Dans certaines régions, les magasins et les restaurants doivent faire face à des retards dans le réapprovisionnement de leurs stocks en raison des manifestations d’agriculteurs qui se déroulent actuellement en France. Nous examinons quels sont les produits concernés et comment la chaîne d’approvisionnement fait face à la situation.

Le mouvement de protestation des agriculteurs dure depuis le 20 janvier, avec des barrages routiers et des barrages roulants sur les routes et les autoroutes.

Plus d’informations ici : 30 janvier : voir les routes bloquées par les manifestations des agriculteurs français

Dans certains endroits, les manifestants arrêtent les véhicules de livraison et vident leurs produits sur la route ou bloquent tout simplement les livraisons aux supermarchés.

Lors d’un incident récent, 30 000 litres de vin rouge espagnol ont été déversés sur la route par des agriculteurs à Bagnols-sur-Cèze (Gard).

Les manifestants affirment que les produits en provenance d’Espagne contournent la loi EGalim destinée à protéger le prix des produits français.

A #Amiens, les #agriculteurs arrivent au Leclerc de #Rivery #manifestation =&gt ; https://t.co/XcwOqryuo9 pic.twitter.com/K97vvv1jcC

– Courrier picard (@CourrierPicard) 30 janvier 2024

Comment les supermarchés font-ils face aux retards de livraison ?

Jusqu’à présent, les retards n’ont pas affecté les consommateurs de manière significative, mais la situation est en train de changer dans certains domaines, en particulier pour les restaurants.

« Les hypermarchés gardent 20 jours de stock pour les produits impérissables », a déclaré Philippe Goetzmann, spécialiste de la logistique, à l’adresse suivante Europe 1. « Mais pour les produits périssables, le stock est généralement d’environ sept jours.

Cela signifie que les clients des zones touchées risquent de constater des ruptures dans les rayons des supermarchés, là où devraient se trouver les fruits et légumes frais.

« Nous essayons de réorganiser les rayons pour cacher les trous », a déclaré un employé d’un supermarché de Grenoble (Isère). FranceBleu. « Beaucoup de nos produits viennent de Montélimar, et les routes sont bloquées ».

Vincent Poun, gérant de Super U à Grenoble, a déclaré qu’il n’y avait pas de problèmes de livraison à proprement parler, mais seulement des retards.

« Nous devons être transparents pour ne pas créer de panique », a-t-il déclaré. « Si les clients décident de stocker inutilement cinq paquets de pâtes au lieu d’en acheter deux, nous serons à court.

« Les produits existent, ils sont en route, mais il se peut qu’ils soient un peu en retard.

Le directeur de Lidl France, Michel Biero, a réaffirmé ce point en déclarant Le Parisien le 29 janvier, qu’aucun des 25 centres logistiques de l’entreprise n’était bloqué.

Toutefois, on craint de plus en plus que l’accumulation des retards n’entraîne une détérioration de la situation en milieu de semaine, en particulier pour les fruits et légumes livrés depuis l’Espagne.

Les restaurants confrontés à des problèmes d’approvisionnement

Contrairement aux vastes réseaux logistiques qui assurent l’approvisionnement des supermarchés, les restaurants conservent sur place des stocks plus réduits d’une variété limitée. Leurs besoins spécifiques les rendent plus vulnérables aux problèmes de réapprovisionnement.

« Les seuls restaurants qui ne sont pas inquiets sont ceux qui réchauffent des plats surgelés », a déclaré Laurent Chopin, propriétaire d’un restaurant. Le Parisien.

Sandra Moine, propriétaire d’un restaurant à Coublevie, en Isère, a déclaré FranceBleu le 29 janvier, que les difficultés d’approvisionnement commençaient déjà à se faire sentir.

« J’ai réussi à servir mes clients avec mes réserves hier, mais aujourd’hui mes frigos sont vides », a-t-elle déclaré.

« Mon pire cauchemar est de devoir revivre l’expérience Covid : s’asseoir à une table dans mon restaurant vide.

Comment la chaîne d’approvisionnement s’en sort-elle ?

Les retards de livraison se produisent au niveau local, en particulier dans les petits supermarchés situés dans des zones desservies par des autoroutes bloquées.

Toutefois, le réseau logistique devrait être en mesure de s’adapter.

« Le secteur de la distribution est très flexible et a l’habitude de gérer des crises dont la plupart des gens n’entendent jamais parler », a déclaré Karine Sanouillet, spécialiste de la logistique, à l’adresse suivante TF1ajoutant que de nombreux camions d’approvisionnement modifiaient déjà leurs itinéraires de livraison afin d’éviter les barrages routiers des agriculteurs.

Plus d’informations ici :

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