Une religieuse qui a manqué son vol – alors qu’elle allait faire un don de rein – à cause d’une grève des taxis, a été transportée gratuitement sur 585 km de Nantes, dans le nord-ouest de la France, à Toulouse, dans le sud, par un chauffeur de taxi bienveillant.

La religieuse de Lorient essayait de se rendre à l’aéroport de Nantes (Loire-Atlantique) le 13 février, mais elle s’est retrouvée mêlée à la grève des taxis et a fini par rater son vol. Elle était en route pour donner un rein à son frère à Toulouse (Occitanie).

En apprenant sa situation, l’un des chauffeurs de taxi, Mounir Jouad, 43 ans, a décidé d’intervenir.

Plutôt que de l’emmener à l’aéroport et de la laisser se démener pour obtenir un autre vol – ce qui retarderait encore plus son opération de don de rein – il s’est porté volontaire pour la conduire sur les 585 km qui séparent les deux villes. Elle est arrivée à bon port plus tard dans la journée. Son chauffeur est retourné à Nantes le soir même, parcourant ainsi 1 170 km au total.

« J’ai pris la route de Toulouse sans y penser, car son frère devait subir une intervention chirurgicale », a déclaré M. Jouad. a déclaré à France Bleu. « Il attendait l’arrivée de sa sœur pour qu’elle lui donne son rein. Elle m’a dit que c’était un miracle ».

Le Figaro – à lire : Une religieuse rate son avion à cause d’une grève : un taxi nantais la conduit jusqu’à Toulouse pour une greffe de rein https://t.co/LxHzwXn1nw

– Stéphane Frappat (@StephaneFrappat) 16 février 2024

Les autres chauffeurs de taxi nantais ont lancé un crowdfunding afin de contribuer aux frais de voyage et de carburant de M. Jouad. Pourtant, ce dernier a déclaré : « Même si je n’arrive pas à rentrer dans mes frais, c’est une bonne chose : « Même si je ne rentre pas dans mes frais, ce n’est pas grave. Nous pouvons rendre service de temps en temps, nous sommes humains. Notre première mission est de rendre service aux gens ».

« Notre mouvement de grève s’est terminé sur une bonne note », a déclaré Jérôme Bernouis, président de la chambre professionnelle des artisans taxis en Loire-Atlantique.

Les syndicats de chauffeurs de taxi ont protesté contre ce qu’ils considèrent comme une concurrence déloyale de la part des applications de covoiturage (VTC), telles qu’Uber. Ils affirment que ces sociétés ne respectent pas les réglementations qui régissent le transport des clients vers et depuis l’aéroport, et demandent des contrôles plus stricts sur leur fonctionnement.

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