Projet de loi sur l’immigration en France : Qu’advient-il maintenant du projet de visites de résidences secondaires ?

Projet de loi sur l’immigration en France : Qu’advient-il maintenant du projet de visites de résidences secondaires ?

L’avenir du projet de loi français sur l’immigration est une nouvelle fois plongé dans l’incertitude, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’une proposition visant à faciliter les visites des résidences secondaires par les non-résidents soit définitivement abandonnée.

Dans une tournure inattendue, une « motion de rejet » a été votée hier (11 décembre) par une poignée de voix, ce qui a laissé plusieurs voies possibles ouvertes pour les prochaines étapes.

L’option de la « commission mixte », choisie par le gouvernement, donnera une nouvelle chance aux projets de propriétaires de résidences secondaires.

Plus d’informations ici : Loi sur l’immigration rejetée en France : est-ce la fin ?

Pourquoi le projet de loi est-il important pour les propriétaires de résidences secondaires ?

Le ministre de l’intérieur a soumis le projet de loi sur l’immigration et les contrôles aux frontières au Sénat au début de l’année, entamant ainsi son parcours parlementaire sinueux.

Peu après, le groupe de campagne Facebook France Visa Free, qui cherche à faciliter les droits de visite pour les propriétaires de résidences secondaires non résidents (en particulier les Britanniques), a vu l’opportunité de faire du lobbying en ce qui concerne le nouveau projet de loi.

The Connexion s’est également impliqué dans des interviews et des articles à ce sujet, car beaucoup de nos lecteurs sont concernés.

L’idée était de demander aux sénateurs d’envisager l’introduction d’un amendement qui pourrait aider.

La question concerne la règle des 90/180 jours – qui s’applique aux Britanniques après le Brexit.

Cela signifie que les étrangers non résidents, non ressortissants de l’UE, qui possèdent une maison en France ne peuvent pas venir plus de 90 jours d’affilée, au maximum, sans une procédure complexe de visa « temporaire » à chaque fois.

Des dizaines de milliers de Britanniques qui ont acheté des maisons en France avant le Brexit sont particulièrement touchés, car, en tant que citoyens de l’UE, ils pouvaient auparavant passer librement jusqu’à six mois d’affilée dans leurs propriétés sans formalités.

Deux sénateurs informés La Connexion qu’ils présenteraient des amendements, ce qu’ils ont fait.

Martine Berthet (Les Républicains, Savoie) a proposé une Un « visa automatique » pour les propriétaires britanniques de résidences secondairesCorinne Imbert (Les Républicains, Charente-Maritime) a proposé un visa spécial pour tous les propriétaires étrangers de résidences secondaires, qui devrait être demandé mais qui durerait cinq ans avant de devoir être renouvelé.

Plus d’informations ici : Nous devons contribuer à assouplir la règle des 90/180 pour les propriétaires de résidences secondaires en France ».

Après débat au Sénat, la proposition de « visa automatique » de Mme Berthet a été adoptée et insérée dans le projet de loi, en tant qu’article 1er K.

Cette proposition a été retirée du projet de loi lors de son passage à l’Assemblée nationale et une commission de députés, la commission des lois, a examiné le projet de loi avant le débat avec l’ensemble des députés.

La commission a accepté, à main levée, un amendement demandant sa suppression.

Plusieurs députés, menés par Alexandre Holroyd (Français de l’étranger, Renaissance) avaient proposé un autre amendement conservant l’article 1er K mais le modifiant légèrement. Notamment, leur amendement stipulait que les propriétaires devaient avoir acheté leur bien avant le Brexit.

Ensuite, avant le débat en séance plénière des députés, qui a commencé le lundi 11 décembre, 20 amendements de députés ont été soumis au projet de loi, demandant soit de repousser le texte de Mme Berthet, soit la version de M. Holroyd.

Lire la suite : Une flopée de nouvelles propositions de députés pour faciliter les visites de résidences secondaires en France

Que se passe-t-il maintenant ?

Un groupe mixte de députés et de sénateurs va se réunir pour tenter de se mettre d’accord sur une version du texte.

Le point de départ serait la version « Sénat » incluant l’amendement de Mme Berthet offrant un droit de visa automatique aux propriétaires britanniques de résidences secondaires, sans qu’ils aient à en faire la demande.

On peut espérer, dans ce cas, que l’article restera dans le projet de loi, car la question des propriétaires de résidences secondaires non résidents n’est pas l’une des principales pommes de discorde entre les différents partis politiques au Parlement.

Le sort de l’idée des propriétaires de résidences secondaires dépend du gouvernement

Un assistant de Mme Berthet a déclaré que si un texte incluant la proposition revient en discussion au Sénat, il semble peu probable que celui-ci change de position et rejette un article qu’il a déjà adopté.

Cependant, dans un premier temps, la commission mixte composée de sept députés et sept sénateurs discutera d’une nouvelle version du projet de loi sur l’immigration.

Il a déclaré : « Dans une commission mixte, il s’agit d’une négociation entre les députés et les sénateurs : « Dans une commission mixte, il s’agit d’une négociation entre les députés et les sénateurs, qui sont libres de modifier ce qu’ils veulent. Mais ils doivent toujours parvenir à un accord, ce qui ne sera pas facile à faire ».

Il a ajouté : « Nous avions pris contact avec certains de nos collègues LR à l’Assemblée nationale pour les sensibiliser à la question, et nous avions également parlé à certains de nos collègues de la Renaissance. Nous avons été heureux de constater que l’idée avait donné lieu à de nombreux amendements au sein de l’assemblée.

« Beaucoup ont repris notre proposition, ou d’autres ont repris une idée de Renaissance qui était similaire mais rédigée différemment avec une date butoir. »

Selon lui, le grand nombre d’amendements identiques reflète en partie la culture de l’Assemblée nationale, où les députés préfèrent souvent déposer leur « propre » amendement plutôt que de signer celui de quelqu’un d’autre, même s’il est identique. Dans ce cas, les amendements identiques sont débattus en même temps.

Cependant, il a déclaré qu’ils avaient été surpris de voir autant de députés (135) signer en faveur des amendements.

« Je pense qu’ils ont dû avoir beaucoup de contacts avec les Britanniques concernés, ce qui est toujours très efficace pour les aider à comprendre le problème. Et comme il y avait déjà un texte proposé sur lequel ils pouvaient s’appuyer, cela a aussi aidé.

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