La nouvelle obligation de tri des biodéchets entre en vigueur le 1er janvier 2024. Nous répondons à sept questions courantes sur les nouvelles règles.

1 : Quelles sont les nouvelles règles ?

Les nouvelles règles stipulent que les « biodéchets » ménagers doivent être séparés du reste de vos déchets à partir du 1er janvier 2024.

Les biodéchets sont :

• Déchets alimentaires : épluchures, pelures, restes, aliments périmés, aliments provenant de restaurants, etc.
• Déchets verts de jardin : tontes de gazon, feuilles mortes, rognures, etc.

Les collectivités locales devront mettre à la disposition des habitants soit un lieu pour déposer ces biodéchets, comme un compost collectif, soit un service de collecte, souvent dans une poubelle brune à biodéchets.

Ces règles s’inscrivent dans le cadre de la loi Agec, ‘anti-gaspillage pour une économie circulaireou loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.

Cette loi est également la raison pour laquelle les magasins demandent désormais si vous souhaitez un reçu imprimé et pour laquelle le gouvernement accorde une prime en espèces pour la réparation de vieux vêtements.

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2 : Tout le monde doit-il avoir un tas de compost ?

Non.

Les ménages sont simplement tenus de séparer leurs déchets alimentaires et de jardin des autres déchets, comme ils le font déjà pour le plastique et le carton.

Certaines collectivités locales fourniront des poubelles et des sacs spéciaux pour les stocker.

Le compostage est toutefois activement encouragé par la loi. Certaines communes peuvent fournir ou subventionner un bac à compost ou un lombricomposteur.

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3 : Les collectivités locales sont-elles prêtes ?

Il ne faut pas s’attendre à ce que la nouvelle loi entre pleinement en vigueur le 1er janvier partout en France.

Il faut plutôt s’attendre à ce qu’elle prenne la forme d’une campagne d’information qui se transforme lentement en mouvement au cours de l’année.

Certaines régions ont préparé le terrain depuis plusieurs années : parmi elles, Nantes, Grenoble, Rennes, Lyon et Montpellier semblent assez bien préparées.

Cependant, la plupart des autorités locales ne sont pas prêtes et peuvent, dans un premier temps, ne fournir que des solutions rudimentaires et des informations minimales.

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4 : Le fait de ne pas trier les déchets alimentaires et de jardin entraîne-t-il des amendes ?

Non, la loi ne prévoit pas d’amendes.

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5 : Comment fonctionneront les composts collectifs ?

Lorsqu’il existe des composts collectifs partagés entre plusieurs maisons ou un immeuble d’habitation, une association, un syndicat de logement ou une personne désignée devra en assurer la gestion.

Montpellier Métropole a indiqué à The Connexion qu’elle proposait déjà des journées de formation pour apprendre aux associations et aux syndics à gérer un composteur collectif.

Les composts doivent être gérés pour de multiples raisons : s’assurer qu’ils sont constitués du bon mélange de matériaux, les humidifier, les remuer et répartir le nouveau sol.

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6 : Qu’en est-il des os, de la viande et du poisson ?

Les recommandations concernant les os, la viande et le poisson varient.

Les composts industriels, qui fonctionnent à une température plus élevée que les composts domestiques, garantissent une décomposition correcte.

Cependant, dans un compost domestique, les os, les restes de viande et de poisson peuvent durer plusieurs mois.

Dans la plupart des cas, lorsqu’une collectivité locale propose la collecte de biodéchets, elle achemine les déchets vers une installation de compostage industriel ou de biogaz, pour laquelle les os, la viande et le poisson ne posent aucun problème.

Si vous disposez d’un tas de compost individuel, vous pouvez composter vos propres viandes et poissons à condition de rester attentif à la composition du compost et de veiller à ce qu’il ne se déséquilibre pas, ce qui empêcherait la matière de se décomposer correctement.

En revanche, pour les composts partagés, les os, la viande et le poisson peuvent être plus problématiques et dépendront des directives établies par la personne responsable du compost.

Votre commune vous informera de ses propres règles d’ici le 1er janvier 2024.

7 : Est-ce hygiénique ?

Vous êtes maintenant censé avoir trois poubelles dans votre maison :

• Déchets généraux
• Recyclage (plastique, emballages, cartes, papier, etc.)
• Biodéchets

Bien que cette exigence puisse sembler désagréable, elle n’est en aucun cas contraire à l’hygiène.

Toutefois, elle implique une certaine réorganisation interne.

Si la poubelle générale n’a plus besoin d’être aussi grande, la poubelle de recyclage a besoin de son propre espace, de même qu’une poubelle de biodéchets fermée et hygiénique.

Quant aux composts, ils sont bien plus respectueux de l’environnement que l’incinération ou les décharges.

Si les composts secs et mal entretenus peuvent attirer les rats et les souris, il en va de même pour les poubelles mal entretenues.

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