L’amiral Philippe de Gaulle, fils du général de Gaulle, meurt à l’âge de 102 ans
Philippe de Gaule, le fils du chef de la Résistance française et ancien président Charles de Gaulle, est décédé la nuit dernière (12 mars) à l’âge de 102 ans.
Il est décédé à Paris. La cause du décès n’a pas été annoncée.
Malgré ses anciens rôles d’amiral, de soldat et d’homme politique, il a souvent vécu dans l’ombre de son père en raison de l’immense présence de ce dernier dans la France de l’après-guerre.
Philippe de Gaulle a publié un livre controversé en deux volumes intitulé De Gaulle mon père en 2003 et 2004, qui est devenu un best-seller en France.
Il a toutefois suscité la colère de certains historiens en raison de ses récits et de ses inexactitudes.
Ses quatre enfants lui succèdent. L’aîné, Charles de Gaulle II, a récemment fait la une des journaux en raison de son soutien au président russe Vladimir Poutine.
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La vie d’un héros de guerre
Né à Paris en 1921 dans une famille de militaires, Philippe de Gaulle était destiné à rejoindre les forces armées d’une manière ou d’une autre, et il était déjà dans la marine française au début de la Seconde Guerre mondiale.
Certaines sources affirment qu’il a été nommé en l’honneur du maréchal Philippe Pétain – plus tard chef de la France de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale – tandis que d’autres affirment qu’il a été nommé en l’honneur d’un membre de la famille de Gaulle.
Indépendamment du célèbre discours radiophonique de son père – qu’il affirme ne pas avoir entendu lorsqu’il a été diffusé – il s’est enfui au Royaume-Uni, où il a rejoint les forces françaises libres et a participé à des batailles navales le long de la Manche.
Il participe activement aux combats sur le terrain dans le cadre de la libération de la France, à Paris et dans les Vosges.
Lors de la libération de la capitale, il est allé négocier sans armes la reddition des troupes allemandes retranchées au Palais Bourbon (où se réunit l’Assemblée nationale française), sauvant ainsi le quartier historique de toute destruction.
Après la guerre, il réintègre les forces navales, gravit les échelons et est promu amiral en 1980, avant de prendre sa retraite en 1982.
Il a également fait carrière dans la politique, en tant que sénateur entre 1986 et 2004 dans divers partis de droite.
Cependant, contrairement à son père, son influence sur la politique française est restée limitée et il n’a pas gravi les échelons des partis dans lesquels il s’est engagé.
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Un livre controversé qui divise l’opinion
Le général de Gaulle est mort en 1970, laissant derrière lui un héritage durable dans la vie politique et culturelle française, qui se fait encore sentir aujourd’hui.
Philippe de Gaulle a relativement peu parlé de son père, mais il a publié en 2004 un portrait intime de lui et de sa vie personnelle.
Le livre s’est vendu à près d’un million d’exemplaires, a captivé le public et a conduit le fils à donner de nombreuses interviews de son père sur tous les supports, ce que certains « gaullistes » ont considéré comme une dévalorisation de l’héritage de l’ancien président.
Les historiens ont également pris ombrage du livre, qui, selon eux, est truffé d’inexactitudes historiques et de mesquineries.
Un exemple souvent cité est celui des tentatives de M. de Gaulle pour défendre son père contre les accusations d’antisémitisme, en affirmant que de nombreux médecins de son père étaient juifs, puis en les nommant.
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