Une nouvelle escroquerie dans les stations-service a mis les automobilistes français sur leurs gardes, les fraudeurs cherchant à profiter de la gentillesse des gens pour leur prendre leur carburant.

Un certain nombre de conducteurs ont déclaré avoir été escroqués par des individus qui les abordent en prétendant que leur voiture est tombée en panne de carburant juste avant d’arriver à la station et en leur demandant s’ils peuvent leur emprunter quelques litres.

Une fois que la victime a accepté, les malfaiteurs reviennent avec un jerrycan de taille XL, qu’ils remplissent de force avant de repartir sans dédommager le conducteur, qui doit alors payer lui-même la facture.

L’escroquerie vise certains hypermarchés de la région toulousaine, où les carburants sont vendus à des prix très bas. vendus à prix coûtant grâce à de nouveaux accords visant à lutter contre la hausse des prix du carburant.

Les prix des carburants continuent d’augmenter malgré les mesures de réduction des coûts, et pour la plupart, l’essence et le gaz dépassent 1,91 € le litre en France, soit une augmentation d’environ 30 centimes par rapport aux prix pratiqués à la mi-année.

Les victimes racontent

L’une des victimes de l’escroquerie a raconté son histoire aux médias locaux de Toulouse, où l’incident s’est produit.

Un couple est venu lui dire qu’il n’avait plus d’essence, mais que sa voiture était très proche de la station et qu’il lui suffisait de remplir son moteur pour atteindre la station et faire le plein.

« Ils m’ont demandé de leur donner quelques litres de diesel. J’ai été pris au dépourvu, mais devant leur insistance, j’ai accepté de les aider », a déclaré la victime.

Cependant, les escrocs sont rapidement revenus de leur voiture avec un énorme jerrycan et, au lieu de ne prendre que la petite quantité demandée, ils ont rempli entièrement leur jerrycan.

« La femme m’a pris la pompe des mains », a déclaré la victime, et ne l’a pas rendue avant que le bidon ne soit plein.

Elle et son complice ont menacé de blesser l’homme qui tentait de reprendre la pompe.

Une autre victime a déclaré que les techniques de persuasion des escrocs « étaient bonnes ».

« Ils m’ont comblé de bénédictions pour les avoir aidés », avant de me jouer un tour, a-t-il ajouté.

Signes révélateurs

L’une des victimes a déclaré qu’elle se sentait « plutôt stupide » d’être tombée dans le piège, ajoutant que « toute cette histoire aurait dû éveiller ». [his] des soupçons ».

« Ils conduisaient une grosse BMW, le genre de voiture qui doit coûter environ 40 000 euros, et bizarrement, ils sont tombés en panne d’essence juste à côté d’une station-service », a-t-il ajouté.

Les automobilistes qui font le plein à la pompe doivent se méfier des personnes qui viennent leur parler lorsqu’ils quittent leur véhicule, à moins qu’il ne s’agisse d’un employé de la station.

Plus d’informations ici : Attention à l’escroquerie au logement, très répandue en France à l’automne

Les pompes indépendantes en difficulté

Les deux incidents ont eu lieu dans des hypermarchés vendant du carburant à prix coûtant (c’est-à-dire au prix auquel ils l’achètent aux fournisseurs), qui ont vu affluer les automobilistes venus faire le plein depuis l’annonce de la semaine dernière.

La décision des grands supermarchés de vendre le carburant à prix coûtant, combinée à l’augmentation du prix des carburants, a eu pour effet d’accroître la pression sur les automobilistes. Le plafond de carburant de TotalEnergies à 1,99 € par litre – a conduit de nombreuses petites stations-service indépendantes à se battre pour faire des bénéfices.

Près de quatre stations-service indépendantes sur cinq ont vu leurs ventes baisser de 10 % ou plus, et pour certaines, le nombre de visiteurs a chuté de 30 %.

« Nous attendons un rendez-vous cette semaine avec Olivia Grégoire (ndlr : ministre des PME) sur le sujet des rémunérations et du plan de transition énergétique », a déclaré Francis Pousse, responsable du syndicat des stations-service indépendantes.

Les supermarchés espèrent que les offres de carburant à prix coûtant, techniquement vendues à perte une fois les coûts de transport et autres pris en compte, inciteront les clients à faire le plein dans leurs hypermarchés, annulant ainsi les pertes subies en vendant le carburant à si bas prix.

Les petites stations indépendantes, cependant, n’ont pas la même gamme de produits disponibles dans leurs kiosques pour équilibrer ce commerce et doivent toujours faire des bénéfices sur leur produit principal – le carburant – pour se maintenir à flot.

Dans le contexte d’une inflation croissante, cette situation rebute les clients potentiels, qui préfèrent économiser en faisant le plein là où c’est le moins cher possible.

Les stations indépendantes « ne sont pas capables de jouer dans la cour des grands » lorsqu’il s’agit de réduire les prix des carburants, a ajouté M. Pousse.

Même si l’on essaie de diversifier les services avec des équipements supplémentaires comme les stations de lavage, s’il n’y a pas d’automobilistes pour les utiliser, les ventes chuteront, a-t-il dit.

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