Nouveau système européen d’entrée/sortie : 9 choses à savoir à l’avance

Nouveau système européen d’entrée/sortie : 9 choses à savoir à l’avance

Le nouveau système européen d’entrée/sortie (EES) devrait entrer en vigueur à l’automne 2024 pour les citoyens non européens entrant dans l’UE, y compris depuis le Royaume-Uni. Nous répondons aux principales questions concernant ce système et son fonctionnement.

Qu’est-ce que le nouveau système européen d’entrée/sortie (EES) ?

Le SIE est un système numérique qui permettra de suivre les arrivées et les départs des visiteurs non européens dans l’espace Schengen. Il ne s’agit pas d’un document physique et l’adhésion à ce système est gratuite.

Il permettra de suivre les voyageurs qui viennent pour de courts séjours, par exemple les touristes britanniques et les propriétaires de résidences secondaires (et d’autres personnes originaires de pays bénéficiant d’une « exemption de visa », comme les États-Unis) qui utilisent leur droit de séjour pour une durée maximale de 90 jours sur une période de 180 jours.

Elle ne s’adresse pas aux personnes titulaires d’un visa de long séjour et/ou d’une carte de résident, mais elle s’applique aux personnes titulaires d’un visa de court séjour dans les pays où ces visas sont exigés.

Le régime européen d’asile entrera en vigueur chaque fois qu’un ressortissant d’un pays tiers franchira une frontière extérieure de l’UE (à noter toutefois qu’il s’appliquera également au Royaume-Uni à Douvres, Londres St Pancras et Folkestone, où des contrôles français sont effectués pour les personnes montant à bord des ferries et des trains). Les refus d’entrée seront également enregistrés.

Le système EES doit permettre de détecter plus facilement les voyageurs utilisant de faux passeports et de suivre les personnes qui n’ont pas le droit d’entrer dans l’UE ou qui restent trop longtemps dans la zone.

De nombreux retards ont affecté le déploiement de la SEE, mais les dernières informations fournies par les Unions européennes indiquent qu’elle entrera en vigueur à l’automne 2024, après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Quelles sont les données concernées par la SEE ?

Les empreintes digitales devront être scannées (sauf pour les personnes ayant besoin d’un visa de court séjour qui les auront déjà fournies), ainsi qu’une photo lors de la première entrée d’un voyageur après le lancement du système.

Les photos seront prises à la frontière, il ne sera pas nécessaire d’en apporter une avec soi et, à l’heure actuelle, rien n’est prévu pour le lancement du système qui permettrait de fournir des données avant l’arrivée.

Certains points d’entrée, notamment les grands aéroports, devraient être équipés de cabines de pré-enregistrement permettant de recueillir des données auprès des visiteurs, où une photo pourrait notamment être prise avant leur arrivée au guichet frontalier.

Des retards importants sont à prévoir immédiatement après le lancement de la SEE, le temps que ces informations soient recueillies et que le système se mette en place.

Plus d’informations ici : Les aéroports français s’inquiètent de l’attente supplémentaire due au plan d’entrée/sortie de l’UE

Les passeports seront également scannés pour enregistrer les mouvements de leur détenteur, remplaçant ainsi le besoin d’un tampon de passeport, et leur identité sera vérifiée à l’aide d’une liste de sécurité.

Les données contenues dans les passeports, telles que le numéro de passeport et la date de naissance, seront enregistrées.

Les dossiers seront conservés pendant trois ans à compter de la date à laquelle les données ont été enregistrées pour la première fois (sauf si aucune date de sortie n’est enregistrée, auquel cas ils seront conservés pendant cinq ans).

Les données seront automatiquement effacées à l’issue de ce délai.

Toute personne refusant de se soumettre à la collecte de ces données se verra refuser l’entrée sur le territoire.

Plus d’informations ici : Les résidents britanniques de l’UE doivent-ils fournir des données biométriques lors des nouveaux contrôles aux frontières ?

Qu’en est-il des ressortissants de pays tiers qui sont membres de la famille de ressortissants de l’UE ?

Ils devront toujours utiliser le système EES mais ne sont pas soumis à la règle des 90 jours s’ils restent dans un pays de l’UE avec leur partenaire européen au-delà de cette période (ils doivent toutefois demander un permis de séjour s’ils restent plus de trois mois).

Les données de ces personnes ne seront conservées que pendant un an.

Qu’en est-il des ressortissants de pays tiers qui vivent dans un pays de l’UE ?

Les ressortissants de pays tiers qui ont une résidence officielle dans un pays de l’UE sont exemptés.

Ils sont également exemptés de la limite de 90 jours.

