Les radars destinés à repérer les conducteurs qui empruntent à tort les voies réservées au covoiturage se multiplient en France
Une nouvelle caméra thermique permettant d’identifier les véhicules empruntant illégalement les voies de covoiturage est progressivement déployée en France.
Ces caméras recherchent la signature thermique générée par la chaleur des corps pour vérifier combien de personnes se trouvent dans un véhicule afin de s’assurer que les voies de covoiturage sont utilisées correctement.
Les automobilistes en infraction sont passibles d’une amende de 135 euros, ou de 90 euros si elle est payée immédiatement.
Première voie réservée au covoiturage : un radar compte le nombre de passagers à bord https://t.co/3ePrMxxOgb pic.twitter.com/VCn4cn9Xdf
– TF1Info (@TF1Info) 6 octobre 2020
Ces caméras bleu pâle portant un symbole de diamant ont été introduites pour la première fois en 2020 sur l’A48, près de Grenoble, et sur les M6 et M7, près de Lyon. Après cette période d’essai initiale, l’utilisation des caméras est étendue à Paris, Nantes, Annecy et à l’A1 et l’A6 cette année.
L’amende de 135 euros n’est cependant pas automatique. Les caméras des voies réservées au covoiturage ne font que « nommer et dénoncer » les véhicules grâce à un panneau indiquant l’immatriculation du véhicule. La police peut alors utiliser cette information à sa discrétion pour délivrer une amende. Il convient de noter que certains véhicules, tels que les taxis, peuvent emprunter les voies réservées au covoiturage même s’ils n’ont pas de passagers à bord, ce qui signifie que la police doit vérifier visuellement les images de la caméra avant de délivrer une amende.
Voies de covoiturage
Les voies réservées au covoiturage ou aux véhicules à occupation multiple ont été introduites pour la première fois en France en 2015 et sont désormais identifiées par un nouveau panneau de signalisation « en losange ».
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Le panneau se trouve généralement sur la voie la plus à gauche, afin de ne pas gêner les voitures qui rejoignent ou quittent une autoroute. Dans certains cas, il ne s’applique qu’à certaines heures.
L’objectif est de réduire les émissions de carbone en ayant plus de passagers dans chaque véhicule.
L’utilisation de ces voies de covoiturage a été étendue en 2020 suite aux recommandations de la Convention Citoyenne pour le Climat, dans le cadre d’un effort plus large pour réduire les émissions. Ces voies sont réservées aux :
– Véhicules avec au moins deux occupants (un couple, un parent et son enfant, deux collègues de travail, deux personnes faisant du covoiturage)
– Véhicules à très faibles émissions munis d’une vignette Crit’Air indiquant que le véhicule est 100 % électrique ou fonctionne à 100 % à l’hydrogène, quel que soit le nombre d’occupants.
– Taxis, même sans passagers
– Les motos, à condition qu’il y ait deux personnes à bord.
La mise en place de voies de covoiturage a été un succès en France. Selon l’Observatoire national du covoiturage au quotidien, plus d’un million de trajets en covoiturage ont été effectués en mars 2023, soit 3,5 fois plus qu’en mars 2022.
Il existe des incitations financières au covoiturage.
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