En France, le programme « Adoptez une chèvre » s’adresse aux propriétaires terriens pour qu’ils sauvent les animaux

En France, le programme « Adoptez une chèvre » s’adresse aux propriétaires terriens pour qu’ils sauvent les animaux

Un programme permettant aux Français d' »adopter » une chèvre a permis de sauver plus de 1 000 animaux de l’abattoir. Il a également « créé de la joie », selon son fondateur.

L’association Règne Animal a lancé ce programme pour éviter l’abattage des chèvres et estime que plus de 1 000 chèvres ont été sauvées au cours des cinq années qui ont suivi le lancement de la campagne.

Les déchets de l’industrie laitière

Tous les animaux proviennent d’élevages laitiers des départements de la Somme et de l’Aisne (Hauts-de-France). En mars et avril de cette année (2024), la campagne propose plus de 200 chevreaux à l’adoption. Tous sont âgés d’une à deux semaines (certains ne sont même pas encore nés).

Sans intervention, les chèvres iraient directement à l’abattoir, car elles sont considérées comme superflues pour les exploitations laitières, qui se concentrent plutôt sur le lait de leur mère.

« Il s’agit de déchets de l’industrie laitière », explique Carine Demaurey, fondatrice de l’association, qui recueille personnellement les nouveau-nés. « Les fermes s’en débarrassent dès que les chèvres sont nées pour pouvoir prendre le lait de leurs mères. Donc dès qu’ils en ont beaucoup, au lieu de s’en débarrasser eux-mêmes, ils m’appellent ».

Adoptions nationales

Mme Demaurey recueille aussi parfois des « chèvres réformées ». Il s’agit de chèvres âgées qui ne produisent plus de lait. Elle sillonne le nord de la France pour trouver un nouveau foyer à tous ces animaux, afin de les confier aux personnes les plus aptes à les adopter.

Depuis le début du mois de mars, 120 chevreaux et chèvres âgés ont été adoptés par des particuliers, 15 sont en famille d’accueil et attendent d’être adoptés. Une centaine d’animaux doivent encore être sauvés.

Les lieux d’adoption sont Lille, Villeneuve-d’Ascq (Nord), Senlis (Oise) et Rouen (Normandie).

Prochainement, l’association va lancer un crowdfunding pour l’aider à acheter une camionnette afin de faciliter le rehoming.

Critères d’adoption

Les chèvres ne sont pas seulement destinées aux fermes ; les particuliers possédant un grand jardin ou un enclos peuvent également les adopter.

Un adoptant, Laurent Blin, 52 ans, et sa femme – qui vivent dans une maison avec un grand terrain à Valenciennes (Nord) – ont été parmi ceux qui ont accueilli deux chevreaux.

Il a déclaré : « Je n’avais jamais vraiment pensé à cette question : « Je n’avais jamais vraiment pensé à [goats being slaughtered in the dairy industry]Je pensais qu’il y avait une loi qui l’interdisait. Nous ne sommes pas nécessairement des militants de ce type de cause, mais cela a du sens pour nous ». [to adopt]. C’est étrange de penser qu’ils sont considérés comme des déchets ».

Pour pouvoir adopter, les adoptants doivent

  • Adopter un minimum de deux enfants
  • Disposer d’un terrain d’au moins 1 200 m² pour deux enfants, entouré d’une clôture de 1,5 mètre de haut.
  • Fournir un abri chaud et fermé
  • Avoir le temps de nourrir les enfants au biberon trois ou quatre fois par jour jusqu’à ce qu’ils aient trois mois.
  • Considérez les chèvres comme des animaux de compagnie et non comme des animaux de travail.

Les personnes intéressées et répondant aux critères peuvent appeler le 06 17 56 79 65.

Alternatives végétales

M. Blin a déclaré que l’adoption de deux chèvres les avait incités, lui et sa femme, à changer leurs habitudes, à privilégier les produits locaux et à être « plus vigilants quant à ce que nous achetons et à sa provenance ».

Mme Demaurey, de Règne Animal, a déclaré que l’association souhaitait également faire connaître les alternatives végétales au lait animal, notamment l’avoine, le soja, l’amande, la noix de coco, le riz, l’amande, le pois, la noisette et le chanvre.

Elle a ajouté : « [Humans] sont les seuls à consommer le lait d’autres espèces à l’âge adulte, et ce n’est pas normal. »

L’association de défense des animaux estime qu’en 2021, 812 000 chevreaux ont été abattus en France dans le cadre des activités de l’industrie laitière.

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