Le président Macron a nommé Gabriel Attal au poste de premier ministre suite à la démission d’Elisabeth Borne.

À 34 ans, il est le plus jeune premier ministre de l’histoire de France.

La position de Mme Borne était devenue de plus en plus intenable au cours des dernières semaines à la suite de l’opposition sévère au projet de loi du gouvernement sur l’immigration, qui n’a été approuvé par le parlement qu’avec le soutien de l’extrême droite.

Elle a remis sa démission à M. Macron lundi après-midi (8 janvier).

Le président a rendu hommage aux « services exemplaires rendus au pays » par Mme Borne.

Il a confirmé lundi soir que Gabriel Attal serait le nouveau premier ministre.

Un socialiste pragmatique

M. Attal a rejoint le Parti socialiste en 2006, mais est passé au parti En Marche (aujourd’hui appelé Renaissance) de M. Macron en 2016.

En 2018, en tant que secrétaire d’État auprès du Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, il est devenu le plus jeune membre du gouvernement de l’histoire de la Cinquième République.

Cependant, c’est en tant que porte-parole du gouvernement lors de la pandémie de Covid-19 qu’il s’est fait connaître du grand public.

Il est nommé ministre de l’Éducation en juillet 2023.

Bien qu’il ait occupé un poste ministériel pendant moins d’un an, il a fait preuve d’une flexibilité politique et d’un pragmatisme qui font l’admiration de M. Macron.

Moins d’un mois après avoir pris ses fonctions, M. Attal a, de manière controversée a interdit la robe abaya et a ouvertement soutenu le l’introduction des uniformes scolaires.

En tant que plus jeune premier ministre de l’histoire de France (Napoléon Bonaparte a été Premier Consul à 30 ans), M. Attal aura le rôle difficile de gérer un gouvernement relativement impopulaire sans majorité parlementaire globale.

Il devra également faire face à l’immense pression de la surveillance mondiale pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Le partenaire de M. Attal, Stéphane Séjourné, est secrétaire général du parti Renaissance et membre du Parlement européen.

La première tâche du nouveau premier ministre sera de superviser un remaniement ministériel.

Les politiques ne changeront pas

Les opposants au gouvernement de M. Macron n’ont pas tardé à exprimer leur désapprobation à l’égard du remaniement.

« Ils peuvent changer l’équipe, mais leurs politiques ne changeront pas », a déclaré la présidente du parti de gauche La France Insoumise, Mathilde Panot, en réaction à la démission de Mme Borne.

Outre les difficultés rencontrées par le projet de loi sur l’immigration, Mme Borne a dû faire face à une pression croissante en raison de la politique de son gouvernement en matière d’immigration. de son gouvernement aux émeutes de l’année dernière et sa mauvaise gestion perçue des inondations persistantes à Pas-de-Calais.

« Un changement était nécessaire », a déclaré François Bayrou, président du parti centriste Modem, lors d’une conférence de presse. BFMTV.

« Des problèmes évidents se posent depuis un certain temps en raison de l’absence de majorité claire du gouvernement au parlement.

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