L’indemnisation d’un chat est un « tournant » pour les droits des animaux en France

L’indemnisation d’un chat est un « tournant » pour les droits des animaux en France

En France, un homme est devenu la première personne à être condamnée à verser une indemnité pour cruauté envers les animaux. Il a également été condamné à huit mois de prison pour ce délit.

Les magistrats de Lille ont ordonné à l’homme anonyme de payer 100 euros de dommages et intérêts pour  »cruauté envers les animaux ».préjudice animalierpour avoir battu et mutilé le chat lors d’une audience qui s’est tenue le 11 janvier 2024. Il a également été reconnu coupable d’avoir causé des souffrances psychologiques.

La chatte, Lanna, a été retrouvée après avoir été jetée dans une poubelle par l’homme l’année dernière.

Les 100 euros symboliques ont été versés à l’antenne nord de l’une des plus grandes associations françaises de protection des animaux, l’association Ligue protectrice des animaux du Nord de la France (LPA-NF).

« [This is] un pas de plus vers les droits des animaux », a déclaré Graziella Dode, avocate spécialisée dans les droits des animaux, à l’adresse suivante The Connexion. Elle était la procureure dans l’affaire de Lanna, qui est malheureusement décédée en juillet 2023 des suites des blessures infligées par les traitements cruels qu’elle a subis.

Mme Dode a déclaré que le ‘préjudice animalierL’accusation a reconnu que l’animal était la principale victime dans cette affaire et a déclaré qu’elle pourrait donner lieu à d’autres jugements similaires.

« Nous nous sommes retrouvés devant une juridiction qui a écouté nos arguments, un juge qui a pris le temps d’analyser ce que nous avons présenté », a-t-elle déclaré.

« Je me réjouis car cela signifie que l’on réfléchit au statut des animaux », a déclaré Jacques-Charles Fombonne, président de la Société Protectrice des Animaux (SPA), principale association française de protection des animaux.

« En tant que juriste, je suis sceptique, je ne comprends pas quelle est la base juridique de ce projet. [ruling] », a-t-il ajouté.

La France derrière le Royaume-Uni en matière de droits des animaux

M. Fombonne a des raisons d’être sceptique, car les droits des animaux en France sont traditionnellement à la traîne.

« Par le passé, les juges ont rejeté nos arguments en disant qu’un animal n’a pas le même statut qu’une personne morale. [as a person] », a déclaré Mme Dode.

En France, les animaux sont légalement protégés par une loi de 2015 qui les déclare « animaux de compagnie ».être vivant doué de sensibilitéou êtres vivants doués de sensibilité. Cependant, ils sont toujours considérés comme des « biens » et non comme des « personnes » au sens juridique du terme.

On peut dire que la France reste en retard sur les lois relatives au bien-être animal par rapport au Royaume-Uni, dont la législation sur la cruauté envers les animaux remonte à 1822. En 2019, elle a adopté des projets de loi sur l’utilisation de l’élevage en batterie et l’installation de la vidéosurveillance dans les abattoirs.

Elle a également interdit l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques.

En 2019, plusieurs professeurs d’université en France ont écrit une lettre ouverte appelant à un changement de traitement à l’égard des animaux.

Ils ont déclaré que les animaux devraient être traités comme desdes personnes physiques non humainesun terme plus large qui pourrait être considéré comme l’équivalent français le plus proche de la notion britannique de « persons ».

Mme Dode a mentionné dans son plaidoyer le cas d’un chimpanzé considéré comme une personne en Amérique du Sud, ainsi que celui de Steven Wise, un avocat américain qui affirme que l’Habeas Corpus – le rapport sur la détention illégale ou l’emprisonnement d’une personne – devrait également être utilisé pour les animaux.

La France a introduit de nouvelles mesures contre la cruauté envers les animaux ces dernières années, notamment une loi adoptée en 2021 qui exige que les nouveaux propriétaires d’animaux de compagnie signent une déclaration d’engagement et de connaissance des besoins physiques et émotionnels de l’animal, ainsi que des exigences financières qui en découlent.

Plus d’informations ici : La nouvelle loi française sur le bien-être animal est adoptée : Qu’est-ce que cela va changer pour les animaux de compagnie ?

La loi comprend également :

  • L’interdiction de la vente de chats et de chiens dans les animaleries d’ici fin 2024.
  • Des peines plus sévères pour les accusations de cruauté envers les animaux
  • L’interdiction d’utiliser des dauphins et des orques dans des spectacles publics d’ici à 2026.
  • Interdiction des animaux sauvages dans les spectacles de cirque itinérants
  • Interdiction de l’élevage de visons.

Lire aussi : Craintes pour l’avenir des baleines de Marineland dans le sud de la France

Mme Dode espère maintenant que le ‘préjudice animaliersera inscrite dans le code civil français.

J’espère que les animaux seront un jour considérés comme des « personnes ». Le chemin à parcourir est encore long », a-t-elle déclaré.

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