Depuis 2020, la ville de Bordeaux (Gironde, Nouvelle-Aquitaine) recule dans les classements nationaux des villes où il fait bon vivre, et dans les listes les plus récentes, elle est loin du top 10. Pourquoi ?

En particulier, Bordeaux a reculé dans la liste des villes où il fait bon vivre. le classement annuel les Villes et villages où il fait bon vivre (Les Villes et villages où il fait bon vivre.)

Ce classement (un des nombreux classements similaires en France) classe ses 34 808 communes selon plusieurs catégories : qualité de vie, sécurité, santé, transports, commerces et services, éducation, protection de l’environnement, finances et impôts locaux, sports et loisirs, marché de l’immobilier, etc.

« La qualité de vie est la catégorie la plus importante, suivie de près par la sécurité », indique l’association.

La ville était classée 8e en 2020, mais en 2023, elle était 27e, et cette année (2024), elle est tombée à la 29e place.

Les partis d’opposition ont – comme on pouvait s’y attendre – profité de ces résultats pour critiquer le conseil municipal actuel.

« Thomas Cazenave, président du groupe d’opposition Renouveau Bordeaux, a déclaré :  » Ce n’est malheureusement pas une surprise, alors que l’équipe municipale a traité les questions de sécurité et de propreté avec mépris pendant trois ans.

Le précédent maire Nicolas Florian – aujourd’hui président du groupe Bordeaux Ensemble – a déclaré que « les critères d’une bonne qualité de vie se sont considérablement dégradés à Bordeaux au cours des trois dernières années sans que la mairie ne réagisse. »

A l’heure où nous écrivons ces lignes, le maire Pierre Humic n’a pas encore réagi à ces commentaires.

Lire aussi : Les habitants désignent ces 3 villes françaises comme étant les meilleures pour la qualité de vie

Sécurité, propreté, pressions financières ?

M. Florian a affirmé que la sécurité de la ville a diminué et que sa propreté « se dégrade nettement, alors même que les impôts augmentent ».

Pour sa défense, en ce qui concerne la sécurité, M. Humic a déjà détaillé les changements qu’il a apportés, notamment en augmentant le nombre de policiers municipaux dans les rues et en installant des caméras de vidéosurveillance.

Cependant, il a admis avoir été réticent à l’idée d’installer davantage de caméras avant de le faire, en déclarant : « Je pensais que cela permettrait de se débarrasser des agents dans les rues : « Je pensais que cela permettrait de se débarrasser des agents sur le terrain, et de faire passer la technologie avant les gens ».

En ce qui concerne les impôts, la taxe foncière de la ville a augmenté de 4,53 % en 2023.

Lire la suite : Taxe foncière : quelles hausses en 2024 ?

Une tendance urbaine ?

Bordeaux a certes reculé dans les classements ces dernières années, mais elle s’en sort encore beaucoup mieux que beaucoup d’autres grandes villes françaises.

Toulouse (Haute-Garonne), Nantes (Loire-Atlantique), Lyon (Rhône), Marseille (Bouches-du-Rhône) et Paris ne figurent pas dans le top 100 en 2024, ni dans le top 50 ou le top 30.

L’association de classement a elle-même constaté « un désamour croissant pour les grandes villes », ce qui pourrait également expliquer la baisse des notes attribuées à la ville.

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