Les agriculteurs français organisent de nouvelles manifestations autour des banques dans le sud-ouest de la France

Les agriculteurs français organisent de nouvelles manifestations autour des banques dans le sud-ouest de la France

Les agriculteurs protestent avec des tracteurs devant les banques et déversent du fumier dans le sud-ouest de la France, alors que les négociations se poursuivent avec le gouvernement au sujet de ses concessions.

De nombreuses banques ont fermé leurs portes en conséquence.

Le syndicat Coordination rurale du Lot-et-Garonne (Occitanie) a entamé une nouvelle vague de manifestations le 9 février, visant cette fois les banques de tout le département, pour réclamer le gel des frais bancaires et des rentes. Jusqu’à présent, les manifestations ont touché les banques d’Agen et de Villeneuve-sur-Lot.

Le syndicat CR47 a commencé à déverser des matelas et à dresser des piquets de grève dans les banques le 14 février, dans le cadre d’une série de manifestations particulièrement visibles depuis que les autres grands syndicats ont mis fin à leurs actions. après avoir obtenu des concessions du gouvernement le 1er février.

Pourquoi les agriculteurs s’en prennent-ils aux banques ?

« Nous visons les banques parce qu’elles n’ont pas écouté nos préoccupations », a déclaré José Pérez, vice-président de la CR47, à l’adresse suivante BFMTV.

« Nous avons demandé [prime minister] Gabriel Attal pour une aide directe au financement et cela n’a pas abouti. Aujourd’hui, nous allons donc cibler toutes les banques du département.

« Nous voulons simplement suspendre nos annuités pendant un an, de sorte que les personnes qui ont des prêts hypothécaires jusqu’en 2030 les paieront en 2031. »

La manifestation coïncide avec une rencontre prévue entre la présidente nationale de la Coordination rurale, Véronique le Floc’h, et le président Macron le 14 février.

D’autres syndicats se joindront-ils à ce mouvement ?

Les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs, qui ont été à l’avant-garde de la vague de protestations nationales en janvier, ne suivront probablement pas le mouvement.

Cela s’explique en partie par les divergences politiques entre les syndicats. La Coordination rurale était à l’origine un groupe dissident qui s’est séparé de la FNSEA en 1991.

La Coordination rurale du Lot-et-Garonne, en particulier, est connue pour ses penchants d’extrême droite, Corinne Griffond, chef du parti Renaissance dans le département, ayant déclaré La Depeche que « le CR47 est entre les mains du Rassemblement national ».

Néanmoins, les syndicats agricoles sont s’impatientent face à la lenteur des livraisons des concessions gouvernementales.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a laissé entendre que si les réformes n’étaient pas présentées avant le Salon de l’agriculture à Paris le 24 février, les manifestations pourraient reprendre.

S’exprimant sur RMC le 14 février, le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, a cherché à rassurer les agriculteurs.

« Chaque mesure de simplification pour les agriculteurs nécessite un décret, ce qui prend du temps », a-t-il déclaré.

« On peut comprendre que cette colère soit là et qu’il faille agir vite. Il y a certes un moment d’impatience mais personne ne peut dire que nous n’avons pas fait des efforts considérables, avec des mesures urgentes pour les viticulteurs et les éleveurs. »

La FNSEA, Jeunes Agriculteurs et la Coordination rurale ont prévu de rencontrer le président Macron le 14 février.

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