Les retraités étrangers non ressortissants de l’UE qui s’installent en France pourraient être soumis à des règles plus strictes
Les retraités et préretraités s’installant en France seraient soumis à des règles plus strictes si un article ajouté par les sénateurs à la nouvelle loi française sur l’immigration était adopté.
Si le texte est retenu par l’Assemblée nationale en décembre, le nouvel article signifiera que les retraités étrangers ne pourront pas rester en France plus de cinq ans en renouvelant des cartes de séjour « temporaires » d’un an pour une durée indéterminée, comme c’est actuellement possible.
Ils seront obligés de demander et d’obtenir une carte de séjour »temporaire » de 10 ans.carte de résidentaprès leur cinquième année en France.
Les conditions requises sont la signature d’un « contrat d’intégration républicaine » et la preuve d’une connaissance de base du français pour les personnes âgées de moins de 65 ans.
Vous devez également avoir vécu en France de manière « ininterrompue » en tant que résidence principale au cours des cinq dernières années (sans compter les courtes vacances à l’étranger).
Préoccupations d’un lecteur
Parmi les courriels messages de remerciement pour un autre amendement adopté dans le projet de loi sur l’immigration visant à aider les propriétaires britanniques de résidences secondaires confrontés à des complications après le Brexit, un lecteur a signalé ce changement important, qui concerne les cartes de résidence.
Elle craint que la proposition n’oblige les retraités et les préretraités à partir après quelques années en France.
D’après notre évaluation initiale, ce n’est pas le cas, mais cela signifierait qu’ils doivent demander et obtenir une carte de résident après cinq ans en France, au lieu que cette formalité soit, comme aujourd’hui, facultative.
L’article en question (article 1er bis) est lié à un autre article du projet de loi qui a été davantage commenté dans les médias et qui stipule que l’obtention d’une carte de séjour pluriannuelle devrait être subordonnée à la maîtrise d’un certain niveau de français.
Ces cartes pluriannuelles, généralement délivrées pour quatre ans, exigent actuellement qu’une personne passe un test de français et, si elle ne possède pas au moins un niveau de français de base (niveau européen A1), elle doit accepter de prendre des cours.
Ces cartes peuvent être délivrées à des personnes vivant en France avec des cartes d’un an (également appelées « temporaires ») destinées à des travailleurs indépendants ou salariés ou à des personnes venues rejoindre leur famille établie en France dans le cadre de la procédure de regroupement familial.
Ces personnes peuvent actuellement se voir délivrer une carte pluriannuelle à l’occasion du renouvellement de leur carte, si elles sont considérées comme bien intégrées et qu’elles répondent aux critères d’acceptation de suivre des cours, de respecter les valeurs françaises, etc.
Les préfectures peuvent décider de leur délivrer une autre carte d’un an (également appelée « temporaire ») en cas de doute sur certains critères.
Comme indiqué, le projet de loi sur l’immigration durcit les conditions de délivrance de ces cartes pluriannuelles, en stipulant qu’elles ne devraient être accordées que sur preuve de compétences linguistiques de base, et pas seulement en acceptant de prendre des cours. Cette idée figurait déjà dans le projet de loi initial présenté par le gouvernement en février et a été retenue par les sénateurs.
Les sénateurs veulent empêcher les personnes de rester avec des cartes « temporaires
Cependant, afin de pousser les gens à ne pas rester en France en renouvelant indéfiniment les cartes d’un an (sans exigence linguistique), le Sénat a inséré un autre article qui stipule : « Il ne peut être procédé à plus de trois renouvellements consécutifs d’une carte de séjour temporaire sous le même titre d’immigration ».
Ces rubriques se rapportent à la raison de la présence en France, par exemple en tant que membre de la famille, travailleur indépendant, etc.
Qu’est-ce que cela signifie pour les ressortissants de pays tiers qui viennent travailler en France ?
Pour les travailleurs, cet article ne changera probablement pas grand-chose, car la plupart d’entre eux préféreront de toute façon obtenir une carte pluriannuelle si possible, plutôt que de renouveler une carte « temporaire » chaque année.
Il est probable que toute personne travaillant régulièrement en France possède au moins les connaissances de base en français requises pour obtenir la carte en vertu des nouvelles règles.
Qu’en est-il des retraités et des préretraités ?
Le problème pour les retraités et préretraités est qu’une carte délivrée sous la rubrique « visiteur », qui est la principale carte dont ils disposent, ne peut pas être remplacée par une carte « pluriannuelle ».
Il en va de même, par exemple, pour les cartes de travailleur temporaire, de jeune fille au pair, ou de personne venue en France en tant qu’étranger. stagiaires (sur les stages).
Au lieu de cela, les retraités viennent généralement dans le cadre d’un visa de long-séjour valant titre de séjour (VLS-TS), demander son renouvellement à la fin de l’année avec une carte de séjour « visiteur » d’un an, puis continuer à renouveler cette carte chaque année.
Au bout de cinq ans, ils peuvent, à titre facultatif, demander une carte de séjour de 10 ans. carte de résidentsous certaines conditions.
Selon notre appréciation, si l’article reste inchangé dans le projet de loi, les retraités devront demander et obtenir cette carte de résident (carte de résident) pour séjourner en France pendant plus de cinq ans.
Le fonctionnement est le suivant :
Première année : VLS-TS
Deuxième année : Carte de séjour temporaire « visiteur
Troisième année : (Premier renouvellement) Carte de séjour temporaire ‘visiteur’
Quatrième année : (Deuxième renouvellement) Carte de séjour temporaire « visiteur
Cinquième année) : (Troisième renouvellement) Carte de séjour temporaire ‘visiteur’
Sixième année : Faire une demande carte de résident longue-durée – UE
Ce qui est nécessaire pour la carte de résident?
En plus des exigences relatives à la visiteur vous aurez besoin de :
- Signer un « contrat d’intégration républicaine » attestant de votre adhésion aux valeurs républicaines. La préfecture doit également s’assurer que vous êtes intégré en France et peut demander l’avis de votre maire.
- Si vous avez moins de 65 ans, vous devez passer un test de français montrant que vous avez au moins le niveau A2 dans les niveaux de langue européens. Ce niveau signifie que vous pouvez utiliser des expressions quotidiennes de base et vous débrouiller dans des situations simples. Il s’agit d’un niveau supérieur au niveau débutant le plus élémentaire, A1. Si vous avez 65 ans, ce test n’est pas nécessaire.
- Vous devrez fournir la preuve que vous avez vécu en France comme résidence principale au cours des cinq dernières années de manière « ininterrompue ».
Le site officiel du service public indique que les preuves de cette dernière exigence peuvent inclure, par exemple, vos déclarations d’impôts sur le revenu français, vos cartes de résidence précédentes, les reçus de vos demandes de renouvellement de carte, ou les documents suivants certificats de scolarité (documents attestant que vous avez étudié dans un établissement d’enseignement français).
En théorie, selon la législation européenne, pour obtenir cette carte, vous devez avoir fait de la France votre domicile de manière « ininterrompue » pendant cinq ans et ne pas avoir été absent de France pendant plus de six mois d’affilée ou plus de dix mois au total au cours de la dernière période de cinq ans.
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