La vague des récentes observations publiques de punaises de lit ne faiblit pas en France. Un conducteur de métro parisien affirme maintenant avoir vu ces insectes nuisibles dans l’une de ses rames.

Ces insectes ont récemment fait la une des journaux après avoir été découverts dans des cinémas parisiens et, plus récemment, des passagers ont signalé leur présence dans au moins deux trains de la SNCF.

Selon une étude de l’Agence française de sécurité sanitaire, environ 11 % des foyers français abritent aujourd’hui ces insectes.

Le conducteur affirme avoir vu les insectes dans la cabine de conduite d’un wagon de la ligne 8, qui relie Créteil à Balard, cette semaine. Le journal français Le Figaro a ensuite confirmé l’information.

La RATP, qui gère le réseau de transport public parisien, a réagi en indiquant que le train en question a été retiré du service commercial pour expertise et qu’il sera traité par des spécialistes si des punaises sont trouvées.

La RATP va enquêter, en espérant que sa réputation irréprochable reste intacte

La RATP se dit « particulièrement vigilante » quant à la présence de ces nuisibles – un exploit impressionnant si l’on considère que la fréquentation du seul métro est d’environ cinq millions de personnes un jour de semaine moyen. Elle affirme qu’à ce jour « aucun cas avéré de punaises de lit n’a été découvert » dans les véhicules du métro, du RER, du bus ou du tramway.

La FO-RATP – deuxième syndicat des travailleurs de la RATP – est persuadée que les punaises de lit auraient pu facilement se retrouver sur le réseau de transport public parisien.

Le tissu de certains sièges, qui permet aux nuisibles de se glisser et de pondre à l’abri des regards, et le fait que « les voyageurs ne sont pas toujours très propres » sont les deux raisons invoquées.

Ce ne serait pas le premier cas de punaises de lit dans les transports publics cette année – en juillet, un certain nombre de bus et de métros à Marseille ont été infestés de cafards et de punaises de lit, certains conducteurs ayant été mordus…

Lire la suite : Des cafards et des punaises de lit dans le réseau de bus et de métro de Marseille

Rien n’est à l’abri des nuisibles

Après avoir pratiquement disparu dans les années 1950, les observations de punaises de lit se sont multipliées à partir des années 1990, sous l’effet de l’augmentation des voyages nationaux et internationaux.

Elles peuvent apparaître partout où l’homme vit, travaille, ou même passe un peu de temps, explique Stéphane Bras, porte-parole national de la CS3D, société spécialisée dans la lutte contre les nuisibles.

« Il n’y a pas de raison que les transports publics soient épargnés », a-t-il ajouté, d’autant plus que « nous assistons à une mini-explosion de cas qui se répandent comme une traînée de poudre ».

Les punaises ont également été repérées dans des crèches, des écoles, des bibliothèques (une bibliothèque d’Amiens est actuellement fermée à la suite d’une infestation de punaises de lit), des bureaux et des espaces de co-working.

Elles peuvent rester jusqu’à un an sans se nourrir, ce qui signifie qu’elles peuvent rester en sommeil dans des espaces en attente d’un vecteur humain sans qu’il y ait de signes de leur présence.

Cela signifie qu’en entrant dans presque n’importe quel espace public, vos vêtements, votre sac ou vos chaussures peuvent devenir un passage à sens unique pour ramener les punaises de lit dans votre maison.

Le problème « doit être contrôlé à l’échelle de la société », a déclaré M. Bras.

« Il est absolument essentiel « que le risque soit connu et que davantage de mesures soient prises pour l’anticiper et le traiter », a-t-il ajouté.

En particulier, une grande campagne nationale d’éducation sur la façon dont les punaises de lit peuvent être ramenées à la maison – et sur la façon dont elles peuvent être repérées en public – devrait avoir lieu, a-t-il dit.

L’un des conseils qu’il donne est de vérifier systématiquement si les vêtements et les sacs de la couche extérieure ne sont pas infestés de punaises après être allé au cinéma ou avoir emprunté les transports publics, avant de rentrer chez soi.

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