Les tarifs de l’électricité se stabilisent, mais les factures peuvent encore augmenter en France
L’augmentation des taxes devrait entraîner une hausse des factures d’électricité cette année, bien que le tarif réglementé par l’État reste inchangé. Nous examinons les raisons de cette hausse et le montant supplémentaire que ces ménages pourraient avoir à payer.
Le tarif réglementé de l’électricité est fixé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui applique un nouveau tarif deux fois par an, en février et en août.
Pour les ménages, il s’agit du Tarif Bleu résidentiel.
Entre 2010 et 2020, ce chiffre a augmenté de 20 %, soit une moyenne de 2 % par an. Toutefois, depuis lors, les augmentations ont été beaucoup plus marquées, avec une hausse de :
- 1,6 % en février 2021
- 4 % en février 2022
- 15% en février 2023
- 10 % en août 2023
Les prévisions pour la hausse de février 2024 étaient initialement pessimistes, la CRE anticipant des hausses comprises entre 10 et 20 %.
Elle a cependant annoncé le 10 janvier que le tarif réglementé n’augmenterait pas :
- Les ménages verront les Tarif Bleu résidentiel augmentation de 0,01%, soit 0,02€/MWh
- Les entreprises verront les Tarif Bleu professionnel baisse de 3,67%, soit -8,01€/MWh
Cela nous permettra d’augmenter les taxes
Depuis 2022, la France appliquait un bouclier tarifaireou bouclier tarifaire en ce qui concerne les tarifs de l’électricité, afin de protéger les citoyens des augmentations spectaculaires observées ailleurs en Europe.
Cette mesure a permis de subventionner en moyenne 37 % de la facture d’électricité.
Maintenant que le prix de l’électricité a commencé à se stabiliser, le gouvernement cherche à augmenter les impôts pour rembourser la dette contractée pendant la crise énergétique.
« Nous devons mieux gérer les finances publiques », a déclaré le ministre des comptes publics, Thomas Cazenave. Franceinfo.
« Le prix de l’électricité baisse, ce qui nous permettra d’augmenter progressivement les taxes », a-t-il déclaré.
« Une augmentation dans la limite de 10% du prix final est prévue pour le 1er février 2024. »
Ce taux exact de hausse devrait être confirmé d’ici la fin du mois de janvier.
Une augmentation de 10 % de la taxe coûterait en moyenne 130 euros par ménage sur la facture annuelle d’électricité.
Le président de la CRE, Emmanuel Wargon, a déclaré Le Parisien qu’une augmentation des impôts était inévitable.
« Il s’agit d’une décision politique pour les finances publiques », a-t-elle déclaré. « Le gouvernement doit remplir les caisses publiques, ce qui est compréhensible. S’il n’augmente pas les taxes pour retrouver les niveaux d’avant la crise énergétique, c’est le budget de l’État qui en paiera le prix.
« Le gouvernement a baissé les impôts pendant la crise énergétique, lors de l’introduction du bouclier tarifaire, qui n’était pas seulement une subvention mais aussi une réduction d’impôts », a-t-elle déclaré.
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