Un château du XIXe siècle construit pour le comte de Chambord, principal prétendant au trône de France à l’époque, a été mis en vente.

Le château se trouve à une heure de route de Toulouse et est en vente pour 1,4 million d’euros (frais inclus). Il a été rénové et est prêt à être emménagé.

Il date d’une époque où d’anciens nobles nostalgiques aspiraient à un retour à la monarchie et soutenaient le comte dans l’espoir qu’il monte sur le trône.

Un geste d’espoir des monarchistes français

Il est peu probable que le comte ait jamais visité le château, qui se trouve près du village de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), car son séjour en France a été bref.

Le comte, également connu sous le nom d’Henri d’Artois, était le petit-fils de Charles X – roi de France de 1824 à 1830 – et était le premier prétendant au trône de France sous le règne de Napoléon III.

Après la déposition de Charles X en 1830, Henri d’Artois et sa famille se réfugient en Écosse. Pendant son exil, il bénéficie d’un soutien croissant de la part des monarchistes.

Lorsque Napoléon III proclame le Second Empire français en 1852, Henri d’Artois est en contact régulier avec le parti légitimiste français, qui fait campagne pour son retour.

Lors de la construction du château en 1867, Henri d’Artois est toujours exilé au Royaume-Uni. Après la chute de Napoléon III et de l’Empire, il revient en secret à Versailles.

Seulement 11 jours plus tard, l’échec d’une tentative de restauration de la monarchie le contraint à un nouvel exil, cette fois en Autriche où il meurt en 1883.

Plus d’informations ici : Qui sont les quatre prétendants rivaux au trône de France ?

Le rêve d’un royaliste français

Le château est rempli de souvenirs de la monarchie des Bourbons, notamment des portraits de Louis XVI, de Marie-Antoinette et du comte lui-même.

La fleur de lys, symbole de la dynastie des Bourbons, figure sur tous les papiers peints et est sculptée au-dessus de chaque cadre de porte.

Le salon principal comporte également une cheminée en marbre avec des gravures de fleurs de lys. Le plafond central présente les armoiries de la famille qui a commandé la construction, entourées de lions.

Le château comprend 13 chambres, 6 salles de bains, une cuisine avec entrée séparée, une chapelle, une piscine et un parc clos de 1,9 hectare rempli d’arbres rares et de cultures antiques.

Le domaine est situé au pied des Pyrénées, à huit kilomètres du village le plus proche, à 62 kilomètres de Tarbes et à 100 kilomètres de Toulouse.

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