Un homme achète un appartement à Toulouse – puis apprend qu’il est inhabitable quelques années plus tard
Un propriétaire d’appartement a raconté comment son appartement de 300 000 euros situé dans le centre de Toulouse est resté inaccessible pendant près de quatre ans après que les autorités locales ont fermé l’accès à l’immeuble en raison d’un risque d’effondrement.
Il a pourtant pris des précautions lors de l’achat et engagé un architecte pour s’assurer que ses plans de rénovation seraient acceptés. Il a également consulté plus de dix ans de procès-verbaux d’assemblées générales annuelles entre les copropriétaires, qui n’ont révélé aucun problème.
Julien Salat a acheté l’appartement du premier étage d’un immeuble partagé avec six autres personnes en 2016.
Il savait que la propriété, vieille d’une centaine d’années, nécessiterait des travaux de rénovation et il avait prévu de le faire, rapporte le média français La Dépêche.
Il a vécu dans la propriété pendant un an avant de déménager à Paris et de la louer. Les copropriétaires ont ensuite accepté de procéder à une évaluation des risques de l’immeuble en 2018 après une série d’effondrements mortels d’immeubles à Marseille.
Cet examen a mis en évidence de graves problèmes concernant l’intégrité structurelle de l’immeuble, causés en partie par la faiblesse des éléments structurels des bâtiments environnants.
En novembre 2020, l’ensemble du bâtiment a été jugé inhabitable en raison de risques structurels graves au rez-de-chaussée et de dommages causés à un mur commun avec une rue adjacente.
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Les propriétaires ne peuvent pas accéder à l’immeuble
La mairie a décidé que personne ne pouvait entrer en toute sécurité dans le bâtiment et que des systèmes de sécurité et d’alarme avaient été installés pour empêcher l’accès, y compris aux propriétaires de l’appartement.
Les frais d’installation de l’alarme ont dû être payés par les propriétaires, ainsi que les charges courantes de l’immeuble et les charges de copropriété.
Malgré le système d’alarme, le bâtiment est aujourd’hui squatté, ce qui entraîne de nouveaux dégâts matériels.
« Depuis quatre ans, je paie les experts, les rénovations, mon prêt, les charges de copropriété, le syndic et l’assurance », a déclaré M. Salat à l’AFP. La Dépêche.
Il affirme que cela a coûté plus de 120 000 euros de dépenses supplémentaires en plus des 300 000 euros payés pour la propriété, et qu’il n’a perçu aucun revenu locatif depuis novembre 2020.
Bien qu’elle ait souscrit une assurance contre le risque d’effondrement en 2018, la société ne versera pas d’indemnité car le bâtiment ne s’est pas réellement effondré et risque seulement de le faire.
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La démolition est-elle une solution ?
Selon un rapport récent d’un expert immobilier, les travaux de rénovation visant à rendre le bâtiment à nouveau sûr coûteraient environ 2,5 millions d’euros, soit un coût prohibitif pour les propriétaires.
« La recommandation [of the property expert] est de démolir le bâtiment », a déclaré M. Salat, bien que les autorités locales n’aient pas donné leur accord à ce sujet.
Les formalités administratives pour démolir un bâtiment dans le centre-ville peuvent être longues et ardues, l’approbation pouvant prendre jusqu’à 15 ans, et pendant ce temps, il est peu probable que les charges mensuelles – et les remboursements hypothécaires – s’arrêtent pour M. Salat et les autres propriétaires.
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