La nouvelle campagne de vaccination débutera le 2 octobre, deux semaines plus tôt que prévu, en raison de l’augmentation du nombre d’infections.

La France a avancé de deux semaines sa nouvelle campagne de vaccination contre le virus Covid en raison de l’augmentation continue du nombre de nouvelles infections.

La campagne, qui devait débuter en même temps que la vaccination contre la grippe hivernale, le 17 octobre, commencera désormais le 2 octobre.

Quelle est la situation actuelle ?

Le suivi du Covid-19 n’est plus aussi précis qu’auparavant, en partie à cause de la diminution du nombre de tests et de la baisse de la vigilance due à la diminution du taux de mortalité et d’infection depuis le printemps 2023. Le site de surveillance CovidTracker a cessé de publier des chiffres sur les infections en mars.

Alors que près de sept millions de personnes étaient activement infectées par le virus au 1er février 2022, depuis le printemps 2023, le nombre de patients activement infectés se compte en dizaines de milliers.

Cependant, il y a des raisons de s’inquiéter. Benjamin Davido, infectiologue au CHU Raymond Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), a déclaré à FranceInfo que la campagne de vaccination Covid de l’année dernière n’avait pas rempli ses objectifs.

« Il y a bien eu une période de lassitude vis-à-vis de la vaccination », explique-t-il. « Aujourd’hui, nous traitons des patients qui, malheureusement, n’ont pas été vaccinés.

Le nombre de cas a recommencé à augmenter depuis juillet, selon de nouvelles donnéesavec 54 699 nouveaux cas diagnostiqués par les médecins généralistes dans la semaine du 4 au 10 septembre.

Selon M. Davido, cette situation est en partie due à la baisse de la vigilance du public.

« Les gens ne savent pas qu’ils ont Covid aujourd’hui parce qu’ils ne se testent pas, ne s’isolent pas et ne portent pas de masques », a-t-il déclaré. « Nous sommes à nouveau dans une situation où les gens respirent de l’air contaminé.

« Les consultations hospitalières ont augmenté de 30 % cette semaine, et 30 % de ces patients sont ensuite hospitalisés », a déclaré M. Davido. « C’est encore l’été, le temps est encore chaud et ces chiffres laissent présager de mauvaises perspectives pour cet automne, voire un hiver rigoureux.

La sous-variante Covid-19 Omicron XBB1.5 est actuellement la principale variante en France. Cependant, le spectre d’autres souches d’Omicron, telles que Pirola (BA.2.86) et Eris (EG.5), qui pourraient s’avérer plus résistantes à la vaccination, préoccupe les autorités sanitaires.

« Nous pensons que les infections ont augmenté d’environ 30 % depuis la semaine dernière », a déclaré le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, sur Franceinfo. « Même s’il faut être prudent avec ce chiffre, le virus est en circulation et nous verrons tous des cas autour de nous.

« Nous avons un vaccin adapté aux variants à l’origine de la grande majorité des cas en France », a-t-il ajouté. « Il y a environ 13,5 millions de doses de vaccin prêtes.

« L’objectif est que les gens aient deux rappels par an », a déclaré M. Rousseau. « Pas seulement les personnes âgées de plus de 80 ans et les 15 à 20 millions de personnes souffrant de comorbidités, mais aussi toutes les personnes âgées de plus de 65 ans.

En quoi consiste la nouvelle campagne de vaccination ?

La nouvelle campagne de vaccination du 2 octobre ciblera principalement les personnes présentant des facteurs de risque :

• Les plus de 65 ans
• Les personnes dont le système immunitaire est affaibli
• Femmes enceintes
• Personnes en maison de retraite
• Les aidants

Cependant, toute personne ne faisant pas partie de ces groupes peut également bénéficier d’un rappel sur demande.

Les vaccinations sont gratuites et peuvent être effectuées par des médecins généralistes, des pharmaciens, des infirmières ou des sages-femmes.

Il est recommandé d’effectuer deux rappels à six mois d’intervalle afin de conserver sa résistance au virus.

Les vaccins Pfizer et Moderna sont utilisés en France.

Visiter le site www.sante.fr pour plus d’informations sur les lieux de vaccination.

Bonne nouvelle

M. Davido a déclaré à FranceInfo qu’il se félicitait de la décision du gouvernement d’avancer la date de la campagne de vaccination.

« Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur cette campagne de vaccination. C’est une bonne nouvelle qu’elle ait été avancée si nous voulons éviter toute mauvaise surprise, comme le retour d’une triple épidémie ». [of Covid-19] avec la bronchiolite et une grippe particulièrement difficile, comme l’année dernière ».

Brigitte Autran Le président de l’organe consultatif du gouvernement sur les maladies infectieuses, le Covars, s’empresse de minimiser toute impression que la campagne de vaccination précoce est due à la panique.

« Il n’y a pas actuellement d’augmentation massive des hospitalisations », a-t-elle déclaré.

Elle a déclaré Le Monde que Bien que le nombre de nouvelles infections reste sous contrôle, la nouvelle campagne de vaccination était nécessaire pour éviter qu’il ne devienne incontrôlable avec l’apparition de nouvelles variantes.

La décision d’avancer la campagne de vaccination de rappel en France intervient après que le Royaume-Uni a pris une mesure similaire en lançant sa campagne de rappel d’automne plus tôt, le 11 septembre.

Articles connexes

Un graphique montre l’augmentation continue des cas de Covid en France

Rebond du Covid en France : Quelles sont les règles en matière de tests, d’isolement et de masques ?

Nouvelle variante de Covid détectée en France également, appel au respect de l’isolement

Covid France : Nouveaux chiffres et aide supplémentaire pour les personnes atteintes de Covid depuis longtemps