Les travailleurs des bureaux de poste et de la distribution de colis font grève en France

Les travailleurs des bureaux de poste et de la distribution de colis font grève en France

Les employés des bureaux de poste français sont en grève aujourd’hui (2 avril). Les bureaux restent cependant ouverts mais avec des retards.

Une intersyndicale a appelé à l’action après que La Poste a annoncé son intention de permettre à tous les employés de guichet de travailler dans d’autres lieux situés dans un rayon de 20 km de leur bureau habituel ou dans un temps de trajet de 30 minutes.

Les travailleurs ne seront pas indemnisés pour le temps de trajet supplémentaire et ne recevront pas de frais supplémentaires pour couvrir les coûts de carburant ou de transport.

Les autorités de La Poste affirment que ces « zones de mobilité » réduiront l’impact des pénuries de personnel. Toutefois, les syndicats estiment qu’il faudrait embaucher davantage de personnes au lieu d’étirer le personnel pour couvrir plusieurs sites, ce qui entraînerait une réduction de la qualité des services fournis.

Les syndicats, dont FO, Sud, CGT et CFTC, réclament également des augmentations de salaire générales en raison de l’augmentation de la charge de travail, en particulier pour le personnel des guichets et les facteurs en service.

Des manifestations devant les bureaux de poste ont été organisées, mais aucun détail sur la participation n’a encore été communiqué. Les services seront probablement plus lents aujourd’hui, avec moins de personnel aux guichets ou pour traiter les colis.

Ce mouvement intervient alors que les enseignants organisent également une grève dans tout le pays aujourd’hui, poursuivant les protestations contre les changements du système éducatif proposés par le Premier ministre Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’éducation. Il s’agit notamment de modifications du programme scolaire pour les jeunes élèves et de l’annulation d’un financement supplémentaire de 700 millions d’euros pour le secteur.

Outre les guichetiers, les logisticiens qui préparent les commandes pour les sous-traitants de La Poste et d’autres sociétés de livraison dans les centres de distribution sont également en grève aujourd’hui pour protester contre les salaires et les conditions de travail.

Certains magasiniers gagnent « moins que le salaire minimum ».

« Les préparateurs de commandes doivent traiter au moins 160 colis par heure. [as a minimum] », explique Mustafa Zoufir, syndiqué CFDT à la direction de l’entreprise. FranceInfo.

Ce travail éreintant est parfois moins bien rémunéré que le salaire minimum (1 398,69 euros nets par mois), ce qui oblige les travailleurs à faire des pieds et des mains pour gagner plus d’argent pendant leurs heures de travail.

Les préparateurs de commandes sont souvent sous-traités ou embauchés pour des contrats à court terme et travaillent dans les grands centres de distribution de La Poste ou d’autres sociétés de commerce électronique, principalement Amazon.

Plus d’informations ici : Amazon France a perdu ma clientèle et un grand nombre de mes livraisons ».

« Tout ce qui dépasse 160 commandes donne droit à une prime de productivité… [but to get this people need] pour courir et courir et courir toute la journée pendant sept ou huit heures pour gagner un tout petit peu d’argent supplémentaire », a-t-il ajouté, les préparateurs de commandes étant confrontés à de mauvaises conditions de travail en plus de leur faible rémunération.

Lors des négociations entre les syndicats et les entreprises de logistique, ces dernières ont proposé une augmentation de salaire de 1,13 %, suffisante pour que tous les travailleurs à temps plein gagnent au moins l’équivalent du salaire minimum français.

De son côté, la CFDT demande des augmentations de salaire comprises entre 3,5 % et 5 % pour ces travailleurs, un nouveau cycle de négociations devant avoir lieu dans les prochains jours.

Le syndicat affirme également que les travailleurs des entrepôts seront submergés pendant les prochains Jeux olympiques de Paris et veut obtenir l’assurance qu’ils seront rémunérés équitablement pour la charge de travail accrue.

« Lorsque ces grands groupes font appel à la sous-traitance, cela signifie des bas salaires, pas de 13ème mois et le recours à l’intérim », a déclaré Patrick Blaise, secrétaire général du syndicat FGTE-CFDT.

Ces primes sont généralement accordées aux employés à temps plein d’entreprises telles que La Poste.

En février, les livreurs de La Poste se sont mis en grève à la suite d’essais menés dans le sud-est de la France, qui leur demandaient de livrer des dizaines de colis supplémentaires par heure sans rémunération additionnelle, ce qui les empêchait de s’acquitter d’autres tâches.

Plus d’informations ici : Grève des postiers dans le sud-est de la France

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