « petits bénéfices » (6 725 GBP en 2023-2024) peuvent opter pour le paiement volontaire des NIC de classe 2 afin de conserver les avantages liés aux cotisations, notamment en complétant leur futur droit à la pension de l’État.
- Les personnes qui ont cotisé à l’assurance nationale au Royaume-Uni, qui ont travaillé jusqu’au moment où elles ont quitté le Royaume-Uni et qui travaillent toujours dans le pays où elles vivent actuellement (par exemple, en France) peuvent également payer volontairement des NIC de classe 2 pour que leur pension soit « complétée ». Les personnes qui ne remplissent pas ces conditions, comme les préretraités en France, ne peuvent cotiser qu’à un niveau plus élevé de cotisations volontaires de « classe 3 ». Cette dernière (actuellement de 17,45 £/semaine) est également due par certaines catégories de résidents britanniques (par exemple, les préretraités) qui souhaitent compléter leur pension d’État.
L’expression « compléter » la pension désigne le fait d’effectuer un paiement pour compléter le droit à la pension d’État d’une personne. Pour prétendre à une pension d’État britannique complète à l’âge de la retraite au Royaume-Uni, il faut actuellement avoir effectué 35 années de paiement.
En savoir plus : Comment compléter votre pension d’État britannique tout en vivant en France ?
Les paiements ordinaires obligatoires de la classe 2 pour les travailleurs indépendants seront supprimés à partir de l’exercice fiscal britannique 2024-2025, le gouvernement britannique jugeant le système « inutilement compliqué », de nombreux travailleurs indépendants payant actuellement à la fois la classe 2 et la classe 4.
Toutefois, les NIC volontaires de la classe 2 continueront d’exister.
Nous notons toutefois que la déclaration d’automne, qui expose cette situation, indique également que l’année prochaine, le gouvernement définira les étapes des autres réformes de la classe 2 à venir, y compris les changements relatifs aux travailleurs indépendants qui paient actuellement sur une base volontaire.
Nous ferons le point en temps voulu pour savoir si ces nouvelles réformes affecteront les résidents en France.
Quel est le reste du communiqué d’automne ?
- Le document indique que le projet de loi de finances de l’automne 2023 supprimera un « abattement à vie », ce qui clarifiera l’imposition des sommes en capital et des prestations en capital en cas de décès, ainsi que le traitement fiscal des pensions à l’étranger. Cette mesure prendra effet à partir du 6 avril 2024, précise le rapport. Nous publierons de plus amples informations à ce sujet dans l’édition de janvier de La Connexion.
- Le rapport indique que le Royaume-Uni est en train de signer (et d’étendre) des programmes de mobilité des jeunes, afin d’améliorer les possibilités pour les jeunes au Royaume-Uni et à l’étranger de passer du temps à vivre et à travailler dans les pays des autres. Il indique qu’il a, cette année, augmenté le nombre de places dans les programmes pour l’Australie et le Canada et que l’année prochaine, il y aura des « accords nouveaux et étendus » avec des pays tels que le Japon et la Corée du Sud. Le gouvernement a également élargi les critères d’éligibilité et la durée du séjour pour les ressortissants du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Nous avons demandé à l’ambassade britannique s’il y avait des nouvelles sur les projets d’un tel programme pour les jeunes Français.
- Le Royaume-Uni est en train d’introduire en Angleterre une qualification appelée « Advanced British Standard » (norme britannique avancée). Il s’agira d’une « qualification de type baccalauréat qui offrira une plus grande largeur d’étude, améliorera les compétences essentielles en lecture, écriture et calcul et garantira que l’enseignement technique et académique soit mis sur un pied d’égalité » : « Ce diplôme apportera le meilleur des A-Levels et des T-Levels. [a new high school qualification launched in 2020] Cette réforme garantira que chaque élève en Angleterre étudie une forme de mathématiques et d’anglais jusqu’à l’âge de 18 ans, ce qui renforcera les compétences de base et permettra au Royaume-Uni de s’aligner sur ses pairs internationaux. Elle augmentera le nombre d’heures de cours de 15 % pour la plupart des élèves âgés de 16 à 19 ans et élargira le nombre de matières suivies par les élèves.
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