Nouvelle grève des enseignants en France et appels à d’autres actions en mars

Nouvelle grève des enseignants en France et appels à d’autres actions en mars

Les principaux syndicats d’enseignants français appellent les enseignants de l’ensemble du système éducatif à se joindre aux manifestations, dont une grande grève aujourd’hui (6 février), et à poursuivre l’action.

Cette initiative intervient après qu’une grève, la semaine dernière, a entraîné des centaines d’écoles à travers le pays ont été forcées de fermer..

Les syndicats ont appelé à une « semaine d’action » plus large pour perturber le secteur, y compris de nouvelles manifestations, bien qu’aucune autre journée de grève n’ait été annoncée.

Toutes les initiatives sont encouragées

Des manifestations sont organisées aujourd’hui dans plusieurs grandes villes. A Paris, une marche est prévue de l’université de la Sorbonne jusqu’au siège du ministère de l’Education.

Les enseignants doivent annoncer leur intention de faire grève 48 heures à l’avance et les chiffres de participation n’ont pas encore été communiqués, mais on s’attend à un chiffre similaire à celui de la semaine dernière.

Le ministère de l’Education a déclaré que 17% du personnel non enseignant était en grève la semaine dernière, ainsi que 20% des enseignants au niveau national. Les syndicats ont déclaré que 47% des enseignants du secondaire, et 40% de l’ensemble du personnel, se sont joints à l’action.

« Il est nécessaire de maintenir la mobilisation… en tenant compte des réalités locales », a déclaré le principal syndicat d’enseignants FSU-SNUipp.

Les actions de grève devraient être complétées par des « rassemblements… le soir, ou à l’heure du déjeuner ». carte scolaire [the geographic boundaries for each schooling area] réunions, grèves départementales… toutes les initiatives sont à encourager dans la mesure du possible », ajoute le texte.

La CGT (Confédération Générale du Travailun des principaux syndicats radicaux) a également appelé les enseignants à  » faire de l’éducation et de la formation une priorité « . [the movement] de façon durable ».

Combien de temps la perturbation pourrait-elle durer ?

Les syndicats ont appelé leurs membres à poursuivre les actions de perturbation tout au long du mois de février, mais ces actions devraient être entravées par les prochaines vacances scolaires.

Les enfants de toutes les zones scolaires auront deux semaines de vacances, le premier groupe commençant le 10 février.

Plus d’informations ici : MAP : Vacances scolaires françaises 2023-24 par région

Les syndicats ont appelé à poursuivre les perturbations en coulisses pendant les vacances, mais aussi à « préparer un rebond fort et durable… en mars, pour le service public de l’éducation et ses personnels ».

Il est probable que de nouveaux mouvements de grève auront lieu après le 11 mars, lorsque les derniers élèves seront rentrés des vacances d’hiver.

Contre quoi les manifestations sont-elles organisées ?

Les syndicats invoquent une myriade de raisons pour expliquer les manifestations. Comme dans de nombreux autres secteurs en grève, ils réclament notamment de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire face à l’inflation.

Cependant, les enseignants demandent également que davantage de fonds soient injectés dans le secteur de l’éducation qui, selon eux, est en train de s’effondrer.

Ils souhaitent également que davantage de mesures soient prises pour augmenter le nombre d’enseignants embauchés, car il n’y a pas assez de nouveaux travailleurs pour remplacer ceux qui partent à la retraite.

De nombreux enseignants sont en colère contre la nomination de la nouvelle ministre de l’Education, Amélie Oudéa-Castéra, qui est au cœur d’une controverse depuis sa nomination.

Elle a été régulièrement critiquée pour ses commentaires contre le système d’éducation publique et est considérée comme « déconnectée » des enseignants du secteur public.

Plus d’informations ici : La ministre française de l’Education n’a pas menti – « la réalité lui a donné tort ».

Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, qui était ministre de l’Education avant le remaniement gouvernemental de janvier, a proposé un certain nombre de réformes radicales dans le secteur lorsqu’il occupait ce poste.

Ces réformes comprenaient des changements dans le système de regroupement des élèves, un nouveau programme scolaire pour certaines années et l’embauche d’un moins grand nombre d’enseignants dans les écoles primaires.

Les syndicats affirment que ces changements augmenteront le nombre d’heures travaillées par les enseignants et réduiront la qualité de l’enseignement dans les salles de classe.

Les propositions seront évaluées par le Conseil supérieur de l’Education (ce jeudi.

Par ailleurs, les chauffeurs routiers sont également en grève aujourd’hui dans l’est de la France, mais leurs actions ne s’inscrivent pas dans un mouvement plus large en lien avec d’autres syndicats.

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