Dix aéroports français reçoivent des alertes à la bombe, cinq sont évacués
Dix aéroports français ont reçu de nouvelles alertes à la bombe et cinq d’entre eux ont été évacués hier, selon une source aéroportuaire.
Les cinq aéroports évacués sont Bordeaux, Bâle-Mulhouse, Bergerac, Tarbes et Pau. Bergerac était toujours évacué à 17h00 hier (26 octobre), tandis que les autres n’étaient plus en alerte, a indiqué la source.
D’autres aéroports ont également fait l’objet d’alertes à la bombe mais n’ont pas été évacués, notamment Lyon Saint-Exupéry, Lyon-Bron, Marseille, Biarritz et Saint-Denis de la Réunion.
Malgré les alertes, les perturbations de l’activité aérienne ont été minimes selon le tableau de bord en ligne de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui n’a relevé que des retards moyens de 20 minutes à Marseille en fin d’après-midi.
Une décision coûteuse
L’évacuation de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac le jeudi 26 octobre était la sixième en huit jours et selon la direction de l’aéroport les pertes financières sont importantes.
« Nous n’avons pas encore terminé le bilan mais cela nous coûte à chaque fois », a déclaré Simon Dreschel, président du conseil d’administration de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, à France Bleu.
Dans cet aéroport en particulier, les alertes à la bombe sont reçues par courrier électronique. Une fois l’alerte reçue, la décision d’évacuer l’aéroport revient au préfet de la Gironde et « ici nous prenons les menaces très au sérieux », a-t-il précisé.
Le protocole d’évacuation a été modifié à l’aéroport de Bordeaux. Les halls A et B ainsi que le terminal Billi ont été évacués, mais pas les pistes.
Cependant, les évacuations répétées ont toujours un coût et entraînent des retards.
Alerte renforcée
Plus de 70 alertes à la bombe ont été lancées contre des aéroports français depuis le 18 octobre. Le ministre des transports, Clément Beaune, a déclaré que les menaces provenaient « presque toujours » de la même adresse électronique.
En conséquence, la présence policière dans les aéroports français a été renforcée. a été augmentée de 40 %.
La France a été sur l’alerte de sécurité la plus élevée possible depuis l’agression mortelle à l’arme blanche d’une institutrice le 13 octobre à Arras (Pas-de-Calais) par un jeune qui aurait fait allégeance au groupe État islamique.
Les funérailles de Dominique Bernardl’enseignant tué d’un coup de couteau au cou, ont été célébrées dans la ville du nord où il enseignait à l’école Gambetta-Carnot.
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