Êtes-vous (et votre municipalité) prêts pour la loi sur le compostage obligatoire en France ?

Êtes-vous (et votre municipalité) prêts pour la loi sur le compostage obligatoire en France ?

À partir du 1er janvier 2024, tous les déchets alimentaires et de jardin en France ne devront plus être jetés dans les poubelles habituelles – et les autorités locales devront proposer une solution pour que les habitants puissent s’en débarrasser.

Les citoyens devront déposer ces déchets dans un conteneur séparé, qui pourra ensuite être déposé dans un compost privé ou partagé, ou collecté par les autorités locales.

Nous examinons les solutions envisagées par différentes collectivités locales.

Pour de nombreuses personnes, en particulier celles qui vivent dans des appartements, un tas de compost privé n’est absolument pas pratique, et les nouvelles règles de tri des déchets peuvent les obliger à parcourir plusieurs kilomètres avec leurs déchets alimentaires et de jardin.

Cependant, ces nouvelles règles imposent des obligations aux autorités locales autant qu’aux particuliers.

Alors que certaines collectivités locales ont déjà proposé des solutions pour la collecte des biodéchets depuis plusieurs années, d’autres se démènent pour proposer une solution pour janvier 2024.

Nantes, Grenoble, Rennes, Lyon et Montpellier semblent plus préparées que beaucoup d’autres régions.

Plus d’informations ici : Explicatif : les règles du compostage à partir du 1er janvier en France

Quels sont les projets des collectivités locales en matière de collecte des biodéchets ?

Paris expérimente la collecte des biodéchets depuis 2017, en proposant une collecte de proximité dans les 2e et 12e arrondissements.

Dans le cadre de cette expérimentation, la Métropole met à disposition 36 sacs jetables (appelés Mon p’tit sac) disponible tous les six mois par l’intermédiaire de son partenaire Novamont, ainsi qu’un seau de sept litres (appelé Mon p’tit bac) pour stocker les biodéchets.

Les habitants doivent ensuite déposer les déchets dans les poubelles brunes, qui se trouvent généralement à côté des poubelles jaunes de recyclage.

Paris Métropole a également mis en place des points de collecte des biodéchets dans de nombreux marchés de la ville.

Elle espère faire de la Mon p’tit sac et Mon p’tit bac solution pour les biodéchets largement disponible en 2024.

Montpellier La Métropole a déclaré à The Connexion qu’elle avait une vision à long terme de la nouvelle loi et qu’elle ne se contentait pas d’installer des bacs de compostage pour le plaisir. « Nous voulons encourager les gens à trouver une solution adaptée à leurs besoins.

La ville expérimente la collecte des biodéchets depuis 2008, avec différents projets, dont une expérience de collecte en porte-à-porte qui s’est déroulée jusqu’en juillet 2023.

Elle indique que plusieurs types de points de collecte volontaire des biodéchets sont déjà disponibles dans diverses communes de la Métropole, y compris la collecte municipale, les systèmes gérés par la communauté et les solutions individuelles.

L’une de ces solutions est l’offre de 50 euros de la Métropole pour l’achat d’un lombricomposteur, utilisable dans les appartements.

Les habitants recevront un seau et 36 sacs en papier brun, ainsi qu’un livret d’instructions pour le 1er janvier. Toutefois, le déploiement du système de collecte des biodéchets s’étalera sur deux ou trois ans.

Nantes raconté Ouest France que « ce sera prêt » pour le 1er janvier 2024. La ville compte déjà environ 400 composteurs collectifs, gérés par l’association Compostri.

Bordeaux a déjà mis en place 2 000 points de collecte de biodéchets dans la ville. Cependant, le vice-président de Bordeaux Métropole, Patrick Labesse, a admis que la collecte des biodéchets n’était pas une priorité. Sud Ouest que l’installation de bacs à compost et de points de collecte dans les zones urbaines « est une affaire compliquée ».

Nice raconté La Connexion que des bacs de compostage collectif sont déjà disponibles dans les parcs publics. mairie n’a pas précisé si ce système serait reconduit pour le 1er janvier.

Quels sont les projets des zones rurales en matière de collecte des biodéchets ?

Les communes rurales qui disposent de moins de moyens ont plus de mal à s’adapter à la nouvelle loi.

Saint-Lô, en Normandie, a raconté La Connexion que la gestion des biodéchets sera différente selon que les habitants vivent dans les zones rurales de la commune ou dans le centre ville.

Les 85 % de la population de la commune qui vivent en dehors du centre ville devront gérer leurs propres besoins en matière de compostage sans qu’il y ait de collecte organisée spécifique des biodéchets.

Dans le centre-ville, plusieurs associations gèrent des initiatives de collecte, bien qu’aucune collecte municipale ne soit envisagée pour le moment, à l’exception de celle des entreprises (y compris les restaurants), qui doivent payer pour la collecte des biodéchets à partir du 3 janvier 2024.

Toutefois, la ville de Saint-Lô mairie peut fournir aux habitants 20 € pour l’achat d’un composteur ou d’un lombricomposteur.

Le maire d’une commune rurale des Cévennes dans le Gard a déclaré La Connexion que des bacs à compost devraient apparaître à côté des bacs jaunes de recyclage en janvier, mais a admis que cela se ferait « petit à petit ».

En effet, l’agglomération locale a admis que « les bacs n’ont pas encore été commandés ».

De nombreuses communes et agglomérations, qu’il s’agisse de grandes villes (dont Bordeaux) ou de petites communes, fournissent déjà des bacs à compost en échange d’une caution, généralement de 20 euros.

Montpellier Métropole indique qu’elle fournit gratuitement ces boîtes de compostage sur demande. Elle en a déjà distribué 35 000.

Contactez votre mairie mairie pour savoir si elle peut fournir ce service.

À l’approche du 1er janvier 2024, mairies et les autorités locales enverront des lettres aux habitants pour les informer des nouvelles règles de tri des déchets alimentaires et de jardin.

En savoir plus

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