Le Britannique qui a mis sa main sous la jupe d’une hôtesse de l’air est condamné en France

Le Britannique qui a mis sa main sous la jupe d’une hôtesse de l’air est condamné en France

Un retraité britannique a été condamné à 10 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir mis sa main sous la jupe d’une hôtesse de l’air lors d’un vol vers l’Espagne l’année dernière.

Le vol Jet2 de Leeds à Alicante en Espagne a atterri à Nantes après que Paul J. ait agressé sexuellement Léonie G, 26 ans, alors qu’elle servait les passagers le 12 novembre 2022.

Lorsque ses collègues ont été informés de l’agression, le pilote a décidé d’atterrir à Nantes. Léonie G a été immédiatement examinée par la police judiciaire qui a confirmé qu’elle avait subi un traumatisme récent.

Ils ont également constaté que Paul J., âgé de 66 ans, était en état d’ébriété avancé, avec un taux d’alcoolémie de 2,2 grammes par litre.

Les deux parties se sont rendues du Royaume-Uni au tribunal correctionnel de Nantes pour la procédure du lundi 9 octobre 2023, s’exprimant au besoin par l’intermédiaire d’interprètes.

Traumatisme psychologique

Le tribunal a appris que l’hôtesse de l’air avait subi « un traumatisme psychologique important dont les effets se font encore sentir aujourd’hui ».

À la suite de l’agression, Léonie G. a d’abord bénéficié d’un congé de cinq jours, mais a finalement eu besoin de trois mois pour se rétablir, période pendant laquelle elle aurait eu du mal à manger et à dormir et aurait eu besoin d’une psychothérapie.

Paul J. a déclaré qu’il ne se souvenait pas de l’événement.

« Si c’est vraiment ce que j’ai fait, je ne m’excuserai jamais assez », a-t-il déclaré au tribunal.

Une évaluation psychiatrique de l’ancien ouvrier a indiqué que, bien qu’il ait lutté contre l’alcoolisme pendant plusieurs années, il n’y avait pas de circonstances atténuantes pour l’agression.

Pour sa défense, l’avocat de Paul J. a souligné la particularité procédurale de l’affaire qui a été jugée à Nantes alors que les deux parties étaient originaires du Royaume-Uni.

Il a également souligné que son client avait « manifesté sa volonté d’arrêter de boire » et qu’il participait désormais trois fois par semaine à des séances d’alcoologie anonyme.

Le procureur a souligné que la position du prévenu avait évolué. Dans un premier temps, Paul J. avait déclaré à la police judiciaire de Nantes que « j’ai peut-être fait quelque chose dans mon sommeil », avant d’affirmer que « mes tremblements ont peut-être fait bouger ma main ».

Le tribunal a fait droit à la demande du proxénète de prononcer une peine de 10 mois de prison avec sursis, mais pas à la demande d’interdiction de vol pour Paul J. ni à celle d’interdiction d’accès aux aéroports.

Toutefois, le tribunal a accepté d’interdire à Paul J. l’accès à l’aéroport de Leeds pendant deux ans, à compter de son retour de Nantes.

L’affaire, qui devait initialement être entendue en décembre 2022, a été reportée à deux reprises, une première fois en raison de la nécessité d’une évaluation psychologique de Paul J., et une seconde fois en raison de problèmes de calendrier.

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