L’EES accélérera-t-il les contrôles aux frontières ?

L’UE a déclaré que l’objectif principal de l’EES était de gagner du temps. Pourtant, certains ont prévenu que le nouveau système pourrait initialement provoquer de longues files d’attente dans les aéroports, en raison des informations supplémentaires à collecter.

Cependant, une fois que la plupart des passagers seront « dans le système », on espère que cette situation s’améliorera, car leur entrée et leur sortie seront plus rapides à l’avenir.

On espère également qu’à terme, l’ensemble du système pourra être automatisé pour les détenteurs de passeports biométriques (ce qui inclut tous les passeports britanniques récents). Toutefois, à l’heure actuelle, même si des cabines de pré-enregistrement sont prévues à certains points d’entrée, les voyageurs devront toujours passer devant un agent de sécurité des forces frontalières à un guichet pour les vérifications finales.

Plus d’informations ici : Les nouveaux contrôles aux frontières de l’UE devraient allonger les temps d’attente

Quels sont les pays européens concernés par la SEE ?

Les pays qui utiliseront le système EES sont l’Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, la France, la Grèce, l’Islande, l’Italie, le Liechtenstein, Malte, le Portugal, l’Espagne et la Suisse.

La liste complète des 29 pays peut être consultée ici. La limite de 90 jours en 180 jours s’applique à tous ces pays.

Chypre et l’Irlande sont tous deux des pays de l’UE mais ne font pas partie de l’espace Schengen et continueront à tamponner les passeports manuellement.

Puis-je consulter les documents EES et vérifier ma limite de jours ?

Oui. Dès que le système sera opérationnel, vous pourrez recevoir des agents de contrôle des passeports des informations sur la durée restante de votre séjour autorisé.

Un outil en ligne sera également disponible pour vous permettre de consulter votre dossier et de vérifier votre limite.

Que se passe-t-il en cas de dépassement du délai de séjour ?

Les personnes qui restent plus longtemps que prévu seront identifiées comme « overstayer ». Vos données seront automatiquement ajoutées à une liste des « overstayers », visible par les autorités compétentes, notamment les agents chargés du contrôle des passeports et de l’immigration.

Vous risquez des amendes ou d’autres sanctions. Dans certains cas, vous pourriez même être empêché d’entrer dans l’UE à l’avenir.

Toutefois, si vous pouvez prouver que votre séjour est dû à des circonstances imprévisibles et indépendantes de votre volonté, telles qu’une hospitalisation en raison d’une maladie ou d’une blessure grave, vos données peuvent être modifiées et vous pouvez être retiré de la liste des « overstayers » (personnes ayant dépassé la durée de séjour autorisée).

Le système EES est-il le même que le système Etias ?

Non, mais le système Etias (European Travel Information and Authorisation System) est étroitement lié au système EES.

Etias est un système en ligne de préapprobation de l’exemption de visa pour les ressortissants de pays tiers. Il coûtera 7 euros pour les adultes âgés de 18 à 70 ans et durera trois ans ou jusqu’à l’expiration du passeport de la personne concernée.

Les mineurs et les personnes âgées de plus de 70 ans auront également besoin d’un Etias, même s’ils n’ont pas besoin de payer. Dans le cas des moins de 18 ans, un parent adulte ou un tuteur devra faire la demande.

Pour obtenir l’Etias, les demandeurs devront indiquer leur nom, leur adresse et leurs coordonnées, le nom de leurs parents, les détails de leur passeport, leur niveau d’études et leur profession, ainsi que le pays et l’adresse du premier séjour envisagé.

Il demandera également des informations sur les condamnations pénales, les voyages dans des zones de guerre et si le demandeur a fait l’objet d’un ordre de quitter un pays de l’UE.

Il est conseillé aux personnes concernées de déposer leur demande avant de réserver leur voyage et leur hébergement, au cas où l’approbation serait retardée (la demande requiert vos « plans de voyage », mais il n’y a pas de problème si ceux-ci changent par la suite).

Le délai d’approbation varie de quelques minutes à quatre jours. Dans les cas plus complexes, il se peut que l’on vous demande des informations supplémentaires ou que l’on vous convoque à un entretien, ce qui peut prendre jusqu’à 30 jours de plus.

Vous pourrez introduire votre demande par le biais d’une application officielle en ligne (qui n’est pas encore disponible). D’autres sites web peuvent vous aider à remplir votre demande, mais l’UE n’est pas en mesure de vous aider à remplir votre demande. met déjà en garde contre le danger potentiel que représente l’utilisation de sites non affiliés..

Le lancement de l’Etias est prévu pour le premier semestre 2025, environ six mois après l’EES.

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