Le contrat de la mascotte olympique fait revivre l’industrie française du jouet oubliée

Le contrat de la mascotte olympique fait revivre l’industrie française du jouet oubliée

La société qui fabrique les mascottes des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 espère relancer l’industrie française de la fabrication de jouets en faisant appel à une nouvelle génération de talents.

Doudou et Compagnie, du Val d’Oise, au nord-ouest de Paris, a remporté l’appel d’offres pour la conception et la fabrication des mascottes des jeux, basées sur le bonnet phrygien, un symbole français datant de la Révolution, en novembre 2021.

Cet appel d’offres fait suite à une controverse sur la fabrication des mascottes en grande partie en Chine.

Certains commentateurs ont également trouvé l’apparence des mascottes bizarre, les comparant à la forme anatomique d’un clitoris.

Photo : Les mascottes des jeux sont inspirées du bonnet phrygien, un symbole français datant de la Révolution ; Crédit : Nomi2626 / Shutterstock

Les nombreuses étapes de la fabrication d’une peluche

Si 75 % des jouets sont fabriqués par les équipes de l’entreprise en Asie, le reste est produit dans une usine bretonne de 3 500 m2 située dans une ancienne jardinerie, qui a ouvert ses portes l’année dernière.

Le PDG Alain Joly, qui a fondé l’entreprise en 1999, a déclaré : « Les contrats olympiques sont un grand honneur, une grande fierté.

« Nous en profitons également pour mettre en valeur notre savoir-faire. Nous voulons que les gens comprennent ce qui se cache derrière la conception d’une peluche, les nombreuses étapes qui requièrent beaucoup de savoir-faire ».

Dans les années 1970 et 1980, M. Joly a dirigé une entreprise qui possédait trois usines en Bretagne, région autrefois réputée pour sa production de peluches. Il a été contraint de fermer ses portes en raison de la concurrence asiatique.

Il a ensuite lancé Doudou et Compagnie, dont la production est basée en Asie.

Doudou est le nom français de la peluche préférée des enfants. La majeure partie de la production reste à l’étranger, mais M. Joly a l’intention de changer cette situation.

« J’espère que la production de peluches augmentera en France, c’est l’objectif », a-t-il déclaré.

Plus d’informations ici : Paris 2024 : Le parcours de la flamme olympique en France est dévoilé

Il faut huit personnes pour fabriquer chaque jouet

L’accord olympique a entraîné des défis, notamment la nécessité de concevoir de nouvelles machines et de former une nouvelle génération pour cette industrie à forte intensité de main-d’œuvre, qui, selon M. Joly, a perdu 30 ans de savoir-faire.

Il faut huit personnes pour réaliser les étapes de fabrication de chaque jouet et ils coûtent 9 euros de plus que les jouets fabriqués en Chine, mais ils sont plus grands, ont une « fourrure » plus épaisse et conservent mieux la « mémoire » de leur forme, selon l’entreprise.

Certaines des mascottes fabriquées en France sont désormais exportées en Chine et aux États-Unis.

Depuis novembre 2022, 70 000 exemplaires ont été vendus. La production devrait passer à 1 000/jour début 2024.

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