Proposition de pause dans l’imposition des plus-values sur les résidences secondaires en France
1 : Une pompe à chaleur « bruyante » empêche la vente d’une propriété
En France, un propriétaire a vu la vente de sa maison échouer à cause du bruit de sa pompe à chaleur.
L’acheteur potentiel de cette maison de 700 000 euros située dans les Yvelines appréciait tous les aspects de la propriété, à l’exception de la pompe à chaleur « bruyante », qui l’a empêché de faire une offre.
Depuis cinq mois (la visite a eu lieu en avril), le vendeur n’a pas trouvé d’acquéreur malgré la signature d’un compromis pour l’achat d’une nouvelle maison dans laquelle il souhaitait s’installer.
Finalement, il a dû annuler son achat, perdant ainsi un acompte de 10 % versé pour la nouvelle propriété.
Il a qualifié cette expérience de « catastrophe » qui lui a fait perdre des dizaines de milliers d’euros.
Le futur acquéreur ne se contentait pas d’être pointilleux sur le bruit, il était conscient qu’il risquait d’enfreindre la législation sur la pollution sonore.
La pompe à chaleur moyenne émet un bruit compris entre 45 et 65 décibels, selon la société d’énergie Engie, mais les lois sur la pollution stipulent qu’un bruit continu supérieur à 50 décibels ne doit pas être produit par « une personne, un animal ou une chose » pendant les heures de 7h00 à 22h00.
Bien que le bruit d’une pompe à chaleur puisse n’être qu’une simple gêne dans les zones rurales, dans les départements plus densément peuplés tels que les Yvelines, qui sont remplis de villes de banlieue peuplées de travailleurs parisiens, les pompes pourraient enfreindre les niveaux de pollution sonore.
« Nous entendons des dizaines d’histoires comme celle-ci », a déclaré Audrey Zermati, directrice de la stratégie d’Effy, un spécialiste de la rénovation énergétique.
Dimanche 24 septembre, le président Macron a annoncé que la France triplerait la production de pompes à chaleur, tout en encourageant davantage de foyers à abandonner les chaudières traditionnelles.
Toutefois, si un plus grand nombre de propriétaires peinent à vendre leur bien dans un marché déjà difficile en raison de la présence d’une pompe à chaleur, l’adoption pourrait être limitée.
Plus d’informations ici : Points clés de l’interview télévisée du président Macron
Au début de l’année, un concernant un accident de pompe à chaleur a permis d’obtenir des centaines de milliers d’euros d’indemnisation.
Une pompe à chaleur mal entretenue par son propriétaire a provoqué une plaque de verglas dans une cour commune. Un résident a glissé sur la glace, causant une blessure grave et permanente.
2 : Réduction des avantages fiscaux pour les locataires Airbnb
Les avantages fiscaux liés à l’accueil d’hôtes dans des Airbnbs, des gîtes et d’autres logements étoilés devraient être réduits, mais aucune restriction supplémentaire concernant la propriété de ces biens ne devrait entrer en vigueur.
Au lieu d’imposer des restrictions sur les propriétés louées à court terme, telles que la réduction du nombre de jours de location, le plan est de réduire l’avantage fiscal de 71% sur les revenus locatifs pour ces types de propriétés à 50% – le même taux que pour les propriétés non répertoriées.
Ces changements ne sont pas prévus dans le projet de loi de finances 2024, mais seront proposés séparément au Parlement par le biais d’amendements à une date ultérieure.
Le plafond de revenu annuel de 188 700 € pour les propriétés louées à court terme ne changerait pas.
Cette modification permettra de « désengorger le marché locatif traditionnel, qui s’est grippé, notamment en raison de l’explosion de ce nouveau type de biens », a déclaré le ministère des finances.
La mesure pourrait concerner environ 100 000 propriétés utilisées exclusivement pour la location à court terme, en particulier celles situées dans des zones très fréquentées par les touristes.
