Les services d’urgence en France ont prévenu qu’ils étaient de plus en plus débordés cet été, certains hôpitaux ayant dû fermer leurs services d’urgence dans les zones touristiques.

« La situation est pire que l’année dernière », a déclaré Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France, à Europe 1. « La situation est pire parce qu’elle touche maintenant tous les départements de France, les grandes unités comme les petites ».

L’été dernier (2022), les hôpitaux ont prévenu que le manque de personnel, la persistance des cas de Covid et les conditions de canicule intense conduisaient à des « conditions dangereuses » dans de nombreux services d’urgence.

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Mais M. Noizet a déclaré que la nouveauté de cette année est que « les zones extrêmement touristiques sont dans une situation très, très précaire ».

Par exemple, aux Sables-d’Olonne (Vendée) et à Arcachon (Gironde), « on a été obligé de mettre une structure sur le parking devant l’hôpital, où les médecins ont installé une petite unité de traumatologie pour désengorger les urgences ». A Saint-Tropez (Var), le service a été contraint de fermer.

M. Noizet a déclaré : « Plus grave encore, nous sommes obligés de fermer des Smur [services]qui est la partie de l’hôpital qui se rend au public ou à votre domicile en cas d’incident grave. Par exemple, près d’Angers, avec ce long week-end du 15 août, sept Smur sont fermés. Tous les services d’urgence sont touchés ».

Certains services d’urgences, comme ceux de Gassin (Var) et d’Oyonnax (Ain), sont désormais contraints de fermer pendant la nuit, ce qui oblige les patients à se déplacer plus loin pour obtenir des soins médicaux d’urgence.

D’autres, comme Sarlat (Dordogne), ont été entièrement fermés pendant cinq jours entre le 30 juillet et le 6 août de cette année, et n’ont été ouverts que deux jours en semaine. A Maubeuge (Nord), l’unité A&E sera fermée les trois derniers week-ends d’août.

Le responsable des Smur des Hauts-de-Seine, Gilles Jourdain, a également lancé une « alerte » pour Le Figaro. Il a déclaré que son unité était obligée de transférer des patients sur de longues distances pour qu’ils reçoivent des soins.

Il a cité l’exemple d’un enfant de deux mois originaire d’Ile-de-France, que son équipe a dû transférer à Rouen pour obtenir un lit de soins intensifs pédiatriques, parce qu’il n’y avait pas assez de lits près de chez lui.

« L’aggravation de la bronchiolite du petit garçon nécessitait son admission en soins intensifs », explique M. Jourdain. « Les équipes ont fait trois recherches de places disponibles dans les cinq départements adéquats de la région parisienne. Rien, zéro lit ».

Il a déclaré que « la mauvaise situation de l’hiver se poursuit » et que « les autorités semblent incapables de proposer une solution ».

M. Noizet a déclaré que le gouvernement « reconnaît qu’il y a un problème, mais nous devons maintenant faire avancer les choses ». Il a déclaré que les travailleurs sociaux – y compris les assistants de régulation médicale (ARM), premiers intervenants au numéro d’urgence 15 – sont mal payés, avec peu d’évolution de carrière, ce qui explique que 69 des 100 « centres 15 » départementaux soient en grève.

Le nouveau ministre de la Santé Aurélien Rousseau a visité le Samu de Toulouse cette semaine. Il a déclaré que « certaines » des revendications des ARM en grève étaient « légitimes » et qu’il entendait « y travailler dans les semaines qui viennent ».

Qu’est-ce que cela change pour moi si j’ai besoin d’une assistance médicale ?

Malgré les difficultés auxquelles est confronté le secteur des soins de santé, le conseil reste le même.

En cas d’urgence, il faut toujours composer le 15 pour joindre le SAMU, qui peut envoyer des secours médicaux sur place.

Si vous devez emmener quelqu’un dans un service d’urgences, vous devez essayer de vérifier en ligne si le service est encore ouvert, si vous le pouvez. En cas d’urgence, vous pouvez également appeler le SAMU (15) ou la ligne d’urgence européenne (112) pour obtenir plus d’informations sur les soins de santé disponibles au niveau local.

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