Les estimations, publiées début juillet, prévoient que 433 136 nouveaux cas de cancer seront diagnostiqués en 2023, soit deux fois plus qu’en 1990. L’augmentation est plus marquée chez les femmes, avec une hausse de 104 % contre 98 % chez les hommes.

L’augmentation du nombre de cas est largement attribuée à la croissance démographique et au vieillissement de la population. L’âge médian au moment du diagnostic est de 70 ans pour les hommes et de 68 ans pour les femmes. Il est probable que l’un des facteurs soit l’augmentation du nombre de dépistages et de détections précoces, en particulier pour les cancers de la thyroïde et de la prostate.

Les chercheurs ont également mis en évidence une augmentation du risque liée au comportement et au mode de vie, là encore avec des différences entre les sexes. Alors que le tabagisme, l’alcool, le surpoids et la sédentarité sont responsables de près de la moitié des cancers féminins, l’impact est désormais moins marqué chez les hommes.

L’incidence des cancers liés au tabagisme, en particulier, a augmenté « considérablement » chez les femmes, selon le rapport, alors qu’elle a diminué chez les hommes.

L’étude a porté sur les 19 cancers et tumeurs invasives les plus courants. Parmi ceux-ci, les cancers de la prostate, du sein, du poumon et colorectal restent les plus répandus, comme dans la plupart des pays européens.

Il a été noté que « les stratégies de prévention doivent être renforcées parmi les populations et les groupes d’âge à haut risque ». Les autorités sanitaires ont pour objectif de réduire le nombre de cancers évitables de 60 000 cas par an d’ici 2040.

Le cancer est la première cause de mortalité chez les hommes en France et la deuxième chez les femmes, après les maladies cardiovasculaires.

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