Cependant, tous les propriétaires de locations de courte durée ne seront pas concernés.
« La majorité des meublés de tourisme n’étant pas classés, leurs propriétaires ne seront pas concernés par la modification de cet abattement », explique Aurélie Sultan, avocate spécialisée dans l’immobilier.
Il est peu probable que cette nouvelle apaise ceux qui réclament des limites supplémentaires aux locations de type Airbnb, en particulier dans les régions où les logements locatifs à long terme sont rares.
Certaines communes, comme celles du Pays basque, imposent déjà leurs propres règles strictes aux propriétaires de logements loués à court terme dans la région.
En début de semaine, Brian Chesky, PDG d’Airbnb, a encouragé les Parisiens et les habitants de la région Île-de-France à mettre leurs logements et leurs chambres d’amis sur le site pendant les Jeux olympiques, qui se tiendront dans la capitale l’été prochain.
« Il n’y a pas assez de chambres d’hôtel à Paris pour accueillir tout le monde », a-t-il déclaré.
« Les sondages suggèrent que 20 % des Parisiens sont intéressés par l’accueil d’un groupe de personnes. [people through Airbnb during] les Jeux.
« S’ils mettent leurs maisons… sur Airbnb et qu’il y a suffisamment d’hébergement, les prix resteront raisonnables ».
Environ 16 millions de personnes devraient visiter la ville pendant les Jeux olympiques. Airbnb est devenu un partenaire officiel des Jeux en 2019.
Plus d’informations ici : L’encadrement des loyers aux Pays-Bas
3 : Un député demande une pause dans l’imposition des plus-values sur les résidences secondaires
Un homme politique de premier plan demande une suspension d’un an de l’impôt sur les plus-values et des prélèvements sociaux sur la vente des résidences secondaires.
Cette mesure vise à encourager les propriétaires qui envisagent de vendre leur résidence secondaire à le faire peut-être plus tôt que prévu et à libérer ainsi des biens qui pourraient être utilisés comme résidence principale.
Le député Jean-Paul Mattei est le chef parlementaire du parti centriste MoDem, qui est allié au parti Renaissance du Président Macron et qui fait partie du bloc centriste au Parlement.
Il a proposé cette idée à la suite d’un rapport interpartis sur la fiscalité immobilière, qu’il a rédigé avec le député communiste Nicolas Sansu.
Actuellement, la vente d’une résidence secondaire n’est exonérée que de l’impôt sur les plus-values après 22 ans et des charges sociales après 30 ans de détention.. Il existe une échelle de réduction progressive jusqu’à cette date.
« Nous pouvons considérer l’effet de cette [timing] peut avoir. Cela ne risque-t-il pas d’entraîner une rétention des biens ? [from being put on sale]? Nous devons y réfléchir », a déclaré le député.
« Si nous mettons fin à ce délai d’exemption, les règles peuvent changer ; nous pourrions mettre fin à l’exemption de 30 ans », a-t-il ajouté.
Le député propose donc qu’à partir de 2024, ni l’impôt sur les plus-values ni les prélèvements sociaux ne soient appliqués aux ventes de résidences secondaires. Les taux normaux sont respectivement de 19 % et 17,2 %.
Pour en savoir plus sur les réductions de charges sociales sur les résidences secondaires, consultez notre article ci-dessous :
En savoir plus : Fiscalité immobilière française : achat, vente, plus-value, succession
On espère que, si elle est approuvée, cette mesure encouragera les propriétaires qui prévoient de vendre leur résidence secondaire plus tard à le faire plus tôt.
Cela permettrait d’augmenter le nombre de propriétés disponibles sur le marché à un moment où la pénurie se fait de plus en plus sentir.
« Il me semble que nous avons beaucoup de terrains à bâtir, de friches et de logements vacants qui sont conservés [and not made available for sale]. Cette incitation à conserver les biens et à les laisser dépérir est-elle de bon augure ? Ne pouvons-nous pas avoir une autre logique ? » a-t-il déclaré à ses collègues députés.
