Une ville normande a refusé le passage de la flamme olympique dans ses rues, bien qu’elle ait déjà été incluse dans l’un des sept sites régionaux destinés à recevoir le flambeau de Paris 2024.

Évreux (Eure) figurait sur la liste annoncée par le Comité d’organisation des Jeux olympiques en juin, qui comprenait également Pont-Audemer, Bernay, Val-de-Reuil, Verneuil d’Avre et d’Iton, Gisors et Vernon. La cérémonie d’allumage de la vasque olympique officielle devrait ensuite avoir lieu.

Une véritable fierté ?

Cette décision contraste fortement avec les premières réactions suscitées par l’inscription d’autres villes de l’Eure sur la liste.

A l’époque, Alexandre Rassaërt, président du conseil général de l’Eure, avait déclaré : « C’est une véritable fierté de voir passer la flamme olympique dans l’Eure : « C’est une véritable fierté de voir la flamme olympique passer dans l’Eure. C’est l’occasion de mettre en valeur notre territoire et de participer à un événement mondial rare ».

De même, Pascal Lehongre, vice-président du département en charge du sport, a déclaré : « [The list] a respecté notre volonté de couvrir l’ensemble de l’Eure d’ouest en est ».

Des coûts « trop élevés

Pourtant, le coût de l’organisation du passage de la flamme à Évreux a été estimé à 125 000 euros, comprenant les sites de premiers secours, la sécurité privée, la location ou l’achat de 2 500 barrières pour sécuriser le parcours de 5,4 km. Ce montant ne comprend pas les salaires des agents impliqués, ni les frais de communication.

Les autorités d’Évreux ont déclaré que « lorsque la ville d’Évreux a été choisie, aucun détail n’était connu », et que ce n’est qu’après une analyse ultérieure que « d’importantes contraintes logistiques, financières et de sécurité » ont été révélées.

Le maire de la ville, Guy Lefrand, a alors adressé des courriers au président du département de l’Eure, ainsi qu’au responsable du relais de la flamme au sein du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024. Il souligne le « nombre d’obligations nécessaires au bon déroulement de cet événement » et les « répercussions importantes sur la vie de la commune ». [town’s] humaines, matérielles, sécuritaires et financières ».

Ces répercussions seraient « trop lourdes pour que nous puissions y faire face sans soutien extérieur », a-t-il déclaré, ajoutant que le coût avait été réévalué à 150 000 euros.

Il a ensuite conclu que la ville « ne souhaite pas maintenir sa présence dans ce dispositif », tout en souhaitant à l’événement « un grand succès ».

Triste pour les habitants d’Évreux

La réaction du maire a suscité la tristesse.

M. Rassaërt, président du conseil général de l’Eure, a répondu dans sa propre lettre : « Les 150 000 euros que vous prétendez avoir dépensés pour justifier ce retrait semblent avoir été largement surestimés.

« Aucune autre commune de l’Eure ne nous a fourni une estimation similaire des dépenses, sachant qu’une grande partie des moyens de sécurité déployés autour de la flamme est prise en charge par le Comité d’organisation des Jeux olympiques », a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu’il était « triste pour tous les habitants d’Évreux qui attendaient avec impatience cet événement historique », et a déclaré que la décision du maire était « un coup dur pour une ville dont nous essayons tous d’améliorer l’image, et dont nous essayons tous de renforcer l’attractivité ».

Parcours de la flamme olympique

Image : Paris2024

La flamme olympique doit parcourir la France pendant 80 jours avant d’arriver à Paris pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet.

Plus d’informations ici : Voir l’itinéraire complet de la flamme olympique en France

Elle arrivera d’abord à Marseille le 8 mai, après avoir voyagé depuis la Grèce, et se rendra dans tous les coins du pays. Les villes sur l’itinéraire comprennent Toulon, Montpellier, Arles, Carcassonne, Toulouse, Pau, Rennes, Brest, Nice, Chamonix, Reims, Lille, Dijon et Versailles.

Elle se rendra également mi-juin dans les villes d’outre-mer de Cayenne (Guyane française), Saint-Denis (Réunion), Papeete (Polynésie française), Baie-Mahault (Guadeloupe) et Fort-de-France (Martinique).

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