Les experts en toxicomanie critiquent le projet de ne pas augmenter la taxe sur l’alcool en France

Les experts en toxicomanie critiquent le projet de ne pas augmenter la taxe sur l’alcool en France

La décision de ne pas prélever de taxes supplémentaires sur l’alcool dans le budget 2024 est « une grande déception », déclare le président de la Fédération française d’addictologie.

Il avait été largement rapporté que le gouvernement français envisageait de nouvelles taxes sur l’alcool pour aider à réduire le déficit.

Lire la suite : Plus de taxes sur l’alcool, indemnités de maladie : que changera le budget 2024 de la France ?

Cette mesure a toutefois rencontré une opposition immédiate, le député du MoDem Cyrille Isaac-Sibille déclarant que « de nombreux députés, ministres et même des personnes plus haut placées n’entendront pas un mot sur l’augmentation des taxes sur l’alcool ».

Le mercredi 22 août, le Premier ministre Elizabeth Borne a mis fin à la rumeur en déclarant à France Bleu : « Il n’y a pas de perspective d’augmentation des taxes sur l’alcool : « Il n’y a pas de perspective d’augmentation des taxes sur l’alcool ».

Cette décision a été critiquée par la Fédération française d’addictologie, qui espérait que l’augmentation des taxes aurait pu contribuer au sevrage de l’alcool tout en réduisant le poids des dépenses de santé liées à l’alcool pour la sécurité sociale.

Le Royaume-Uni a prouvé que les taxes fonctionnent

« Cela aurait pu être un double succès », a déclaré son président Amine Benyamina sur FranceInfo, « une bonne mesure à la fois pour la santé publique et pour l’économie ».

M. Benyamina tient à souligner que le système britannique de taxation de l’alcool par volume (ABV) « a prouvé son efficacité ».

La taxe britannique sur l’alcool a encore augmenté de 10 % cette année. « La France aurait pu collecter des fonds de la même manière et alléger le fardeau des contribuables en général.

« L’alcool coûte beaucoup d’argent à la France. Les maladies liées à l’alcool coûtent à la France près de 110 milliards d’euros chaque année. »

Les taxes peuvent-elles réduire le nombre de décès liés à l’alcool ?

M. Benyamina estime également que les taxes auraient pu sauver des vies.

« Avant la guerre en Ukraine, la Russie a augmenté le prix des alcools forts et a réussi à réduire le nombre de décès liés à l’alcool.

« Mais aucun gouvernement français, quelle que soit son appartenance politique, n’a eu le courage politique de mettre en place une véritable politique de santé publique tout en soutenant la filière viticole. »

« Nous avons un rapport très particulier à l’alcool, et au vin en particulier. »

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