La dernière technologie d’IA est utilisée dans un nouveau film pour incarner la voix de la chanteuse Édith Piaf.

L’intelligence artificielle n’est pas utilisée pour recréer le chant de Piaf – il existe de nombreux enregistrements – mais plutôt sa voix parlée.

Celle-ci est utilisée pour raconter l’histoire de sa vie, alors que le film se déroule entre les années 1920 et 1940, entre Paris et New York.

Elle sera combinée à un mélange de séquences vidéo d’archives et de nouvelles animations.

Les réalisateurs disent qu’ils espèrent inspirer les nouvelles générations avec « l’incroyable résilience » de Piaf et donner un nouvel aperçu de sa vie.

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L’histoire d’une incroyable résilience

La scénariste et réalisatrice française Julie Veille, qui est à l’origine de l’idée, a déclaré : « Lors de la création du film, nous nous sommes constamment demandé quels messages Edith souhaiterait transmettre aux jeunes générations si elle était encore parmi nous.

« Son histoire est celle d’une incroyable résilience, d’une capacité à surmonter les difficultés et à défier les normes sociales.

« Nous voulions faire découvrir cette histoire intemporelle à un public de tous âges.

La société de Mme Veille, Seriously Happy, travaille sur la production avec Warner Music et affirme que le film mettra en valeur « l’esprit indomptable » de Piaf et « dévoilera des aspects de sa vie jusqu’alors inconnus ».

Les sociétés ont refusé de donner des interviews ou de fournir des images initiales car le film est encore en cours de réalisation et aucune date de sortie n’a encore été fixée.

On s’attend à ce que ce film soit le prochain grand succès de Piaf après le biopic français de 2007 La Mômeavec Marion Cotillard.

Elle aimait faire des farces

Le conservateur du musée Édith Piaf, Bernard Marchois, un ami de la chanteuse, a déclaré La Connexion il réserve son jugement sur l’utilisation de l’IA jusqu’à ce qu’il ait vu le film.

Il a ajouté : « J’espère que le film incitera les jeunes à parler davantage d’Édith Piaf parce qu’il s’agit d’un format moderne, mais en même temps, elle n’en a pas vraiment besoin puisque tout le monde connaît déjà Édith Piaf.

M. Marchois a déclaré avoir connu Piaf dans les dernières années de sa vie, après avoir été présenté par des amis.

Son musée, qui a ouvert ses portes en 1968, présente certaines de ses robes de scène et de ses vêtements de jour, ainsi que des œuvres d’art, des affiches et des lettres.

Il se trouve dans un appartement parisien où elle a vécu, à deux pas de sa tombe au cimetière du Père Lachaise.

Il a déclaré : « Elle était très drôle, elle aimait rire, s’amuser et faire des blagues : « Elle était très drôle, elle aimait rire, s’amuser et faire des blagues, mais elle était aussi très disciplinée.

« Lorsqu’elle répétait des chansons, c’était du travail, du travail, du travail.

« Mes souvenirs les plus forts sont ceux de ses chansons en répétition ou en concert.

« À chaque fois, j’étais époustouflée de voir cette petite femme à la voix si puissante et à la présence si incroyable.

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Elle a commencé comme chanteuse de rue, comme sa mère ».

Née dans une famille pauvre de saltimbanques, Piaf (1915-1963) avait des ancêtres français et immigrés, notamment d’Italie et de Kabylie, une région côtière montagneuse d’Algérie.

Sa mère, incapable de s’occuper d’elle, l’a confiée à sa grand-mère, qui l’aurait négligée.

Son nom de famille est Gassion, mais son premier promoteur, Louis Leplée, propriétaire d’une boîte de nuit, l’appelle la môme Piaf en raison de sa légèreté et de sa taille de 1,47m : môme signifie « enfant » et piaf est un mot d’argot parisien signifiant « moineau ».

M. Marchois a déclaré : « Elle a commencé par être une chanteuse de rue, comme sa mère : « Elle a commencé comme chanteuse de rue, comme sa mère. Son père était acrobate et ses oncles étaient maquignons de cirque.

« Sa mère était italienne et Edith avait des descendants kabyles du côté de sa mère, ce qui nous aide à comprendre sa voix, qui était très particulière, une voix de chanteuse kabyle – elle en a hérité.

« Les chanteurs kabyles chantent avec une puissance qui vient du ventre et de la poitrine, et pas seulement de la gorge.

« Edith n’avait pas pris de cours de chant, c’était naturel pour elle.

« Elle a appris à chanter dans la rue et pouvait chanter sans micro.

Quant à sa prononciation, avec ses « R » à forte consonance, M. Marchois a déclaré qu’elle ne la recherchait pas, mais qu’il s’agissait de sa façon naturelle de parler, typique des Parisiens de l’époque.

Elle est devenue une star du jour au lendemain

C’est en chantant dans la rue, près des Champs-Élysées, qu’elle s’est révélée.

« Beaucoup de gens se sont rassemblés, surpris par la beauté de sa voix. Le directeur d’un cabaret des Champs-Élysées passait par là et lui a demandé de venir passer une audition, et elle est devenue une star du jour au lendemain.

« L’année suivante, elle était déjà une superstar et prévoyait d’aller en Amérique. Elle a connu un énorme succès et s’y est rendue presque chaque année jusqu’à sa mort ».

Au début, elle chantait les chansons d’autres personnes, telles que Les Mômes de la cloche (1917, par des auteurs-compositeurs français, sur les mendiants et les clochards), mais il en a écrit plus de 80 et en a enregistré plus de 300 au total, dont La Vie en Rose.

Cependant, cette dernière a été enregistrée sous le nom de son accompagnateur Louiguy, Piaf n’étant pas encore inscrite à la Sacem, l’organisme chargé de la gestion des droits d’auteur.

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Elle n’a rien caché de sa vie privée

M. Marchois, qui a également fondé deux associations Piaf clubs de fansa déclaré que sa grande réussite, malgré un milieu modeste et des ancêtres immigrés, est une source d’inspiration.

Aujourd’hui, elle est considérée comme « la » chanteuse française », a-t-il déclaré.

« Ce que les gens aiment, c’est sa sincérité : elle ne fait pas semblant. Elle a chanté sa vie et les gens ont été sensibles à cela.

« Et elle n’a jamais pris la grosse tête. Elle savait qu’elle était une star mais n’en faisait pas toute une histoire.

« Et elle ne cachait rien de sa vie privée – si elle avait un nouvel amour, elle le disait, et les gens aimaient cette ouverture ».

Avec La Vie en Rose, son succès le plus populaire est probablement Je ne regrette rien.

« Dans cette chanson, elle fait le bilan de sa vie et de sa carrière, et dit qu’elle ne regrette rien. C’est comme un testament dans une chanson », a déclaré M. Marchois.

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