Les chauffeurs de taxi français organisent de nouvelles manifestations aujourd’hui (4 mars) pour protester contre les changements apportés au système de remboursement des transports hospitaliers.

Ils s’apprêtent à mener des opérations « escargot » – en roulant extrêmement lentement et en bloquant l’accès aux routes principales – dans plusieurs villes, dont Bordeaux, Toulouse, Nîmes et Rennes.

Les conducteurs bloquent également l’accès aux aéroports de Toulouse et de Bordeaux ainsi que les péages autoroutiers.

Cette action intervient après que les syndicats représentant les chauffeurs de taxi ne soient pas parvenus à un accord avec l’organisme national de santé, l’Agence nationale de santé publique. Caisse primaire d’assurance maladie (Cpam) au sujet des nouveaux taux de remboursement pour les trajets des patients se rendant à des rendez-vous à l’hôpital.

Cette situation a conduit à une augmentation générale des tarifs de 3,5 % sans l’approbation des syndicats. Les syndicats affirment que cette augmentation ne couvre pas les hausses de l’inflation de l’année précédente.

Les chauffeurs ont déjà organisé plusieurs manifestations similaires depuis décembre 2023 pour protester contre les changements apportés au mode de transport des passagers, y compris les projets visant à obliger les patients à partager les taxis sous peine de perdre leur remboursement par la sécurité sociale (Assurance Maladie).

Plus d’informations ici : Les taxis protestent contre le changement de système de transport hospitalier en France

Quelles sont les villes concernées ?

Les chauffeurs de taxi ont confirmé que des actions auraient lieu « dans toute la France », mais les principales manifestations devraient se concentrer dans quelques grandes villes.

L’A13 entre la Normandie et Paris était déjà bloquée à 8 heures aujourd’hui, des chauffeurs venant d’aussi loin que Nancy et Lorient s’étant joints à l’action près de la capitale.

Les blocages de Bordeaux-Mérignac devraient commencer vers midi. Les conducteurs ont déjà commencé à se rassembler près du stade Matmut-Atlantique au nord de la ville à 10h00.

Les responsables de l’aéroport ont demandé aux passagers de chercher d’autres moyens de se rendre à l’aéroport, comme le réseau de tramway, et de vérifier l’état de leur voyage avant de partir.

L’aéroport de Toulouse-Blagnac devrait également être soumis à des opérations « escargot », et les chauffeurs de taxi ont laissé entendre qu’ils bloqueraient les postes de péage sur les principales autoroutes autour de la ville.

Dans la plupart des villes, les manifestations ne devraient avoir lieu qu’aujourd’hui, bien qu’à Bordeaux, des perturbations à l’aéroport pourraient également avoir lieu demain (5 mars).

Vous pouvez consulter la carte des lieux de manifestations. ici sur France3.

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L’augmentation des salaires ne correspond pas à l’inflation

Les patients très malades, âgés ou qui n’ont pas les moyens de se rendre à l’hôpital ou à la clinique pour un rendez-vous peuvent utiliser un taxi et obtenir un remboursement partiel ou parfois total de leurs frais de transport.

En savoir plus : Comment fonctionnent les transports hospitaliers et autres transports médicaux en France ?

La sécurité sociale française verse ensuite au chauffeur de taxi une somme forfaitaire calculée sur la base de la course du patient.

L’absence d’accord sur la modification de ces tarifs pour 2024 a conduit Assurance Maladie de fixer une augmentation générale de 3,5 % pour tous les conducteurs.

« Avec toutes les réductions [on the side of Assurance Maladie]l’augmentation qu’ils proposent est finalement nulle », a déclaré Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale des taxis de France.

« Les remises sont normales. Nous devons faire un effort. Mais le gouvernement estime que nos charges ont augmenté de 5,4% en un an. Donc le moindre refus d’augmenter nos tarifs mettra en péril des centaines de chauffeurs de taxi », a-t-elle ajouté lors d’une interview accordée à FranceInfo.

Certains chauffeurs de taxi, notamment dans les zones rurales, tirent plus de la moitié de leurs revenus du transport hospitalier.

Selon les estimations, les frais de transport médical coûtent actuellement au gouvernement environ 5,5 milliards d’euros par an, et les ministres considèrent qu’il s’agit d’un domaine où il est possible de faire des économies, alors qu’ils cherchent à s’attaquer à la dette de la France et à réduire les dépenses budgétaires.

Les chauffeurs de taxi et de nombreux patients affirment cependant que les changements apportés au système actuel pour économiser de l’argent auront un impact négatif sur les chauffeurs et les patients, car le partage des taxis pourrait entraîner des problèmes médicaux et allonger les trajets.

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