L’un des principaux syndicats ferroviaires français appelle ses travailleurs à faire grève pendant la période de Noël, ce qui pourrait provoquer le chaos sur le réseau ferroviaire national.

SUD Rail a appelé les autres grands syndicats du secteur, dont la CGT, la CFDT et l’Unsa-Ferroviaire, à se rassembler et à « construire un puissant mouvement de grève » pendant les fêtes de fin d’année.

Le syndicat est prêt à rejeter une négociation salariale proposée par les cadres du rail la semaine dernière, qui prévoirait une augmentation moyenne de 4,6 % des salaires et une prime exceptionnelle de vie chère (prime de partage de la valeur) de 400 € pour certains salariés.

« En réalité, il s’agit d’une augmentation générale de 1,8 % et ce n’est pas suffisant. Nous sommes en permanence en train de courir après l’inflation. Tout augmente, les cheminots ne s’en sortent pas », a déclaré Julien Troccaz, secrétaire de SUD Rail.

De plus amples informations sont attendues mercredi prochain (22 novembre), car des négociations entre SUD Rail et les chefs de file du secteur ferroviaire ont lieu d’ici là, mais il semble qu’elles soient vouées à l’échec.

« Ce qui se dessine [during discussions] c’est que la grande majorité est opposée à la signature de l’accord », a déclaré Erik Meyer, un autre secrétaire de SUD Rail.

Noël et le jour de l’An tombent le lundi pendant cette période de vacances, ce qui signifie que les grèves du week-end auraient un impact sur des centaines de milliers de personnes qui voyagent pour voir leur famille.

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Les patrons du rail estiment que l’offre est équitable

Les dirigeants de la SNCF estiment que leur offre est équitable : outre l’augmentation de 4,6 %, les augmentations supplémentaires proposées pour les travailleurs les plus modestes signifient que chacun gagnerait au moins 10 % de plus que le Smic (le salaire minimum français).

Avec les augmentations de 2022 et 2023, les augmentations proposées représenteraient une hausse de salaire de près de 17 % sur les trois dernières années pour les employés du rail.

Les dirigeants syndicaux estiment toutefois qu’il s’agit d’une « communication malhonnête » de la part de la SNCF, car elle ne tient pas compte de l’augmentation du coût de la vie et de l’inflation en France, et que les augmentations ne touchent pas tous les employés de la même manière.

Ils réclament une augmentation uniforme des salaires, qui représenterait environ 400 euros par mois pour les travailleurs, ce qui, selon la SNCF, « coûterait un peu moins de 700 millions d’euros ».

Le syndicat est ferme sur ce point et déclare que s’il n’est pas satisfait, il envisage « la possibilité d’une ou plusieurs journées d’action en décembre, y compris les grands départs », a déclaré Erik Meyer.

D’autres syndicats pourraient se joindre au mouvement

Les autres syndicats susceptibles de rejoindre SUD Rail sont restés discrets sur la question, car ils sont actuellement en train de mener leurs propres négociations avec les dirigeants du secteur ferroviaire.

Toutefois, si aucun accord n’est conclu entre les syndicats et les patrons, il est probable qu’une grève coordonnée aura lieu, d’autant plus que l’un des groupes appelés à l’action est la CGT, souvent considérée comme le syndicat le plus radical de France.

En 2022, un La grève de Noël des contrôleurs de billets a provoqué le chaos pour les familles voyageant sur le réseau.

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