Un étudiant reçoit 7 000 euros d’amendes ferroviaires après une usurpation d’identité en France

Un étudiant reçoit 7 000 euros d’amendes ferroviaires après une usurpation d’identité en France

Un étudiant qui a reçu plus de 7 000 euros d’amendes au cours des deux dernières années de la part de la SNCF à la suite d’une usurpation d’identité affirme qu’il est toujours poursuivi pour cet argent et qu’il pourrait être contraint d’arrêter ses études.

Charly Acosta, 20 ans, étudiant en odontologie, a déclaré The Connexion l’épreuve a eu des conséquences psychologiques très lourdes pour lui.

Il a reçu sa première amende le 19 janvier 2022, mais ne l’a appris que neuf mois plus tard, après que 740 euros ont été prélevés directement sur son compte bancaire pour payer une accumulation d’amendes.

Il a reçu plus de 30 amendes (bien qu’elles ne lui soient pas envoyées car l’escroc donne une autre adresse) pour ne pas avoir de billet de train alors qu’il n’a jamais pris le train en question.

À chaque fois, il doit prouver qu’il n’était pas dans le train en question, ce qui l’amène à passer de longs après-midi dans la bibliothèque de l’université à imprimer des copies de ses dépenses et des lettres de son université.

Environ 1 400 euros ont été prélevés sur son compte par le Trésor français et sa banque pour les frais annexes.

Il dit qu’il n’a toujours pas reçu de réponse de la part de la SNCF, bien qu’il ait essayé de la contacter à plusieurs reprises.

Comment fonctionne l’escroquerie à l’identité ?

Lorsqu’il a vu les premiers 740 euros retirés de son compte bancaire, il a pensé qu’il s’agissait d’une erreur liée à l’assurance maladie ou aux impôts et s’est rendu au Trésor français pour en savoir plus.

Il est alors dirigé vers le service des amendes et découvre qu’il doit 3 795 euros à la SNCF pour avoir voyagé sans billet dans des trains, principalement dans la région de Béziers. Les 740 euros ont été prélevés pour commencer à payer cette dette.

Un voyageur accumulait les amendes en utilisant son nom, sa date de naissance et une « carte d’identité » comportant ses coordonnées, qu’il présentait aux agents de la SNCF lorsqu’il était interpellé pour avoir voyagé sans billet. Le voyageur utilise une autre adresse, c’est pourquoi M. Acosta n’a pas reçu les amendes lui-même.

Il pense que le coupable est peut-être quelqu’un qu’il connaît, car les voyages se font presque tous dans la région de Béziers, où il est allé à l’école, mais cela ne l’a pas aidé à résoudre le problème.

Il affirme n’avoir jamais pris aucun des trains qu’on lui reproche de prendre gratuitement.

Dans un premier temps, l’imposteur n’a reçu que deux amendes, l’une à l’aller et l’autre au retour, mais il a depuis continué à voyager sous cette fausse identité, cumulant 34 voyages.

Un lourd impact financier et psychologique

M. Acosta a déclaré que cette situation lui causait un stress énorme et qu’il « ne souhaiterait pas cette épreuve à son pire ennemi ».

Il envisage sérieusement de mettre fin à ses études – il est en troisième année à Montpellier – pour des raisons financières. Il travaille l’été pour pouvoir payer ses études et n’a pu continuer à étudier que grâce à l’aide de sa petite amie.

Il est tenu de contester chaque amende, mais il a du mal, d’autant plus qu’il n’en prend parfois connaissance qu’après le délai de trois mois (que la SNCF accorde pour les contestations d’amendes).

« C’est comme se battre contre un fantôme », dit-il.

Il devrait finir par récupérer son argent, mais le Trésor ne remboursera pas une personne qui lui doit encore de l’argent et, comme la fraude est toujours en cours et que les amendes continuent d’arriver, il n’a pas encore été remboursé.

« En outre, la banque prélève des frais de 10 % pour une telle demande de fonds par un tiers. Ainsi, pour 740 euros prélevés sur mon compte, elle prélève 74 euros, ainsi que des frais de découvert si je n’ai pas assez d’argent sur mon compte.

Il estime que cela lui a coûté environ 1 400 euros jusqu’à présent et que l’usurpateur d’identité a accumulé plus de 7 000 euros d’amendes.

Un processus fastidieux

En réponse à ce problème, la SNCF a déclaré : « En cas d’usurpation d’identité, nous conseillons à nos voyageurs de contacter au plus vite notre service Usurpation d’identité (usurpation@sncf.fr) en fournissant la plainte, la déclaration de perte de la carte d’identité, une copie de la carte d’identité et les documents attestant que la victime de l’usurpation d’identité n’était pas dans le train au moment de l’incident ».

La SNCF reconnaît qu’il s’agit d’une « procédure fastidieuse », mais elle ajoute qu’elle est « essentielle pour que notre service de lutte contre l’usurpation d’identité puisse commencer à traiter un dossier ».

En effet, « nous sommes malheureusement parfois confrontés à de fausses déclarations d’usurpation d’identité ».

Juste avant La Connexion Lors de l’interview, M. Acosta écrivait ce qu’il décrivait comme « un énième courriel » à la SNCF, mais il n’a toujours pas été contacté.

Marie-Camille Eck, avocate spécialisée, a déclaré au Parisien que la SNCF devait faire davantage pour prévenir le problème, notamment en faisant en sorte que la fausse carte d’identité sonne l’alarme sur les outils de lecture des contrôleurs de billets.

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