Le président de la région Bretagne revendique l’autonomie dans le sillage de la Corse
Loïg Chesnais-Giarard, le président du conseil régional de Bretagne, souhaite que la région s’oriente vers une plus grande autonomie par rapport à la France, à l’instar de la Corse, a-t-il déclaré cette semaine.
Il a appelé à la parité pour la Bretagne après que le président français Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles mesures le jeudi 28 septembre pour « construire l’autonomie de la Corse ».
Lire la suite : Macron propose une étape vers une certaine autonomie pour la Corse
Le leader breton a déclaré qu’il voulait s’éloigner du « centralisme rétrograde ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse clôturant le congrès de Régions de France, M. Chesnais-Giarard a déclaré : « J’entends que le Président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse : « J’entends que le Président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues, et d’autres sujets ; eh bien, nous demandons la même chose.
Il a ensuite écrit sur X (anciennement Twitter) : « Le changement de Constitution par Emmanuel Macron ne doit pas ignorer les autres régions de France. On ne peut pas avoir des ministres avec plus d’autonomie d’action en Corse et enchaîner les autres avec un centralisme inefficace et daté. »
La modification de la Constitution annoncée par @EmmanuelMacron ne doit pas oublier les autres collectivités de France.
On ne peut avoir des élus avec plus d’autonomie d’action en Corse, et maintenir les autres dans un centralisme inefficace et d’un autre âge. pic.twitter.com/WuRnFgXEDw
– Loïg Chesnais-Girard (@LoigCG) 28 septembre 2023
Il a déclaré : « Nous n’aurons pas d’un côté des ministres matures et responsables, capables d’agir pour les besoins quotidiens de leurs résidents, et de l’autre des ministres coincés. »
M. Chesnais-Giarard a appelé à une « décentralisation plus forte » et a déclaré qu’il présenterait au Premier ministre Elisabeth Borne un rapport comprenant des suggestions de mesures et des propositions.
En mai 2022, le conseil de la région a voté à une large majorité pour demander plus d’autonomie, dans une démarche directement inspirée de développements similaires en Corse.
Plus d’informations ici : La Bretagne vote pour demander son autonomie à la France après la déclaration de la Corse
Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a apporté son soutien à une plus grande décentralisation régionale.
Elle a déclaré qu’elle accueillait « positivement mais avec prudence[…]l’ouverture » de M. Macron, qui avait « jusqu’à présent été plutôt discret sur la question ».
Elle a déclaré : « Je suis sûre que cette ouverture pour la Corse sera également bénéfique pour les territoires d’outre-mer, la Bretagne et d’autres régions. »
La France est divisée en 13 régions, dont la Corse.
Il s’agit de la Bretagne, de la Normandie, des Hauts-de-France, de l’Île-de-France, des Pays de la Loire, du Centre-Val de Loire, du Grand Est, de la Bourgogne-Franche-Comté, de la Nouvelle-Aquitaine, de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de l’Occitanie, de la Provence-Alpes-Côte-d’Azur et de la Corse.
Il existe également cinq régions d’outre-mer : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte et La Réunion.
Les régions sont elles-mêmes divisées en départements, qui sont au nombre de 101, y compris ceux d’outre-mer.
La Corse, en particulier, connaît depuis longtemps un mouvement séparatiste, certains militants réclamant l’indépendance totale.
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Certains Bretons sont également très fiers de leur culture et de leur histoire distinctes, qui entretiennent depuis longtemps des liens avec les Cornouailles, au Royaume-Uni, et d’autres régions celtiques. Sa langue régionale, le breton, est toujours parlée dans la région et la Bretagne est appelée « Breizh ».
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