Le public soutient fortement les nouvelles lignes de TGV dans le sud-ouest de la France

Le public soutient fortement les nouvelles lignes de TGV dans le sud-ouest de la France

Une majorité de Français soutient la création de lignes ferroviaires à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux, et entre Bordeaux et Dax, les jugeant bénéfiques pour l’économie et l’environnement.

Près de huit Français sur dix (78 %) sont favorables au projet. L’étude réalisée par l’institut de sondage Odoxa pour la société du grand projet ferroviaire sud ouest (GPSO) et l’Agence GPSO révèle que

La construction des lignes a déjà commencé.

« Cela montre que 78% des Français sont convaincus que cette nouvelle ligne permettra de mieux relier l’Europe du nord au sud, d’ouest en est », a déclaré Gaël Sliman, président d’Odoxa.

Les deux nouvelles lignes seront à grande vitesse lignes à grande vitesse, visant principalement à transporter des trains à grande vitesse (TGV). Cependant, ils peuvent également être utilisés par d’autres types de trains.

Le sondage a également révélé que les participants pensaient que les deux lignes bénéficieraient également à d’autres lignes ferroviaires dans les zones couvertes.

« Les trois quarts des Français[…]sont convaincus de l’intérêt de ce projet pour l’amélioration des échanges entre Toulouse et Bordeaux, entre l’Espagne et la France, mais aussi pour les villes moyennes du sud-ouest et pour une meilleure desserte des territoires situés à proximité des gares », indique le rapport.

Bénéfices pour l’économie, l’environnement, le tourisme ?

Le sondage a également révélé un soutien encore plus important au projet de la part des Espagnols. Au total, 95 % des personnes interrogées en Espagne se sont déclarées favorables à la construction des nouvelles lignes.

Les Français et les Espagnols ont déclaré que le projet serait bénéfique pour l’environnement et l’économie parce qu’il le sera :

  • Moins de déplacements en voiture (74 % des Français, 88 % des Espagnols)
  • Moins de voyages en avion en moyenne (83% et 94% respectivement)
  • Améliorer la circulation des camions sur les routes (60% et 65%)
  • Gagner du temps sur les trajets quotidiens (81% et 91%)
  • Rapprocher les villes du sud-ouest de la France du reste du pays et de l’Espagne (82% et 93%)
  • Favoriser les échanges commerciaux entre la France et l’Espagne (80% et 92%),
  • Améliorer l’accès à l’emploi des populations locales (75% et 89%)
  • Attirer des entreprises dans ces zones (76% et 90%)

Le projet devrait également apporter des améliorations au secteur du tourisme.

  • 55 % des Français ont déclaré que le projet les inciterait à voyager davantage dans le sud-ouest de la France.
  • 90 % des Espagnols ont déclaré que le projet les inciterait à visiter la France plus souvent.
  • 40 % des Espagnols ont déclaré qu’ils visiteraient certainement plus souvent la France après la mise en service des lignes.

Financement et impôts locaux

Le projet devrait coûter 14,3 milliards d’euros.

Il sera financé à 20 % par l’Union européenne, à 40 % par l’État et à 40 % par les collectivités locales, dont les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

Une partie du financement proviendra d’un impôt supplémentaire sur les habitants des 2 340 communes qui seront situées à moins de 60 minutes en voiture d’une future gare des lignes. Cette taxe est appelée taxe spéciale d’équipement (taxe spéciale d’équipement – TSE).

Plus d’informations ici : Une nouvelle taxe sur les résidents pour financer la liaison ferroviaire à grande vitesse dans le sud-ouest de la France

Opposition : Financement et modernisation

Le plan n’a pas été sans opposition, notamment du point de vue du financement.

L’association Très Grande Vigilance en Albret du Lot-et-Garonne a déposé un recours contre le projet et s’interroge sur la constitutionnalité et l’équité des taxes sur les riverains, en déposant un dossier de demande d’autorisation d’exploiter. question prioritaire de constitutionnalité au Conseil Constitutionnel.

L’association a déclaré que le projet étant national, il devrait être financé par tous les citoyens français, et non par les seuls locaux. Cependant, si la taxe est déclarée inconstitutionnelle, cela pourrait remettre en cause le projet, en jetant un doute sur une partie importante du financement.

D’autres opposants importants au projet sont le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic (EELV, parti écologiste), et huit députés de la Gironde (Nouvelle-Aquitaine) appartenant à plusieurs partis.

Ils ont demandé un « moratoire sur les décisions relatives à ce projet », et ont exprimé « de sérieux doutes sur l’utilité réelle » des plans ferroviaires au sud de Bordeaux, y compris ce projet de liaison avec Toulouse (Occitanie). Ils ont dénoncé ce projet comme un « projet du passé », qui « portera atteinte à 4 830 hectares de terres naturelles, agricoles et forestières ».

De même, les projets de construction ont suscité l’opposition de certains résidents, qui s’opposent à la démolition de maisons et à la destruction apparente de la campagne pour faire place aux lignes et aux gares. Environ 400 maisons seront démolies pour faire place au tracé.

Cependant, la région Occitanie est actuellement la seule en France à ne pas disposer de ses propres lignes TGV, et les projets de ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux sont à l’étude depuis près de 20 ans.

Si le projet se poursuit comme prévu, les nouvelles lignes ferroviaires devraient être mises en service à partir de 2031-32.

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