La France se porte candidate à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2030

La France se porte candidate à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2030

La France s’est officiellement portée candidate à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030, malgré les critiques qui affirment qu’il s’agirait d’une « aberration économique, sociale et environnementale ».

Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur ont présenté leur candidature cette semaine.

Simple et durable

Lors d’une conférence de presse cette semaine, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (ARA), Laurent Wauquiez, et le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Renaud Muselier, ont déclaré que leurs Jeux seraient « simples ».

Cela signifie qu’ils viseront à minimiser les perturbations, avec une estimation de 95 % des événements utilisant des sites déjà existants. Cependant, un budget de 1,5 milliard d’euros a déjà été annoncé.

David Lappartient, membre du Comité olympique français, a déclaré : « Nous pensons que les Jeux olympiques d’hiver de 2030 peuvent être aux Jeux olympiques d’hiver ce que Paris 2024 sera aux Jeux olympiques d’été. Une réforme complète, dans un monde qui change, avec des jeux durables et économiques. »

« Nous avons commencé il y a seulement cinq mois, mais nous avons déjà réalisé un énorme travail ensemble », a déclaré M. Wauquiez. « Il y a une réelle volonté de ramener les Jeux Olympiques dans nos montagnes après 30 ans.

L’ancienne star du biathlon Martin Fourcade a apporté son soutien à la candidature et a déclaré que les Jeux modernes ne devraient plus construire d’immenses stades qui resteraient inutilisés par la suite. Il a déclaré : « Nous sommes dans un monde qui change : « Nous vivons dans un monde en mutation et les Jeux en font partie. Les Jeux de demain ne peuvent pas ressembler à ceux d’hier. Nous ne pouvons pas construire des éléphants blancs comme par le passé ».

La France a accueilli les Jeux olympiques d’hiver à trois reprises : à Chamonix en 1924, à Grenoble en 1968 et à Albertville en 1992.

Sites identifiés

Quatre sites en PACA ont été identifiés pour accueillir des événements, mais une patinoire devrait être construite à Nice pour permettre à la ville d’accueillir du hockey sur glace, du curling, du short-track et du patinage artistique.

La station de ski d’Isola 2000 (Alpes-Maritimes) accueillerait le ski-cross et le snowboard, tandis que Briançon (Hautes-Alpes) accueillerait le ski et le half-pipe. D’autres épreuves se dérouleraient à Montgenèvre (PACA).

En ARA, la zone de Méribel-Courchevel (Savoie) a été identifiée comme site pour les épreuves de descente, car elle a déjà accueilli les championnats du monde de ski alpin en 2022. De même, le tremplin olympique d’Albertville à Courchevel serait réutilisé, les épreuves de bobsleigh et de skeleton se déroulant à La Plagne.

Val d’Isère (Savoie) accueillerait le slalom masculin et féminin, et La Clusaz en Haute-Savoie serait utilisée pour le ski de fond, ainsi que Le Grand-Bornand pour le biathlon.

Décision en attente

La décision sur les candidats qui passeront au prochain tour de discussion sera prise dans près de trois semaines, lorsque la commission exécutive du CIO (Comité international olympique) se réunira à Paris du 28 novembre au 1er décembre.

La France doit faire face à la concurrence de deux autres candidats principaux : La Suisse et la Suède.

M. Wauqieuz a déclaré : « Nous savons qu’il y a de grands concurrents. Nous savons également que les Jeux olympiques de Paris seront suivis d’effets. Il y a beaucoup d’élan.

M. Muselier a déclaré : « Nous sommes très bien placés pour gagner : « Nous sommes très bien placés pour gagner. Nos atouts sont nos domaines skiables. Nous avons le soutien de nos élus et du Président de la République ».

Il a écarté le risque de mauvaises conditions d’enneigement. « Nous avons fait des études qui montrent que nous aurons de la neige jusqu’en 2050 », a-t-il déclaré.

Critiques : « Une aberration

Malgré les promesses de Jeux durables, un groupe d’opposants aux Jeux d’hiver a condamné les plans comme étant une « aberration économique, sociale et environnementale ».

Les Groupe « No JO a lancé une pétition en ligne contre les candidatures des régions et, à l’heure où nous écrivons ces lignes, a recueilli plus de 2 500 signatures. Le groupe affirme que le coût économique, social et environnemental de l’accueil serait trop élevé pour être supporté.

Son slogan est : « 15 jours de plaisir, 15 ans de dettes ».

Le groupe a déclaré : « Les Jeux Olympiques n’ont jamais été rentables. Une grande partie de l’infrastructure ne sera pas utilisée [afterwards]en raison de leur spécificité et de l’évolution prévisible des conditions climatiques.

« Pour maintenir l’attractivité des montagnes, il faut les protéger de la bétonisation. Nous devons assurer leur longévité et promouvoir leurs nombreuses utilisations saines (agriculture, rewilding, artisanat, etc.). [and] construction durable ».

Elle appelle à un référendum national sur la question.

La décision finale est attendue pour l’année prochaine

La décision finale concernant le pays hôte sera prise lors d’une session du CIO en 2024. Elle pourrait avoir lieu à Paris en juillet, si la France est toujours en lice. Dans le cas contraire, la décision sera prise ailleurs.

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