La France est actuellement confrontée à ce que beaucoup appellent une « crise immobilière » et pour certains, la solution passe par la réduction du nombre de résidences secondaires et de logements vacants dans le parc immobilier français.
On estime qu’environ 18 % de l’ensemble du parc immobilier français relève de l’une de ces deux catégories.
Il n’y a pas de « répartition dans le temps » pour les périodes d’occupation : si vous ne vendez pas votre résidence principale dans l’année qui suit votre départ, vous paierez l’impôt sur la plus-value réalisée depuis l’acquisition.
M. Mattei envisage de déposer une motion concernant ces changements lorsque le projet de loi de finances pour 2024 sera présenté au Parlement, ce qui devrait se produire le 17 octobre.
Le projet de loi de finances 2024 couvrira les lois financières correspondant à l’année fiscale 2024.
Lire la suite : Faut-il payer l’impôt sur les plus-values si l’on a mis en location une maison française ?
4 : Le ministre des finances confirme le calendrier d’interdiction des locations énergivores
Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a exclu toute modification du calendrier de l’interdiction de louer des logements économes en énergie. l’interdiction de louer des logements énergivores bien qu’il ait précédemment affirmé être en faveur d’un changement.
Dans une interview récente, le ministre a déclaré qu’il était d’accord pour repousser l’interdiction de louer des biens classés « F » et « G » sur l’échelle énergétique du DPE, « en particulier pour les logements de la catégorie « F » et « G » ». [properties situated in] les immeubles d’habitation ».
Le calendrier actuel prévoit l’interdiction de louer des biens classés « G » à partir de 2025, et des biens classés « F » à partir de 2028, jusqu’à ce que des travaux soient entrepris pour améliorer leur efficacité énergétique.
M. Le Maire a ajouté que l’interdiction « était possible lorsque l’argent était disponible ». [to renovate properties but] devient impossible avec des taux (de financement) aussi élevés ».
Toutefois, le ministre affirme qu’il s’exprimait « à titre personnel » lors de l’interview et que ses commentaires n’indiquaient pas que des changements dans les plans actuels étaient à l’horizon.
« Il n’est pas question de modifier le calendrier tel qu’il a été établi », a-t-il déclaré.
Les propriétaires ont fait pression pour modifier le calendrier, qu’ils considèrent comme coûteux et restrictif, en particulier lorsqu’il est combiné à d’autres limitations telles que le plafond de 3,5 % sur les augmentations de loyer.
Pour beaucoup, les rénovations visant à mettre les biens immobiliers en conformité avec les exigences d’efficacité énergétique peuvent coûter des dizaines de milliers d’euros.
Ce coût pourrait ne pas être récupéré par l’augmentation des loyers une fois les travaux terminés, surtout avant l’entrée en vigueur de nouvelles restrictions sur la location des biens classés « E » et « D ».
Beaucoup opteraient plutôt pour la vente des biens, ce qui entraînerait une réduction du nombre de biens à louer sur un marché où l’offre de logements est déjà insuffisante.
Le gouvernement étudie actuellement la possibilité de faire progresser les propriétés « pas à pas » sur l’échelle de l’efficacité énergétique, au lieu d’exiger que tous les changements soient effectués immédiatement.
« Nous sommes en train d’examiner si le passage d’un bien immobilier de G à F nécessite des travaux importants », a déclaré le ministre du logement, Patrice Vergriete.
De cette manière, des modifications plus mineures pourraient être apportées aux quelque 670 000 biens immobiliers classés « G », les amenant à un niveau « F » avant 2025, date à laquelle l’interdiction de les louer entrera en vigueur.
D’autres améliorations seront nécessaires pour faire passer le bien au niveau « D » ou « E » avant 2028, date à laquelle les biens classés « F » ne pourront plus être mis en location.
Plus d’informations ici : Une nouvelle carte permet de connaître le classement énergétique de près de 5 millions de logements français