Les sénateurs votent en faveur de l’instauration de frais de non-présentation pour les rendez-vous chez les médecins généralistes en France
Le Sénat a voté en faveur de l’instauration d’une taxe pour les patients qui manquent un rendez-vous chez le médecin généraliste, afin de lutter contre le nombre élevé d’annulations de dernière minute et de non-présentations.
La taxe ditetaxe lapin(taxe lapin) imposerait aux personnes qui n’honorent pas les rendez-vous qu’elles ont pris une pénalité qui serait payée en partie par le budget de l’UE. Assurance maladie aux professionnels de santé concernés.
Le nom vient de l’expression ‘poser un lapinqui signifie en français « poser un lapin ». [someone] comme si le médecin se faisait poser un lapin par le patient qui ne se présente pas.
L’amendement visant à responsabiliser les patients a été voté dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, examiné la semaine dernière au Sénat.
Le projet de loi attend maintenant d’être transféré à l’Assemblée nationale pour être débattu par les députés et doit également être discuté lors de la Convention nationale des médecins.
Sur la base des chiffres
Pour prendre sa décision, la majorité sénatoriale – de droite et du centre – s’est appuyée sur les chiffres de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (ESA). Académie nationale de médecine et le Ordre des médecinsqui estiment qu’entre 6 et 10 % des patients ne se présentent pas à leur rendez-vous.
Cela signifie que 27 millions de rendez-vous sont manqués chaque année, ce qui équivaut à près de deux heures de consultation perdues chaque semaine.
L’idée est donc de dissuader les gens de manquer des rendez-vous et de faire ainsi perdre du temps aux médecins généralistes, à un moment où ces derniers sont soumis à une pression considérable.
Plus d’informations ici : Comment consulter un médecin si vous ne pouvez pas vous inscrire auprès d’un médecin généraliste en France ?
L’idée n’est pas nouvelle – le Union française pour une médecine libre (UMFL), un syndicat de médecins indépendants, débat de cette idée depuis plusieurs années.
Au cours de l’été 2022, une pétition a été lancée en faveur de cette mesure, qui a recueilli environ 10 000 signatures.
Le gouvernement émet des réserves
Le gouvernement a émis un avis défavorable sur le projet de taxe, mais s’est dit prêt à l’examiner plus avant.
« Ce sujet doit être renvoyé à la négociation conventionnelle », a déclaré le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, expliquant qu’il n’avait « pas trouvé de solution » permettant aux patients d’être traités de la même manière quel que soit le mode de prise de rendez-vous, par exemple en ligne ou par téléphone.
Il a ajouté qu’il était « très sensible » à ce sujet.
Le gouvernement pourra le rejeter grâce à l’article 49.3 activé à l’Assemblée nationale pour adopter le PLFSS sans vote.
Plus d’informations ici : Qu’est-ce que l’article 49.3 en France et pourquoi est-il à nouveau d’actualité ?
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