Les propriétaires de résidences secondaires en France pourraient bientôt se voir imposer une surtaxe d’assurance

Les propriétaires de résidences secondaires en France pourraient bientôt se voir imposer une surtaxe d’assurance

Les propriétaires de résidences secondaires pourraient bientôt devoir payer une surtaxe sur leur assurance habitation afin de soutenir le système d’assurance qui a été durement touché par l’augmentation des indemnisations liées au changement climatique.

Cette mesure est recommandée dans un rapport commandé par le gouvernement sur l’état du secteur de l’assurance en France.

Des surtaxes sont également recommandées pour les propriétaires de biens immobiliers de grande valeur.

Le rapport est publié alors que l’on craint que le secteur de l’assurance ne soit sur le point d’entrer dans un déficit structurel en raison du nombre élevé de demandes d’indemnisation liées à des catastrophes naturelles, telles que les inondations et les fissures causées par la sécheresse sur les habitations.

Les indemnités annuelles versées par les assureurs pour les seuls dommages liés au changement climatique devraient augmenter de plus de 50 % d’ici à 2050, a déclaré le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu.

Selon le rapport Langreney, plusieurs changements déjà adoptés – tels qu’une surcharge de 20 % sur les polices d’assurance pour les propriétés situées dans des zones où le risque de catastrophes naturelles est élevé, qui entrera en vigueur en janvier 2025 – ne suffiront pas à aider les compagnies d’assurance.

Actuellement, la surcharge est fixée à 12 %.

Le rapport recommande également de diviser la surtaxe pour catastrophe naturelle en catégories distinctes pour chaque type de catastrophe naturelle, y compris les inondations, les tempêtes et le retrait de l’argile.

En théorie, cela permettrait d’éviter l’émergence de « déserts d’assurance » dans les régions particulièrement exposées à certains phénomènes météorologiques, les assurés devant payer pour couvrir leur habitation contre une menace spécifique plutôt que de payer une surprime globale pour les catastrophes naturelles.

Plus d’informations ici : Les assureurs refusent de couvrir les propriétés situées dans une ville bretonne « à risque d’inondation ».

Des consultations auront lieu jusqu’à la fin de l’été afin de décider des mesures qui seront prises à la suite des recommandations, a déclaré un porte-parole du gouvernement au Figaro.

Les mesures officielles à prendre seront énoncées dans le prochain plan de prévention du changement climatique du gouvernement, et des discussions seront entamées dans le courant du mois avec les compagnies d’assurance afin de recueillir leur avis sur la question.

Aucune indication n’a été donnée quant à l’augmentation des coûts d’assurance si les changements sont mis en œuvre.

Création d’un « fonds de prévention » à partir des augmentations d’assurance

Outre les propriétaires de résidences secondaires, les propriétaires de logements et de biens immobiliers bénéficiant d’un niveau de couverture élevé (20 millions d’euros ou plus) pourraient être invités à payer un supplément sur leur facture annuelle, qui serait affecté à un fonds de « prévention ».

Cette taxe serait distincte de la surtaxe pour les catastrophes naturelles.

Le rapport envisage que ce fonds présente deux avantages.

Premièrement, il permettrait de maintenir les surprimes liées aux catastrophes naturelles à un niveau plus bas, tant pour les résidences principales que pour les types de biens énumérés ci-dessus, ainsi que de les diversifier dans différentes catégories sans créer de « zones non assurables ».

En outre, l’argent servirait à « renforcer la prévention des risques naturels et la résilience des bâtiments, notamment par des mesures de sensibilisation », ce qui contribuerait en fin de compte à réduire les dommages causés aux biens par les catastrophes naturelles.

Des essais sont en cours depuis l’année dernière pour déterminer quelles sont les meilleures méthodes pour protéger les maisons contre les dommages causés par le retrait de l’argile.

Jusqu’à 10 millions de foyers, dont beaucoup se trouvent dans le sud-ouest, peuvent être affectés par le retrait de l’argile, processus par lequel les sols argileux se dilatent et se rétractent pendant les périodes de sécheresse et de pluie, provoquant l’apparition de fissures dans les murs et des dommages structurels aux propriétés.

Plus d’informations ici : Début des essais pour réduire le risque de fissures dues à la sécheresse dans des millions de maisons françaises

Vous pouvez télécharger et lire un résumé du rapport Langreney. ici du gouvernement.

Articles connexes

Le système français d’assurance contre les catastrophes naturelles : comment faire une demande d’indemnisation ?

L’organisme de surveillance de l’État français recommande l’octroi de subventions pour lutter contre les fissures dues à la sécheresse dans les habitations

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *