Une série de mesures visant à éviter une crise énergétique cet hiver a été annoncée, notamment des réductions de puissance dans les foyers équipés de compteurs Linky. Nous examinons ce qui a été confirmé jusqu’à présent.

Enedis a annoncé en octobre un essai de réduction de la puissance en kVA afin d’éviter une éventuelle pénurie d’électricité.

Le plan initial a été qualifié d' »un peu soviétique » par l’association française des énergies alternatives a.n.o.d.e., car il affecterait tous les foyers (à quelques exceptions près), sans droit de recours et sans compensation financière.

Article précédent : Les compteurs Linky pourraient être utilisés pour réduire de moitié la consommation d’électricité de 200 000 foyers français

Le plan initial a depuis été révisé, avec trois modifications annoncées par le ministère de la Transition énergétique le 27 novembre :

• Les participants seront indemnisés à hauteur de 10 € pour chaque période de limitation de kVA
• Les personnes pourront se retirer de l’expérimentation en informant Enedis
• Les limitations de kVA ne dureront pas plus de deux heures.

D’autres éléments du plan ont été conservés ou clarifiés :

• 200 000 foyers équipés de compteurs Linky feront partie de l’expérimentation
• Le niveau de puissance en kVA pour tous les foyers concernés sera réduit au minimum, c’est-à-dire à 3 kVA.
• Tous les foyers concernés se trouveront dans une zone d’alerte en raison de la précarité énergétique potentielle pendant les périodes de « grand froid ».

Enedis n’a pas précisé ce qu’elle entend par « grand froid », mais pour France Météo, il s’agit de deux jours consécutifs où la température moyenne en France est de -2°C.

La limitation des kVA disponibles pour les ménages signifie que certains appareils de forte puissance (tels que les radiateurs électriques et les sèche-linge) peuvent ne pas fonctionner, en particulier lorsqu’ils sont utilisés en même temps.

Ces réductions de tension se produiront-elles réellement ?

En octobre 2022, le président Macron a revêtu un pull chaud pour annoncer que les coupures d’électricité étaient une réelle possibilité cet hiver-là, dévoilant ainsi le programme de réduction de la consommation d’électricité de l’Union européenne. EcoWatt pour les suivre.

Cette année-là, la production d’électricité en France avait atteint son niveau le plus bas depuis 1992 (445,2 TWh au total) en raison de la fermeture de nombreux réacteurs nucléaires pour réparation et des faibles niveaux de production de l’hydroélectricité dus aux températures élevées et aux faibles précipitations.

Plus d’informations ici : Hausse des prix mais pas de coupures d’électricité : Les prévisions de la France en matière d’électricité pour l’hiver

Cette année, il n’y a pas d’inquiétude à ce sujet. EDF indique que 38 de ses réacteurs nucléaires sont actuellement en service, contre 24 l’année dernière.

En outre, Météo France prévoit actuellement un hiver relativement doux et le ministère indique que les réservoirs hydroélectriques sont à pleine capacité et que la consommation d’électricité a diminué de 8 % depuis 2020.

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