Étoiles de David peintes sur les murs d’immeubles à Paris et dans d’autres villes

Étoiles de David peintes sur les murs d’immeubles à Paris et dans d’autres villes

Une enquête a été ouverte après que des étoiles de David – un symbole juif – ont été découvertes sur des bâtiments à Paris.

Le symbole – réalisé à l’aide de pochoirs – est apparu sur des murs du centre et de la périphérie de la capitale. L’intention ou la signification des auteurs n’est pas encore claire dans le contexte de la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza.

Dans un communiqué, le procureur de Paris a indiqué qu’il enquêtait sur des « dégradations de biens d’autrui aggravées par le fait qu’elles ont été commises à raison de l’origine, de la race, de l’ethnie ou de la religion ». Ce délit est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à quatre ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

Elles sont situées rue de l’Eure, rue Rémy-Dumoncel, rue Hippolyte Maindon dans le 14e arrondissement, rue Émile-Chaine et rue des Amiraux dans le 18e, entrée du parc Georges Brassens dans le 15e. Il y en a aussi dans le 10e.

« Nous avons retrouvé près de 60 inscriptions, principalement dans le 14e arrondissement », a déclaré Nicolas Nordman, adjoint au maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité, à BFM Paris Île-de-France.

La connotation antisémite « ne peut être écartée ».

Toutefois, le procureur a déclaré que l’intention derrière les graffitis n’était pas encore claire. Les symboles ont été peints en bleu, au lieu de la couleur jaune traditionnelle de l’étoile, et n’ont pas été trouvés uniquement sur des bâtiments associés au judaïsme.

Dans une déclaration, le procureur a indiqué que les symboles étaient « manifestement indifférents à ce que les bâtiments abritaient » et qu’il « n’a donc pas été établi que cette étoile avait une connotation antisémite, mais cela ne peut pas être écarté ».

L’antisémitisme est un crime

Le pochoir rappelle les actes antisémites commis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Carine Petit, maire du 14e arrondissement, est plus affirmative. Dans un communiqué de presse, elle a déclaré : « Cet acte de pochoir rappelle les méthodes utilisées dans les années 1930 et pendant la Seconde Guerre mondiale, qui ont conduit à l’extermination de millions de Juifs ».

Le communiqué qualifie les incidents d' »actes antisémites » et Mme Petit condamne l' »antisémitisme ». [being] affiché dans nos rues comme aux heures les plus sombres ».

Les tags dans le centre de Paris font suite à la découverte de symboles similaires dans les banlieues de Vanves et Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), et d’Aubervilliers et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Certaines d’entre elles portaient également des inscriptions : « De la mer au Jourdain, la Palestine vaincra », ce qui est considéré comme un message clairement anti-israélien (ou du moins, pro-palestinien). Les étoiles du centre de Paris n’étaient accompagnées d’aucun mot.

Les maires de banlieue se sont également unis pour condamner ces actes, de même que le Premier ministre Elisabeth Borne.

S’adressant hier à l’Assemblée nationale, Mme Borne a déclaré : « Au nom du gouvernement, je condamne ces actes ignobles avec une fermeté absolue : « Au nom du gouvernement, je condamne avec la plus grande fermeté ces actes ignobles… s’en prendre à quelqu’un parce qu’il est juif… c’est s’en prendre à l’âme même de la République.

« Il est du devoir de la République de protéger tous les Juifs de France… tous ceux qui se sont rendus coupables de ces actes doivent être interpellés et condamnés… rien ne peut être toléré, justifié ou excusé. »

Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, a déclaré : « Je condamne fermement ces actes racistes et antisémites. Les coupables doivent être arrêtés et jugés avec la plus grande sévérité ».

Karine Franclet, maire d’Aubervilliers, a qualifié les graffitis d' »actes ignobles » et a ajouté : « L’antisémitisme est un crime ». Elle a ajouté : « L’antisémitisme est un délit » : « Ils sont manifestement antisémites ».

La haine antijuive doit être combattue

Député-maire du 15e arrondissement, Anthony Samama, a déclaré à CNews: « Notre vigilance à l’égard des actes antisémites est totale et nous assurons la communauté juive du 15e arrondissement de Paris de notre plein et entier soutien.

« Ce déchaînement de haine antijuive doit être combattu sans relâche, afin qu’aucun juif de notre pays ne craigne pour sa vie parce qu’il est juif ».

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a dénoncé ces actes et a déclaré sur X (anciennement Twitter) : « Ce déferlement de haine qui monte est l’affaire de tous… il est d’une ampleur sans précédent et ronge le tissu social, la cohésion nationale et les valeurs de la République ».

De même, l’Union des étudiants juifs de France a déclaré : « Certains veulent terroriser les Juifs français en utilisant les méthodes des années 1930 : « Certains veulent terroriser les Juifs de France en utilisant les méthodes des années 1930. Ils doivent être rapidement retrouvés et sévèrement punis ».

Les actes antisémites sont en augmentation en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël et les représailles de ce dernier. Le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a déclaré que 2 500 incidents avaient été signalés dans tout le pays et que plus de 400 arrestations avaient été effectuées.

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